Chapitre 43 - 2 mai, West Hollywood

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De retour à leur bureau, les deux enquêteurs du LAPD appelèrent l’agent spécial Mellow à l’heure convenue.

— Bonne nouvelle, ou mauvaise, à vous de voir, nous avons identifié les empreintes que vous nous avez transmises. Elles appartiennent à un ressortissant des Pays-Bas. Il est entré sur le territoire américain avec une simple demande ESTA. Il a été enregistré par l’Immigration en provenance du Mexique, à Houston. Il a donné comme destination aux États-Unis l’adresse d’un hôtel à El Paso. Nous n’avons pas d’enregistrement de sortie. Si ça peut vous aider, ce gentleman est médecin, il a exercé dans son pays avant de laisser tomber la médecine pour cause de petits soucis avec la justice et suite à un déplorable accident qui a coûté la vie à son patient. J’ajoute que ce charmant garçon s’appelle Jan Van Oït.

— Je suis impressionné, concéda Joe. Il est bien fâcheux que nous n’ayons pas vos moyens pour nos enquêtes locales.

— Si je peux me permettre, agent Mellow, pourrais-je vous solliciter pour une autre identification, demanda Charlie ? Nous savons que deux personnes se sont rendues chez Samantha Page. Nous avons maintenant une identification avérée de ce McLay-Van Oït, mais nous n’avons pas non plus le second individu dans nos fichiers.

— Pas de problème, faites-moi suivre les empreintes de l’autre personne, je verrai si nous avons quelque chose. Je vous envoie un message dès que j’ai une réponse, mais nous aurions gagné du temps si vous m’aviez transmis les deux en même temps, répondit l’homme du FBI sur un ton un peu agacé.

— Oui, je n’y ai pas pensé immédiatement bafouilla Charlie, nous étions focalisés sur le médecin.

Lorsque la conversation fut terminée, Joe regarda Charlie en face.

— On passe vraiment pour des cons aux yeux des Fédéraux.

— Désolée, j’ai eu d’un seul coup cette idée. Tout semble si simple pour eux.

— N’empêche, on n’est pas vraiment au top sur cette affaire. On a «oublié» beaucoup de choses en route.

— Dès que l’on aura le nom du deuxième visiteur, on proposera au capitaine d’aller rendre visite à ce curieux Docteur, mais on a intérêt à avoir des arguments solides.

— On pourrait le faire coffrer pour usurpation d’identité, pour le moins.

— C’est sûr, ça nous fera un motif pour le retenir quelques heures. Le temps que son avocat paie la caution et si c’est bien un homme des cartels comme tout le laisse présager, il disparaîtra pour de bon. Il ne nous restera plus qu’à classer le dossier.

— On aura perturbé leurs petites combines, dit Joe.

— Oui, c’est sûr, mais c’est pas ça qui fera remonter ta cote auprès du chef.

— Tu sais, ça fait un moment que je n’ai plus d’illusions.


Charlie laissa son partenaire à ses sombres pensées et se concentra sur la rédaction d’une note de synthèse pour le capitaine. Il était temps de mettre tout au clair s’ils voulaient procéder à une arrestation. Joe finissait de relire le rapport préparé par sa partenaire lorsque le portable de cette dernière annonça l’arrivée d’un message de Mellow.

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