Chapitre 41 - 2 mai, Pasadena

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Stimulée par ce premier succès, Cheyenne lança quelques lignes en direction de ses contacts en Europe. Elle savait que la plupart d’entre eux étaient plutôt des oiseaux de nuit, et que le décalage horaire ne serait pas un problème. Elle-même se connecta à un serveur ne figurant sur aucun annuaire.  Elle apprit rapidement que le Docteur Jan Van Oït, diplômé de l’université d’Utrecht, avait exercé la chirurgie dans l’hôpital universitaire de cette même ville, en tant qu’interne puis chef de clinique. Il avait quitté cet établissement depuis trois ans. Les réseaux sociaux ne lui apprirent rien, plusieurs comptes Twitter et Facebook existaient pour ce patronyme, mais aucun ne correspondait au profil recherché. Elle n’en fut pas surprise. Si Van Oït avait décidé de changer de vie, il avait pu facilement supprimer ses comptes, mais il lui était plus difficile d’effacer ses traces dans les établissements publics. En tout cas, la chronologie était cohérente, à quelques mois près.


Un "ping" lui annonça l’arrivée d’un message sur son application sécurisée. Future Rebel, son correspondant aux Pays-Bas, avait fait vite.

# Salut l’Indienne,

# J’ai trouvé un Dr Van Oït qui a des dossiers chez nous

# Plusieurs fois interrogé dans des affaires de stups mais jamais inculpé ni condamné

# A cessé d’exercer il y a 3 ans suite à mort sur table

# Doit avoir quitté le pays car plus de traces chez nous

# Super, Rebel

# Aurais-tu la possibilité de savoir vers quel pays il a émigré ? Il n’est entré aux Etats-Unis qu’il y a 2 ans

# OK, je vais chercher, mais ton compte s’allonge

# Pas de problème, je paye toujours mes dettes

Cheyenne sentit l’adrénaline monter en elle. Cette sensation forte décuplait son énergie et son désir de mener à bien sa quête. Elle se savait proche du but. Nul doute pour elle que la destination finale de Van Oït n’ait été le Mexique. En attendant, elle se concentra sur Blankart. Par quoi pouvait-il être lié à McLay, alias Van Oït ? Les connexions les plus probables étaient les jeux et la drogue. Le médecin avait touché aux deux. Blankart pouvait-il être celui qui finançait Mc Lay pour payer ses dettes de jeu ? Dans ce cas, ce pouvait être une martingale pour blanchir de l’argent sale. La journaliste française avait laissé entendre que Blankart avait des partenaires douteux, tout s’emboîtait. La face visible de Blankart était assez séduisante. Le profil du financier qui a réussi. Un premier mariage conclu par un divorce coûteux, un second avec une femme nettement plus jeune. Quelques entrées dans le monde du spectacle, par l’entremise de Samantha Page, mais jamais en même temps que McLay.  Du côté des affaires, Cheyenne découvrit un article dans lequel Blankart annonçait son intention de développer la société PPI dans les loisirs et les casinos. Elle eut aussitôt la sensation qu’un signal s’était allumé. Elle bascula dans le Dark Web à la recherche d’informations sur les cercles clandestins. Bien entendu, elle n’espérait pas y trouver directement le nom de Blankart, pas plus que celui de McLay, mais en utilisant des algorithmes spécifiques, elle obtint quelques recoupements intéressants. Lorsque Future Rebel la contacta de nouveau, elle était à peu près certaine du schéma.

# Hello Pocahontas,

# Ton gars a quitté les Pays-Bas depuis Schiphol

# Direction Paris puis Cancun

# Bingo

Cheyenne se dit qu’il était temps d’appeler sa nouvelle amie Brigitte.

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