Bonjour ! Ou bonsoir ? Improbablement bonne nuit.

C'est la soirée. Du moins, de mon côté. Peu importe, revenons à nos moutons. Je voulais répondre à un défi ici. Mais malheureusement, je n'ai rien à raconter.

Peut-être que la créativité est comme le vent. Effectivement : on ne l'a pas quand on la cherche. Et inversement : on est inspirés quand on ne la cherche pas.

Suis-je réellement, malgré ce discours, en train de raconter quelque chose ? C'est possible : cependant, le texte, pour l'instant court, est assez inintéressant. De plus, j'ai arrêté ici mon raisonnement, dès qu'il est devenu "méta".

C'est étrange : j'ai l'impression d'avoir une certaine résonnance avec mon écrit. Il semble conscient de lui-même dès que je prends conscience de ce que je fais. Logique, pourront dire certains : j'écris ce que je ressens et vis au moment où cela arrive. Évidemment, je garde en tête la contrainte : écrire un texte en incrémentant de un le nombre de mots. Ainsi, dès que je viens de terminer une phrase, je compte le nombre de mots, j'altère la phrase. Par exemple, la phrase précédente a demandé cinq ou six réécritures, afin d'atteindre son objectif qu'est dix-neuf.

En prenant conscience de ce que j'ai écrit, je réalise que l'inspiration est en réalité comme un petit animal. Il ne faut pas la brusquer, parce qu'elle est craintive : si on la cherche trop violemment, elle se sent en danger. Il faut l'apprivoiser, la laisser venir à nous et la laisser souffler ses mots et ses idées à nos oreilles, l'écouter. Même si, ce soir, elle semble égocentrique : elle me fait écrire sur elle-même ; elle parle tantôt rapidement, tantôt lentement, parfois attentive au style.