6 – 5 Je t’ai regardée changer

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La sensation du linge humide sur son visage disparut. Elle pouvait enfin ouvrir l’œil, ce qu’elle s’empressa de faire. Après tous ces rêves étranges, quel plaisir de retrouver la réalité. Ils avaient dû lui donner un mauvais trip en guise d’anesthésique pour qu’elle délire ainsi.

Elle cligna tout de même deux ou trois fois, le temps de s’habituer, malgré la lumière légèrement tamisée.

Des bruits d’eau attirèrent son attention. Elle tourna sa tête de ce côté.

Crinière. Crinière et son t-shirt noir.

La voilà, l’occasion pour lui parler.

À demi-tourné vers elle, ses mèches bien tirées en arrière et liées en une seule énorme masse, il tordait une petite serviette-éponge au-dessus d’un bac. Il s’arrêta, pensif. Ses mains se posèrent de chaque côté du récipient, et il resta ainsi figé, l’air las, les traits tirés.

Elle trouva comment entamer la conversation.

— Quelles lourdes pensées t’habitent pour en venir à afficher une mine si sombre ?

— Hein ! Que me disais…

Belle voix. La voix de Belle voix.

Bien sûr.

Tout se connecta, les pièces du puzzle s’assemblèrent, s’emboîtèrent comme par magie. Belle-voix, c’était Crinière qui s’équipait pour quand il jouait les soignants. Si elle ajoutait ce prénom qu’elle avait entendu plus d’une fois dans ses cauchemars précédents. Toutes ces voix amicales qui causaient autour d’elle avaient-elles leur part de réalité, des demi-sommeils, ces instants où rêve et réalité se confondaient…

Et bien si en fait, il est venu me parler, et plus d’une fois !

Sous la surprise, il lui remit prestement et maladroitement le carré de tissu sur le visage, comme s’il ne voulait pas être vu. Puis, devant se rendre compte de l’inutilité de ce geste, il entreprit de la lui passer sur tout le visage, la faisant glisser sur sa peau.

Elle fit mine de rien, accompagna son geste, l’invitant à continuer. Ce qu’il fit en suivant la courbe de son cou.

— Tu nous as fait peur, tu sais.

Elle rouvrit l’œil, fixant le plafond.

— Tu as été malade quelques jours, expliqua-t-il devant sa perplexité. Tu ne te souviens pas ?

— Non… Pas vraiment…

— Tu veux quelque chose ?

— J’hésite…

Elle se tourna vers lui.

— Pisser un coup ou une bonne douche ?

Il rit de toutes ses dents.

Ce son, son visage s’ouvrant ainsi, elle crut que la luminosité de la pièce s’intensifiait.

— Pour vous cela sera les deux, ma chère ! Une vraie douche. On vient juste de terminer les travaux et de remettre les circuits d’eau en marche. Économie d’eau garantie !

Il retira la perfusion, l’aida à se redresser. Avant même que ses pieds n’atteignent le sol, il l’arrêta.

— Stop ! Laisse-toi le temps de te réhabituer.

En effet, le vertige la gagna. Elle devait être allongée depuis longtemps.

— Ça va aller.

Croyant l’avoir vaincu, elle finit par tenter un pas. Au deuxième, le sol se rapprocha, puis bascula. Pour finir, une fois quelques élancements passés, elle réalisa qu’il la tenait dans ses bras. Ses muscles, c’était pas du bluff. Il avait la force de la tenir comme on porte un enfant.

— Wow !… Désolée, ajouta-t-elle toute penaude.

— T’inquiète, ça ira plus vite comme ça.

— C’est que… ça fait un peu stéréotype… En même temps… Vu nos gabarits, j’aurais du mal à te rendre la pareille…

Il stoppa.

— Et ? Ça te gêne ?

Petite moue amusée.

— Mmh… C’est pas désagréable… C’est confortable tous ces muscles. Et puis, l’inverse, ça ferait pas le même effet. Pas aussi classe…

Son sourire revint.

— Je vois, ça a l’air d’aller mieux, en effet !

Il l’emmena dans la salle d’eau attenante à la chambre. Ils avaient réussi à faire une installation digne d’un hôpital. Même les blouses, hélas. Avec les opérations, elle n’avait pu y couper.

Il l’installa dans la douche, assise sur un tabouret bas, lui enleva la fameuse blouse, dénoua le savant montage qui maintenait son bras gauche replié contre elle, sûrement pour réduire les risques d’un sommeil agité.

Son œil opéré tirait légèrement sous sa compresse, et toujours ce bras gauche et son autre main comme pris dans un étau, le moindre mouvement n’arrangeant pas les choses. C’était si lourd… Ne pas bouger, se répétait-elle, s’imaginer sans membre. Une femme-tronc avec des jambes, mais surtout sans bras, voilà comment elle devait se voir.

Il protégea les bandages qu’elle avait encore à l’aide de film plastique souple. Puis il saisit le pommeau, enclencha la douche, faisant d’abord aller le jet depuis le haut. Elle pencha la tête en arrière, appréciant la sensation de l’eau coulant le long de son corps.

— Une chose si simple, et pourtant… quel bonheur !

Il dirigea le jet vers le haut de son dos, augmenta légèrement la pression. Le bien-être provoqué fut tel que son visage bascula vers l’avant, elle se laissant complètement aller sur son siège.

Un moment, il lui chuchota.

— Ici, c’est des douches à la suédoise.

— Je vois… encore mieux, soupira-t-elle un instant plus tard, au comble du soulagement.

— Oui, tu peux y aller sans crainte. L’eau est récupérée, filtrée et réutilisée.

Il laissa le jet en place, se plaça devant elle, prit une grosse éponge, la savonna et lui passa sur le corps.

— Mmm… Infirmier, masseur, une voix de conteur et des mains magiques… Cela fait de nombreuses qualités pour un roi. Ce que je me demande, c’est pourquoi ce roi s’intéresse autant à moi. J’espère qu’il n’est pas aux petits soins uniquement pour garder un œil sur son cobaye… Alors, mon roi, tu ne réponds rien ?

Il interrompit un instant son geste, puis reprit comme si de rien était.

— Qu’est-ce qui te fais penser que je suis le roi ? Je ne suis qu’un simple soignant.

Silence.

— Évite de se montrer et pourtant partout à la fois… Look de lion, à ce que je vois… Et tu es le seul à n’avoir aucun symbole apparent. Sans parler du fait que tout le monde fait preuve de beaucoup de déférence envers un simple arrivant encore non affilié à une corporation.

Elle le fixa. Il souriait.

Puis il se redressa et repassa derrière elle, reprit le jet pour la rincer avec précision. Il arrêta l’eau, ôta les plastiques de protection et l’enveloppa dans une grande serviette, prenant un moment pour essorer ses cheveux humides.

— Tu m’intéresses, c’est vrai.

Elle inclina sa tête sur le côté.

— Pourquoi ? Je ne suis qu’une simple femme.

— Une femme, oui. Une femme qui n’a pas hésité à faire preuve de sang froid. Une femme qui a risqué sa vie pour protéger celle des autres.

Alors qu’il peignait ses cheveux un genou à terre, reformant sa tresse, elle replongea sérieusement dans les événements l’ayant amenée ici.

— Je te l’ai déjà expliqué, je… Je n’ai fait que gagner du temps, en attendant que Lucie trouve de l’aide.

— Tu es restée alors que tu aurais pu les abandonner à leur sort. C’est toi qui aurais pu te sauver sans être vue. Yahel t’aurait alors récupérée plus loin. Et puis… Tu t’es lancée dans le combat. Peu auraient eu ton courage.

— De la folie, oui. Je ne suis pas une combattante. On en connaît tous le résultat.

Elle fixait ses mains en disant cela, puis les souleva, brandit en grimaçant ces carcans de métal encore semi-bandés pour lui montrer la preuve, vêtements d’un nouveau genre, rivés à sa chair et laissant peu de place à sa peau. Marc et son équipe trouverait peut-être ce jugement injuste, les tiges métalliques relativement fines associées et reliées entre elles par un entrelacement apportaient une souplesse remarquable à l’ouvrage. Un joli travail d’orfèvre. Et elle n’en avait toujours pas testé la robustesse, censée lui prodiguer une puissance notable. Une puissance dont tous ignoraient encore l’étendue réelle, son corps n’étant de loin pas prêt à en faire usage. Yahel n’était apparemment pas pressée que cela arrive, vu le nombre de fois qu’elle glissait qu’il n’y avait rien d’urgent et rien d’obligatoire dans les conversations, le but premier de ces exosquelettes étant que Tara puisse retrouver son autonomie, et tant pis si elle ne souhaitait pas poursuivre l’expérience jusque-là. De toute manière, tant que le moindre geste la paralysait de douleur…

— Arrête, ne force pas.

Décidément, vu le nombre de fois où elle n’était pas parvenue à réprimer grimaces et gémissements, bien sot celui qui n’avait pas compris où résidait le problème.

— Tu as pu le constater par toi-même. Je n’ai aucune force pour le combat, dit-elle d’un ton ironique.

— Tu en as l’âme. Et avec ça, de la force, tu en auras. Et puis… pour quelqu’un qui dit ne pas avoir de force, tu en as laissé sur le tapis… À ce moment-là, tu as appliqué un principe stratégique : neutraliser ses adversaires un par un pour en réduire le nombre, donc la puissance. Et tu as su faire un choix. Tuer ou être tué.

Sa gorge se serra. Elle n’avait pas vu les choses sous cet angle. Elle n’y avait même jamais vraiment réfléchi.

— Qu’as-tu ressenti lorsque tu l’as tué ?

L’image de cette barre de métal ensanglantée lui revint, ce rouge contrastant sur le blanc. Et les yeux de son adversaire.

— Cela m’a paru… si simple, si… facile ?

Il eut une sorte de petit grognement, celui qu’on peut avoir devant quelque chose qui nous déplaît.

— Cela te prouve combien la vie est une chose fragile, ne l’oublie pas…

Silence.

Il finit par reprendre.

— Yahel t’a expliqué ce à quoi nous aspirons.

— Oui. En long, en large et en travers. Un doux rêve…

— C’est une époque où tout est possible. Mais avant que cela se concrétise, nous traverserons encore des moments très difficiles. Pour se désintoxiquer, l’humanité doit d’abord réaliser qu’elle a touché le fond. Et hélas, c’est exactement ce qu’il se passe en ce moment-même… Nous concentrons nos efforts sur l’objectif de mettre un maximum de monde à l’abri, pour les protéger, mais pour y arriver, il n’y a parfois pas d’autre choix que de se salir les mains. Il nous faut des gens capables de le faire. De faire ce genre de choix difficile, cruel, comme tu l’as fait à ce moment-là. Voilà pourquoi tu m’intéresses.

Elle resta stupéfaite, sans voix.

Il se redressa et sortit un instant, revint se placer à genoux dans son dos et procéda alors aux mêmes gestes que Yahel quelques mois plus tôt. La serviette la protégeant céda à l’apesanteur, quitta ses épaules, chuta au sol. Le pendentif qu’il venait de mettre autour de son cou entra en contact direct avec sa peau. Elle en sentit le froid métallique. Il lui parut plus lourd. Mais c’était bien le même, ce dragon rugissant enroulant la tête du lion.

— Tu le mérites.

— Mais je… je ne peux pas ! J’ai toujours vécu dans le confort, même pas de sport, juste pantoufles et canapé… Alors devenir quoi : un soldat ? Comme ça, du jour au lendemain ?

— Pantoufles et canapé ? Où est donc cette femme ? Moi, ce que j’ai vu ces dernières semaines, c’est un paquet de nerf errant de-ci de-là en cherchant quoi faire.

Il frôla de la main, geste gracieux, comme une caresse tout du long, son épaule et son bras encastrés désormais dans cet enchevêtrement de métal.

— Tu sais, avec ça, on triche un peu avec la nature. Après, avec de l’entraînement, ça peut s’arranger.

Il prit le pendentif dans sa paume, comme pour lui montrer.

— Tu en feras ce que tu veux. À toi de décider.

Il le reposa.

— En attendant, prends le temps de te remettre. Ton corps a été mis à rude épreuve.

Elle avait besoin de se changer les idées avant que tout se brouille. Mais surtout, arrêter de penser.

Elle étira sa tête d’un côté puis de l’autre en geignant.

— Ouille, ça fait encore mal.

Ce qui était loin d’être faux.

Les mains du roi tâtèrent le terrain.

— En effet, on dirait une vieille corde séchée qu’on a trop tirée.

Elle laissa le musicien reprendre sa mélodie, alternant pressions, pétrissage et subtils points de contact sur sa peau. Vu le bien que lui procuraient ces massages, elle aimait être son instrument. En fait, elle n’avait attendu que cela.

— Je ne sais pas comment tu fais, mais ça me fait un bien fou. De la micro-kiné en plus ? Non…

— Un peu de ça… Et toi, ton corps n’a pas dû souvent apprécier d’être traité ainsi. Ça marche d’autant mieux qu’il vient à la rencontre de mes mains, anticipant chaque geste. On dirait que tu as soif de contact.

— Étrange, je ne suis pas du genre tactile, dit-elle plus pour elle-même. C’est que j’y ai pris goût. Je ne peux que reconnaître l’efficacité du procédé.

Elle se laissa aller, poupée de chiffon entre ses bras. Peut-être aussi parce que, si elle comprenait le message de son œil intact tenant à rester clos, son esprit vacillant, la forme n’était pas encore tout à fait là.

Soudain, elle sursauta, mais pas de douleur cette fois-ci. Vraiment pas.

Surpris, il la lâcha.

— Qu’est-ce qui t’arrives ? Je t’ai fait mal ?

— Non… Je peux pas dire ça, non…

Sa respiration venait d’avoir une petite pointe d’accélération, contrecoup de cette toute petite vrille particulière venant de ses tripes.

Qu’est-ce qui m’arrive ?

Elle avait inconsciemment suivi le ballet engagé par ses mains. En y repensant, n’était-ce pas lorsque des doigts voyageurs avaient frôlé l’orée de sa toison ?

Elle se laissa aller en arrière.

C’était comme si la perspective avait changé. Ce corps heurté, blessé et ballotté pour les soins, le temps d’un instant, ce corps modifié, transformé, certains de ses membres déshumanisés, ce corps était redevenu celui d’une femme. Une femme appuyée contre le corps d’un homme.

Un homme irradiant une chaleur agréable, au torse prometteur sous ce vêtement noir aux tâches humides par endroit, et oui, décidément bien confortable !

Elle espéra que le sang monté à son visage ne se remarque pas. Pourtant, elle fut honnête.

— Pendant une seconde, j’ai oublié tout mal, tout…

Elle lui expliqua.

— Je vois. Ce n’était pas le but, lui répondit-il, moitié amusé, moitié perplexe. Pas du tout ce que je cherchais à débloquer. C’est une erreur de ma part.

Elle tordit le cou pour croiser son regard, d’œil à yeux.

— Ah oui ? C’est possible, ça ?… Ou alors, à un poil près, tu es trop efficace !

— Moque-toi !

Il avait l’air sincèrement gêné. Après tout, comment douter de cette personne avec qui elle s’était sentie de suite à l’aise, sans même le voir. Qui ne profitait même pas de la situation présente. Une personne qui avait su gagner la confiance de son amie Yahel. Elle avait envie de le rassurer.

— Tu sais… C’est peut-être mon corps. Il faut dire que… il en voit des vertes et des pas mûres depuis quelque temps. Il en a marre d’avoir mal. Il a besoin de ressentir autre chose.

— Mmh… Pour qu’on m’accuse après de profiter de la situation ? Parce que même moi c’est ce que je penserais. En plus, tu es épuisée. Je ferais mieux d’aller te chercher à manger. C’est de ça dont tu as besoin. De vraie nourriture.

Elle jeta sa tête en arrière, regard faussement suppliant.

— S’il te plaît… Je peux pas le faire toute seule !

— Non, en effet. Un peu risqué. Attends d’avoir travaillé ta motricité fine.

— Alors ! Vois ça comme un anti-douleur !

Il céda au rire.

— … Pas longtemps, alors.

Elle ferma l’œil, resta adossée contre son torse, suivit le parcours de ses mains caressant, glissant subtilement sur sa peau. L’une d’elle, très progressivement, atteignit le bas de son ventre, resta un moment sur le léger arrondi que formait son bas-ventre, se décida à explorer entre les poils, entrant, avançant très lentement, par petit palier, centimètre par centimètre. Elle atteignit enfin le secret protégé, le recouvrit, simplement posée entre ses jambes, éveillant une douce chaleur intérieure, alors que, encadrée par son autre bras la maintenant contre lui, il l’enveloppait de la sienne. Un doigt trouva le sommet de cet iceberg trop longtemps volontairement omis par les hommes, entama une mystérieuse mélodie, une note, puis une autre, notes à peine effleurées et pourtant bien efficaces pour déclencher de petits éclats électrisés des plus agréables. Pourtant, bien vite, l’intensité cessa son crescendo. Il avait raison, elle était épuisée. La mélodie qu’il jouait, très douce, il la ralentit avant de stopper.

Elle somnolait contre lui, le laissa prendre la suite, toute engourdie. Enfin, elle se sentait bien.

Il la maintint assise sur son tabouret, le temps d’attraper un grand peignoir qui pendait là et de l’y envelopper. Il la porta jusqu’à son lit, lui enfila un caleçon et la couvrit.

Il prenait le chemin de la sortie lorsque Yahel entra. Elle le regarda, inquiète. Il mit un doigt sur sa bouche pour lui dire de parler doucement.

— Elle s’était réveillée, je l’ai aidée à prendre une douche.

Elle s’avança vers le lit.

— Elle a l’air d’aller nettement mieux, elle a repris des couleurs.

Il rit doucement en reprenant son chemin.

Yahel n’y fit pas attention. Devant l’estimer finalement trop couverte, elle écarta un peu le peignoir pour libérer son cou. Elle vit ce qui trônait désormais sur le haut de la poitrine de Tara, se soulevant et s’abaissant au rythme de sa respiration.

— Mahdi ! appela-t-elle d’une voix rauque.

Il avait atteint la porte, s’apprêtant à sortir. Il stoppa malgré tout et lui fit face.

— C’est toi qui lui as remis ?

En colère mais essayant de ne pas parler trop fort, elle continua :

— Qu’est-ce que tu cherches ? C’est ça que tu voulais pour elle ?

— Et toi, que veux-tu pour elle ?

— La mettre en sécurité, la protéger… Je crois…

— Alors…

Il se rapprocha d’elle, sa bouche contre son oreille. Il y prononça deux mots.

— Protège-la.

Yahel eut un frisson, glaçant, la figeant sur place.

Il avait repris sa position initiale. Toujours en sourdine :

— Il faudrait aussi un jour que tu te demandes ce qu’elle veut, elle.

Yahel se retourna vers Tara.

Cette dernière, bien réveillée, était assise dans le lit. Son œil valide les fixait, le visage impénétrable.

Il est des instants où se produisent des changements. Certains flagrants, dévastateurs, d’autres plus subtils, laissant planer le doute quant à leur nature. C’est ce dernier que ressentit Yahel en observant Tara. Quelque chose de différent, discret, indéfinissable mais bien réel.

Son cœur se serra.

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