Deuxième voyage (11) — Sources

13 minutes de lecture

Hedera helix

 Je retrouve mes sens après quelques respirations. Le silence est omniprésent, que s’est-il passé pendant ce maigre instant ? Je pose avec rapidité mon regard sur les sièges devant moi, un petit cri de peur s’échappe du fond de ma gorge. Les élèves, le professeur, tous ont été changés en pierre ! Je me relève brutalement pour constater l’état de mon corps, je n’ai rien. Au moins un soulagement. Cependant, comment une telle chose a pu se produire ? Il y a quelques instants j’étais assaillie par des souvenirs. D’ailleurs, je n’entends plus rien. La réminiscence s’est tue d’elle-même.

 C’est difficile à croire et pourtant, j’ai l’impression d’avoir encore changé de dimension. Je n’ai aucune douleur physique, mes réminiscences m’ont lâchées et puis… Je ne comprends pas, comment ai-je pu voyager en plein cours ? Aurais-je perdu conscience durant ces vagues de réminiscences ? Tout ce dont je me rappelle était les paroles de mon professeur à la base, il parlait d’une menace, d’une espèce si particulière. Et puis, j’ai entendu une voix, la même lorsque je me suis noyée dans le couloir infesté de Lierre. Qu’est-ce que cela veut…

 J’interromps mes pensées, les oreilles dérangée par un bruit en direction du tableau noir. Juste derrière l’enseignant pétrifié, une silhouette apparait, faisant un pas vers ma gauche. Son mouvement suffit à me montrer ses détails si particuliers. La stupéfaction envahi mes traits, jamais je n’aurai cru un seul instant observer cette femme.

 Ses vêtements se composent d’une robe au caractère exotique, comprenant divers tissus sombres ornés de joyaux. Sa peau bleue aux tatouages mauves suffit à attirer n’importe quel œil. Ses cheveux, d’une teinte plus obscure que son corps, sont coiffés en une longue queue de cheval, s’arrêtant au niveau de ses hanches. Cependant, le détail le plus inoubliable de cette apparence n’est autre que ses iris. D’une couleur rouge sang et à la pupille fine, son regard est aussi perçant que fascinant.

 Je suis actuellement sans voix face à une telle contemplation. Ce n’est qu’une apparence, originale certes, mais à la figure humaine. Je suis la partenaire du Désastre, je ne devrais pas être étonnée d’un tel physique. Et pourtant, ce qui me surprend le plus ne sont pas les détails corporels, mais l’apparence dans toute sa globalité. J’ai déjà vu cette personne auparavant. En revanche, je ne saurais dire où et quand. Comme si cette vision était bien plus ancienne que ma propre existence. Tant de fascination pour une seule personne, cette simple apparition suffit à occuper une pièce aussi vaste.

 Après quelques temps de contemplation, je reprends possession de mes traits, la silhouette ne bouge pas, posant sur moi son regard perçant empreint d’une triste lueur. J’ouvre ma bouche, tentant de demander le nom de cette femme. Soudainement, une pensée me bloque : « pourquoi demander quelque chose d’aussi stupide ? Je connais déjà cette personne, tout le monde la connaît. » L’incompréhension me saisit, comment puis-je penser une telle chose ? C’est la première fois que je la rencontre ! Enfin, je crois...

 Je lâche un maigre soupir, peu importe si j’ignore son nom, je pourrais au moins lui demander ce qu’il se passe :

— Qu’est-ce que … kof !

Ma gorge est devenue si sèche tout à coup, j’ai l’impression de cracher de la poussière. Aucun son ne sort de ma bouche, si ce n’est une toux bien dérangeante. Mon regard se pose sur la personne à la peau bleue. Des larmes se mettent à couler de ses yeux. L’étonnement arrondit mes orbites, qu’est-ce qui lui prend ?

  • Pardonne-moi, dit-elle doucement, si seulement j’étais arrivée plus tôt. Cette glaciale n’aurait rien pu te faire.

Cette voix me semble si familière, elle ressemble à celle de quelqu’un que je connais très bien. Mais ses paroles à l’instant, elle a bien dit « glaciale ». Lorsque j’avais parlé à l’Avarice, celle-ci pouvait me geler aisément les cordes vocales, son sanctuaire comprenait moult piliers de glace. Et pour finir, elle attribuait un surnom particulier à Taxus, c’était « la boueuse ». Serait-il possible que cette personne soit ma cible ?

 Mon regard se concentre avec attention sur la demoiselle en larmes, son physique est bien trop différent ! Cependant, je ne dois pas porter attention aux apparences, s’il y a bien une leçon que j’ai retenu de mon professeur, c’est celle-ci ! Je prends une grande inspiration, forçant l’obstacle de mes pensées et pose ma question :

Taxus ? Kof, kof ! C’est toi ? kof, kof, kof !

Ma voix est devenue enrouée, comme si ma gorge se pétrifiait ! Néanmoins, j’arrive tout de même à parler, ce n’est pas comme avec l’Avarice. Aurais-je réussi à développer une sorte d’immunité ?

 Les pleurs inondant ses iris rouges s’intensifient, le désespoir se place sur le visage bleuté de la jeune femme.

  • La quête éternelle des voyageurs, l’existence des malédictions, je n’ai jamais voulu tout ça. C’est ma faute, je dois réparer mes erreurs. continue-t-elle la voix chevrotante de chagrin.

L’étonnement s’agrippe férocement à mon visage, pétrifiant l’entièreté de mes traits. Les voyageurs, les malédictions, pourquoi cette personne serait responsable d’autant de choses ?! Serait-ce pour cette raison qu’une partie de moi semble la connaître ? Peut-être que cette pensée me faisant obstacle n’est autre que ma nature de voyageuse.

 Non, quelque chose ne va pas, je dois me ressaisir ! Je ne peux pas accepter ce fait, ce ne sont que des paroles en l’air ! Il n’y a aucune preuve. Après tout, cette personne est Taxus, c’est juste une femme cherchant à me tromper, afin de me tuer. Si vraiment elle était aussi responsable qu’elle l’affirmait, je l’aurais su ! Après tout je…

"Tu ne sais rien, pas vrai ?"

Je m’en rappelle, l’Avarice avait dicté ces mots avec mépris. Cela me fait mal de l’admettre, mais c’est la vérité. Je ne sais rien. Que ce soit la nature des malédictions, celle des Désastres, de l’Avarice, la quête éternelle des voyageurs, ainsi que le mobile de Taxus. Toutes ces informations me sont inconnues. Je baigne dans l’ignorance, l’incertitude ne suffit qu’à ébranler mon corps flottant sur cette mer insondable. Tout ce que j’expérimente depuis mon arrivée dans ce monde ne fait que tremper mon visage d’eau salé.

 Non, c’était également le cas avant. Durant ma rencontre avec Gangrène, mais aussi lors de notre premier voyage, mon ignorance m’a fait défaut. L’événement le plus marquant était lié au mal de temps, je n’ai même pas su me repérer un seul instant. Et maintenant, je me retrouve dans ce monde sous-marin, victime du mal de monde, et ma vie ne tient plus qu’à un fil. Tout ce temps les événements m’ont aspergé de cette eau noire. Cela m’a seulement permis de découvrir le goût de cette vérité : une saveur semblable aux larmes que versent la femme bleutée.

 Devrais-je plonger la tête dans cette colonne d’eau sans lumière ? Devrais-je me souiller l’âme en mettant le nez dans cette obscure réalité ? Jusqu’à présent, je pensais sincèrement avoir vu les choses sous leur angle le plus sombre. Maintenant que j’ai conscience de mon erreur, je n’ai plus qu’à effectuer ce grand plongeon, j’illuminerait les abysses qui me sont cachées, je ne serais plus mise de côté par mon ignorance !

 Et la seule personne capable de me donner ces informations à l’heure actuelle est Taxus. Ou du moins, celle que je crois être. Je prends une grande inspiration, débloquant au mieux ma gorge et les pensées me faisant obstacle. Ma bouche s’ouvre avec détermination, déversant ces mots :

  • Dis-moi la vérité, je veux savoir. Que sont les malédiction ? La quête des voyageurs, la nature des Désastre et enfin la tienne. Qui es-tu ?

Une crise de toux me saisit après la fin de mon interrogation. J’ai l’impression que l’air environnant n’est que poussière. Au moins, j’ai conscience que ma demande soit bien passée. Maintenant, comment va réagir cette femme bleutée ?

 Ses joues ne présentent plus la moindre trace d’humidité, son regard triste porte avec lui une lueur si mystérieuse. Je suis incapable de décrire le ressenti qu’elle traduit à travers ses iris.

  • Il était temps, reprend-elle en fermant les yeux.

Un léger étonnement me saisit. Cette expression me fait penser à celle de l’Avarice, j’ai presque l’impression de lui reparler.

 Soudainement, le corps de mon interlocutrice s’enveloppe d’une lumière blanchâtre, ses lèvres s’ouvrent puis reprennent la parole :

  • Pour le moment, je ne peux rien te dire. Je le ferais après m’être occupée du Désastre dans mon repaire.

Actuellement, je suis partagée entre deux émotions : la peur et la colère. Mon corps en tremble, incapable de faire son choix. Encore une fois je me trouve face à une impasse, impossible de savoir comment prendre le pas sur mon adversaire. Quoi que je fasse, quoi je pense, rien ne va dans mon sens. Ces conditions me mettent hors de moi. Quitte à oublier la mise en garde de ma peur, je préfère attiser l’incendie provoqué par ma rage.

 « Je ne peux rien te dire . Je le ferais après m’être occupée du Désastre… » c’est une plaisanterie ? Non seulement cette personne débarque devant moi avec un discours plein de tristesse et de mystère, puis me prend de haut sans lâcher une simple information. Et, cerise sur le gâteau, lâche délibérément qu’elle va s’occuper de mon partenaire en pleine mission. J’hallucine !

 Jusqu’où les personnes de ce monde me prendront pour une idiote ?! D’accord je suis ignorante, mais il y a une limite à l’irrespect ! Il est hors de question que mademoiselle « regardez-moi, je suis toute bleue, je dis des choses mystérieuses en pleurant, mais tu ne les sauras jamais » s’en aille comme si de rien n’était ! Surtout que mon partenaire risque gros en ayant affaire à elle. D’accord, c’est un Désastre aux multiples bouches, mais je doute qu’il puisse résister face à une telle adversaire.

 Quitte à le répéter un million de fois afin de justifier mes actes, je suis sa partenaire ! Je ne laisserais personne faire du mal à mon compagnon ! Il est vrai que je suis faible, inutile et terrifiée par le Lierre, mais il n’empêche que je possède quelque chose de bien particulier : du caractère ! Et c’est justement ce tempérament qui m’empêche d’abandonner.

 Honnêtement, je fais de mon mieux pour contrôler ma rage intérieure. Je patiente, en essayant de me trouver des explications aux événements attisant ma colère. Cependant, comme toute personne je possède une limite. Au fond, cette émotion arrive pile au bon moment, grâce à elle je vais pouvoir décupler mes capacités physiques et empêcher cette garce de s’enfuir !

— Tu n’iras nulle part, déclaré-je d’un ton glacial.

Quelle chance que je me fusse placée en bout de rangée. Grâce à cela, je n’aurais pas à esquiver des étudiants pétrifiés. Le corps de Taxus blanchit de plus en plus, ses formes semblent perdre leurs proportions. Mes jambes s’élancent dans une course féroce vers le bureau, la rage me concentre sur ma cible, empêchant la venue de la moindre interrogation.

 Mes mains se tendent vers la jeune femme, j’y suis, je l’ai ! Je l’emporterais dans ma course et la plaquerait contre le tableau. De cette manière elle ne pourra…

Ne touche pas cette Source !

En un instant, mon corps se paralyse. Cette voix soudaine raisonne en écho dans ma tête. Ma cible a entièrement disparu. Je n’ai pas réussi à arrêter Taxus. Soudainement, le contrôle me revient, je m’écrase ridiculement contre le tableau noir. Puis me relève en titubant, la douleur logée dans mon nez, mes mains et mon genou droit.

 Qu’est-ce qui s’est passé ? La voix que j’ai eu dans ma tête, je commence à la trouver bien récurrente. Et Taxus ? Comment est-elle partie ?! Je tourne la tête dans tous les sens, puis pose les yeux sur le sol. Une substance blanche et moussue se trouve pile à l’endroit où se tenait ma cible. J’effleure l’étrange matière, des bulles me collent aux doigts. Je renifle l’objet et recule la tête, poussée par la surprise. Ce que je tiens n’est autre que de l’écume. C’est incroyable ! Cette personne serait capable de se changer en cette mousse pour disparaître ? Jamais je n’aurais cru à une telle possibilité une fois que j’ai foncé sur elle comme un bélier.

 Néanmoins, quelque chose me turlupine davantage. Cette voix que j’ai entendue, elle a qualifié Taxus de « source ». Ce mot m’est étrangement familier, et d’ailleurs il me rappelle la vague de réminiscence avant mon arrivée dans cette dimension. Qu’est-ce que c’était déjà ? Cela parlait d’une espèce particulière dans l’Univers, représentée par trois individus. Une activité limité. Une dangerosité pour les voyageurs. Et si j’associe ces souvenirs aux informations du cours, je sais qu’une personne ici était considérée comme une divinité. Cet individu n’est autre que l’Avarice, à savoir la Naissance.

 Trois individus, dont la Naissance. De l’écume. Un danger. Des êtres pouvant voyager à travers les mondes. La création d’un culte à leur image. La vie. Une source. La révélation prend soudainement place sur mon visage. J’ai trouvé ! Je sais enfin ce que sont l’Avarice et Taxus ! Comment n’ai-je pas pu y penser ? Me connaissant, je n’aurais jamais oublié une information aussi capitale.

 Des Sources, voici leur véritable nature. Cette espèce particulière, mais aussi extrêmement rare. D’après certaines légendes, elles seraient à l’origine de la vie dans l’Univers. Immortelles, insaisissables, puissantes et mystérieuses. Apparemment, leur pouvoir est si grand que les Sources elles-mêmes ne sauraient le contrôler. Par ailleurs, j’ai pu le constater de mes yeux. Durant mon voyage dans le sanctuaire, la mer était bien plus peuplée que lors de mes observations à l’académie. Cela était dû à la présence de la Naissance, ce qui coïncide avec le conte qu’elle m’a raconté.

 Cependant, si l’Avarice est ce qu’elle est, qu’en est-il de Taxus ? Maintenant que les choses me sont plus claires, les informations influent d’elle-même. Je connais les trois noms des Sources. Il y a la Naissance, l’Évolution et la Mort. Je n’ai qu’une chance sur deux de me tromper et pourtant j’ai assez peu d’indices sous les yeux. Et si la voix qui m’avait paralysé était une aide suffisante pour déterminer l’identité de ma cible ? Dans ce cas, il y aurait sûrement eu un effet si j’avais touché Taxus. Ou du moins, quelque chose qui vaille la peine que je m’immobilise pour éviter le moindre contact. Ce qui signifie que cette personne serait la Mort ?

 Étrangement, je ne suis pas en faveur de cette hypothèse. Si Taxus était réellement la Mort, ne m’aurait-elle pas tuée dès le début ? Maintenant que j’y pense, l’Avarice avait affirmé que la présence de Gangrène me sauvait la vie. Et comme les paroles de la Naissance bloquent toutes menaces pouvant m’assassiner, Taxus ne pourrait pas utiliser ses pouvoirs. Autre hypothèse appuyant dans ce sens : les plantes à l’entrée de son appartement étaient toutes desséchées.

 Finalement, je n’ai aucune raison d’être contre cette supposition. Taxus est la Mort, s’en est presque évident sous ce sens. Cependant, cette information amène avec elle un autre problème : la survie de mon partenaire. Je suis prête à parier que ma cible trouvera Gangrène sans difficulté. Même si Taxus ne gagnerait rien à tuer le Désastre, une partie de son pouvoir est incontrôlable. Un contact accidentel pourrait très bien voler la vie du seul espoir de l’Univers. Et dans ce cas-là, tout le monde en paiera le prix.

 Vraiment, qu’est-ce que je fiche encore dans cette dimension ? Le temps presse, je dois aller sauver Gangrène ! Il faut qu’il sache la vérité, il doit comprendre la nature de Taxus. Si seulement la Naissance pouvait nous aider, voir même l’Évolution ! Si deux Sources sont présentes dans ce monde, où est la troisième ?

 Je lâche un soupir, comment puis-je rentrer ? Je ne sens pas mon corps vaciller comme avec l’Avarice. Qui sait combien de temps passera avant que je revienne à la dimension originelle ? Une idée me traverse l’esprit. Et si j’utilisais la voix que j’entends récurremment dans mes maigres voyages ? Sa présence me terrifie, mais pas autant que le fait de perdre mon partenaire. Je peux toujours essayer de lui demander un retour. Si cela ne fonctionne pas, j’irais chercher la Naissance dans son sanctuaire.

  • Hum, est-ce que je pourrais revenir dans ma dimension ? demandé-je en l’air après m’être éclaircis la gorge.

Après avoir évacuée une poussière invisible par le biais d’une petite toux, je tends l’oreille en quête d’une réponse. Rien ne vient troubler le silence qui règne dans cette salle. Je commence à désespérer, peut-être que je devrais y mettre plus de politesse.

— S’il vous plaît ?

Aucune réponse, je commence à croire que je perds mon temps à parler dans cette salle aux particules invisibles. Je devrais sortir d’ici et…

 Soudainement, ma réflexion s’arrête. Toute mon attention est absorbée vers mes jambes. Celles-ci sont immobilisées par du Lierre grimpant. Une sueur froide descend le long de mon front, comment cette immondice a-t-elle pu me rattraper ?! Les lianes grimpent à une vitesse vertigineuses, en un instant elles s’enroulent autour de ma poitrine. Ne pas paniquer, je dois me dépêtrer d’elles en vitesse. Ma respiration s’accélère, je suis incapable du moindre mouvement ! Je suis fichue, je vais… finir… absor…

Ma conscience s’évapore avant même que je finisse ma pensée.

— Merci pour votre attention, on se retrouve la prochaine fois pour…

Mes yeux s’ouvrent brusquement, je suis de retour dans l’amphithéâtre originel. Aucun étudiant n’est pétrifié, le silence à entièrement disparu. Je tourne la tête dans toutes les directions possibles, mes voisins de rangée commencent à me regarder d’un air suspect.

  • Et s’il vous plaît, ne vous endormez pas pendant le cours. Comme la demoiselle là, reprend l’enseignant en me pointant du doigt.

J’ignore superbement sa remarque en me concentrant sur le banc de ma cible. Vide ! Taxus a effectivement disparue ! Le temps n’est pas à la réflexion, je dois courir jusqu’à l’appartement 101 ! Gangrène est en danger !

 Je me lève brutalement et cours vers la sortie, le professeur prononce confusément ces mots :

— Que... hé ! Mademoiselle !

Je quitte l’amphithéâtre et cours dans le couloir vide d’étudiants. Une sonnerie retentit, annonçant la fin du cours. J’accélère le pas, fonçant tête baissée vers le repaire de la Source. Tiens bon partenaire, je viens te sauver !

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