Is This You ?

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Là, dans cette petite pièce noire, je pense, je rêve, je m'éparpille pour trouver, ne serait-ce qu'une once d'inspiration. Les écouteurs sur "ON", la musique qui me faisait pourtant tant pleurer, sûrement plus que la mort de papa me laisse cette fois-ci de marbre. "Ah, comme ce solo de guitare me parait si loin alors je l'écoute en boucle." Sa douce voix, sombre parmi les bruits ambiants de la salle vide et inerte de toute présence humaine. C'est à cet instant que je me remémore quelques souvenirs oubliés, des bribes de particules déchiré dans un tas de feuilles sont là par terre, sans rien pour les accompagner sans aucune émotions particulière, j'avais crée des pantins sans vie.

Mes yeux qui parcouraient les différentes partitions sont focalisés vers le peu de luminosité qui éclaire la guitare. Si j'avais le courage de mettre fin à cette misérable parcelle d'humanité, mon âme pourrait enfin reposer en paix, mais au lieu de ça mon moi intérieur m'oblige à continuer, c'est stupide...

Lassé de ce bout de lumière, je décide d'ouvrir la fenêtre pour que cet air que le vent a choisi puisse engouffrer la salle d'un renouveau. La musique qui défile me donne assez de courage pour me lever jusqu'à la penderie, la batterie qui fait vibrer mon cœur me donne la nausée, comme une balade sur un yatch hors de prix, le son est si fort que le voisin pourrait même l'entendre.

Les quelques papiers qui traînaient par terre font office de tapis maintenant, ils ont sûrement abandonné l'idée d'être des oeuvres d'art, quel dommage le presse papier lui voulait espérer. Mais peut importe le nombre de partition le résultat reste le même, aucune inspiration ne sort lors d'un beau jour d'été.

La porte claque derrière moi dans une grosse bourrasque de vent inattendu. Un manteau serait plus que nécessaire dans un moment pareil. Les yeux rivés vers la brise qui caresse les fleurs, mes pas résonnent sur les pavés en colimaçon de l'escalier principal, comme le vent, j'aimerais disparaître et venir quand bon me semble.

Je marche sans buts vers une allée ou le soleil se fait plus clair, les gens, on une expression tellement heureuse que s'en est flippant. Même si la société s'y force. En avançant, j'aperçois un drôle de mec portant une caisse de batterie, pourquoi se trimbaler quelque chose d'aussi lourd un samedi c'est qu'il doit vachement aimer son instrument. De toute façon, ça ne me regarde pas...

Je trace mon chemin quand une main sortie de nulle part m'attrape le bras, surpris je contre sa main par une frappe bien placée puis me retourne. Son visage était si mémorable que je pense même dix ans plus tard, m'en souvenir encore, son regard fâché lui donne un côté presque attachant puis le regard qu'il me jette donne à mon coeur des palpitations presque anormal.

Nos yeux se sont croisés, une ambiance électrique s'est alors installé autour de nous, comme une sorte de champs de force impénétrable, puis il me sourit. "Je t'ai enfin trouvé !" a-t-il sortit tout béa avant de me traîner de force dans un appartement qui m'était jusque-là inconnu.

Me faire traîner comme un chien n'est pas ce que j'affectionne le plus, mais bizarrement, un petit pincement dans ma poitrine me fait signe que ce n'est pas un simple hasard si cette personne et moi nous nous sommes rencontrés et qu'il m'ait traîné jusqu'ici. Puis, s'il arrive à m'enlever l'ennui de ces journées à composer de stupide mélodie d'amour sans aucune émotion j'en serais ravie, voir même plus que comblé.

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