Chapitre 5 - 21 février, Gif-sur-Yvette

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Julie sortit du dressing vêtue simplement d’un tanga de dentelle blanche. Ange la vit entrer dans la glace de la salle de bains alors qu’il finissait de se raser.

Elle tenait dans la main gauche un cintre auquel était suspendue une robe courte à décolleté profond, qu’Ange trouvait adorablement sexy. Elle avait dans l'autre un chemisier à l’étoffe légère et transparente, dans le pli de son coude un pantalon noir serré à la taille et vaporeux sur les jambes.

— Dans quelle tenue me préfères-tu ?

Julie était venue plaquer ses seins contre son amant et elle s’adressait à son reflet, par-dessus son épaule. Le rasoir dans la main droite, Ange fit un geste du bras gauche, et précisa « sans rien dessous » avec un clin d’œil.

— Je peux garder ma culotte ?

Se retournant, elle quitta la pièce en balançant exagérément les hanches, certaine que Ange ne la quittait pas des yeux.

Lorsque ce dernier revint dans le salon, rasé de près et parfumé, Julie était habillée et l’attendait. Elle lui tendit un verre de whisky, un Springbank Single Cask de douze ans d'âge.

Comme espéré, Ange pouvait deviner les pointes brunes sous le fin tissu écru.

Ange but une gorgée et s'approcha d'elle, glissant sa main dans le décolleté. Elle le congédia rapidement.

— Ne te fais pas d’idées, nous n’avons pas le temps. File t’habiller.

Quelques minutes plus tard, Julie avait enfilé un long manteau matelassé et des bottines fourrées. Elle tenait à la main ses escarpins à talons haut. Ange verrouilla la porte derrière eux et ils partirent ainsi pour dîner chez les Loubennes.


Philippe et Brigitte de Loubennes habitaient une propriété de style traditionnel Ile de France, avec deux niveaux principaux et un dernier étage à la Mansart. La villa était située au fond d’un vaste parc clos de murs et était accessible par un large portail. La propriété était située sur le flanc de la colline, un peu au-dessus de la vallée, proche de la gare de Gif-sur-Yvette.

Pour le moment, en jean et tee-shirt, Brigitte s’affairait à la cuisine tandis que Philippe choisissait ses vins à la cave. Deux bouteilles à la main, Philippe vint rejoindre son épouse et lui demanda ce qu’elle avait prévu de porter pour la soirée. Brigitte disposait d’une vaste garde-robe allant des tenues les plus classiques pour le travail et les soirées mondaines aux plus extravagantes pour les occasions plus privées.

— Je pensais mettre la robe noire que tu m’as offerte pour la Saint Valentin, je n’ai pas encore eu la chance de la porter.

Philippe revit les formes épanouies de sa femme dans la robe qu’elle n’avait fait qu’essayer devant lui. Deux pans drapés couvraient la poitrine, se rejoignant très bas, presque à la taille, fermés derrière le cou, laissant une large partie du dos nu. La partie basse était largement fendue, découvrant les jambes à chaque mouvement. Ainsi vêtue, Brigitte était irrésistible.

— Tu as raison, tu es à croquer dans cette robe. Nos amis vous sûrement apprécier également.


Une heure plus tard, l’interphone annonçait l’arrivée de Julie et Ange. Ils remontèrent l’allée pour garer la Ford Mondeo de fonction à l’arrière de la maison. Ange fit le tour de la voiture et ouvrit la portière de Julie pendant que celle-ci ôtait ses bottines pour les remplacer par les plus élégants escarpins rouges. Brigitte et Philippe les attendaient sur le perron.

— Entrez vite, il fait vraiment froid ce soir.

Les quatre amis, au-delà d'un large vestibule, franchirent les portes vitrées menant à un grand salon meublé de deux canapés de cuir crème se faisant face, de part et d’autre d’une cheminée où crépitait une vive flambée. Brigitte embrassa Julie d’un baiser sensuel sur les lèvres, posant une main douce sur son sein gauche, ce qui lui fit immédiatement ressentir une chaleur irradiant dans tout son corps. Les deux hommes eurent un regard bienveillant pour cette marque d’intimité tout en se serrant la main plus virilement.

L’atmosphère chaude de la pièce et l’excellent champagne servi par Philippe eurent vite fait de créer une ambiance complice dans laquelle chacun des convives raconta les dernières péripéties de sa vie professionnelle. A la fin du repas délicat servi par Brigitte, Philippe résuma la situation et fit une proposition.

— Ange doit prendre des congés, Julie envisage un reportage en Californie et nous sommes invités par les Freeman à Malibu. Pourquoi ne partirions-nous pas tous les quatre ? Ca fait longtemps que j’aimerais faire une balade à moto dans le désert. Les filles, vous pourriez nous rejoindre à Vegas.

— À part un stage dans une brigade motocycliste à l’école de police, je n'ai pas fait beaucoup de moto.

— C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas, et puis on a le temps de s’entrainer un peu.

Cette seule réticence vaincue, la proposition recueillit l’unanimité et tous quatre commencèrent à envisager la date et les grandes lignes du voyage.


Après les desserts, Philippe proposa à Ange de fumer un cigare à l’extérieur. Il entraîna son ami vers une dépendance au fond de la propriété dont une partie était aménagée en un grand garage. La BMW de Philippe était garée à côté d’une Mini découvrable, la voiture de Brigitte. Dans une sorte d’alcôve, deux motos étaient protégées par une bâche que Philippe ôta pour présenter deux Harley Davidson rutilantes au regard étonné du policier.

Une Low Rider 107 et une « petite » Iron 883 s’offraient au regard des deux hommes.

— La 883 est la moto de Brigitte, comme tu n’es pas très grand, tu devrais être à l’aise pour te familiariser avec ces machines. Installe-toi pour voir.

Ange enfourcha l’engin et se sentit immédiatement à l’aise sur cette moto compacte.

— Quand tu auras un moment, fais-moi signe, on ira faire une balade dans la région, il y a des itinéraires très sympas.

Les deux hommes restèrent encore quelques minutes à bavarder, le temps de finir les cigares avant de rentrer dans la villa. À leur retour, les lumières avaient été réduites, ne laissant qu’un éclairage tamisé et les flammes de la cheminée pour éclairer les corps mêlés des deux femmes sur l’un des canapés. Julie, allongée sur le dos, les pieds exposés à la douceur du feu, offrait son sexe à déguster à son amie. Brigitte la chevauchait en position de 69 et livrait une vue des plus plaisantes aux deux hommes qui revenaient dans la pièce.

Philippe servit deux flutes de champagne et rejoignit Ange sur le canapé libre pour admirer le spectacle proposé par ces deux amazones.

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