Le chauffeur de taxi 

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Il est tard. Plus de réseau de transport. Seule solution le taxi. Il arrive pile à l’heure. Il a l’air très heureux de son métier nocturne, le noctambule. Il m’ouvre la porte de sa belle Mercedes dont il semble si fier.

Je n’y connais rien et c’était peut-être une BMW ou une Citroën ou une RollsRoyce.

À vrai dire peu importe.

Quaranre minutes de trajet pour me ramener au domicile, mais j’oublie encore que les bouchons parisiens sont autant des chauve-souris que des limaces, animaux de nuit comme de jour qui n’avancent pas.

Au mieux je vais être rentrée à 3 heures du matin. Mon TGV est à 8 heures.

Ce charmant chauffeur m’aperçoit abattue dans le fond de mon siège arrière.

Quand je vois son GPS décaler tranquillement l’heure de mon coucher.

Il me propose de passer sur le siège avant pour que je puisse bénéficier de son siège chauffant et massant.

C’est la classe ces voitures classes même si c’est optionnel à l’arrière.

J’hésite un quart de seconde. Et nous voilà sur la bande d’arrêt d’urgence pour que je saute à l’avant.

Aaah cette jouissance abusive de ce confort et le mélange chaud froid du siège et de la climatisation. Visiblement mon cri alerte mon chauffeur particulier de la nuit.

On commence à discuter de tout de rien et heureusement. Cette discussion me maintient éveillée car je suis bien fatiguée. Il nous reste plus d’une heure de trajet. Il me propose un café. J’accepte même si je ne sais pas d’où il me le sort.

Au fil de nos échanges, il m’interpelle avec une proposition honnête me dit-il « on s’arrête boire un verre un quart d’heure et normalement les bouchons seront résorbés ».

Surprise de cette proposition somme toute honnête, je l’accepte car Covid nous a privés assez longtemps des terrasses et l’été 2021 a oublié de nous gâter avec la météo. Cette nuit tout est réuni.

Nous voilà en terrasse face à face à commander une bière. Note pour plus tard : penser à passer aux toilettes si sa théorie des bouchons ne tient pas.

Attablés, les masques tombent en même temps que nous sommes assoiffés. Et là, un éclair dans nos yeux, une éclipse lunaire mais nous sommes deux sur la Terre à vouloir l’autre.

Plus un mot, peu de bruit et un baiser … timide cinq secondes puis passionné une éternité.

On se ressaisit on sourit. À l’évidence il nous faut un lit.

Ah ces voitures de luxe, on y trouve de tout. Mieux qu’à l’hôtel sauf que le café du matin était froid.

Mon TGV démarre à l’heure, il est 8 heures. Je suis extrêmement épuisée. Mais mon chauffeur a prévu de revenir me chercher à mon retour.

Rêve ou réalité ? Réalité ou fantasme ? À faire ou à refaire ?

Prenez des taxis et non des Uber et vous saurez Mesdames !

Messieurs désolée mais je rencontre peu de chauffeuses de taxi … de salle oui ;-)

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