22 avril 2039

Faim… j’ai faim… terriblement faim !

Mère m’a montré.

Je sais comment me nourrir et me régénérer. L’agression dont je viens d’être victime m’a surprise, je ne m’attendais pas à une telle attaque !

C’est incompréhensible, d’où peut provenir cette substance si corrosive ?

Je dois désormais me méfier afin de ne plus être prise en défaut !

Mes ‘autres’ sont mortes… Elles n’ont pas survécu à l’entrée dans l’atmosphère de ce monde ou ont succombé lorsqu’elles se sont écrasées sur le sol.

Je suis désormais seule…

***

Dès son réveil, Marco se sentit comme tout courbaturé. Une légère toux et un peu de température se réglèrent par deux aspirines et un bon café.

Puis, il profita de son temps libre pour faire un tour à Paris. Il prit le RER, puis le métro et écuma les magasins spécialistes des météorites. Il comprit rapidement que le marché était saturé de vrais, comme de fausses pierres…

Il passa chez plusieurs amis collectionneurs d’astéroïdes, mais comme lui, ils étaient tous déprimés par la frénésie des échanges sur internet… La sérénité de sa communauté d’amateur, plus ou moins éclairée, de l’espace était perdue pour plusieurs mois… voir, quelques années !

Il traina sa misère de bar en bar, puis se paya une séance de cinéma. Le film était tellement mauvais qu’il préféra quitter les lieux avant la fin. Il déambula dans Paris une bonne partie de la nuit, puis prit le métro et se retrouva sur les Champs-Élysées.

Dépité, il regagna son appartement assez tard.

Un mal de crâne s’était sournoisement installé et la fièvre repartait de plus belle. À nouveau, il avala deux aspirines et partit directement se coucher.

***

La nature bactériologique extra-terrestre se trouva à son aise dans cette atmosphère à base d’oxygène. Elle se diffusa autour d’elle et contamina son premier porteur : Marco.

À son insu, le jeune homme infecta tous les lieux où il se rendit et toutes les personnes qu’il croisa.

L’endémie était en marche…