Scène : 13 : On night in Paris

Une minute de lecture

Si Julien se trouvait réellement sur le toit, je n’avais rien à gagner à l’attendre ou le laisser s’enfuir. Il tiendrait probablement à me rattraper, il fallait changer les rôles, le chasseur devait devenir la proie.

J’enfilai ma veste sur mon étui à revolver et descendis mes six étages à tombeau ouvert. La cour sombre de mon immeuble résonnait encore des échos de ma cavalcade quand je surgis à l’air libre. Aucun bruit ne venait troubler la quiétude de la nuit.

Mes yeux s’habituèrent à la pénombre. Je pris mon vélo et sortis par la porte principale. Les sens en alerte, prêt à dégainer, je sautai sur ma bicyclette et me lançai à travers les rues désertes de la ville.

Le chantier ne s’arrêtait jamais, sa mécanique continuait de pomper l’air dans les entrailles de la Terre et de recracher la vase. J’y percevais une sorte de mouvement perpétuel, un voyage toujours plus profond dans le ventre de Paris. Les cheminées rejetaient leurs boues dans le fleuve, elles souillaient les reflets de la lune dans l’eau noire. Sur le quai, je discernai les petites lueurs des cigarettes de quelques ouvriers qui entretenaient les machines.

À part le bruit des pompes et des éclaboussures, aucun son ne me parvenait.

Dissimulé entre le parapet et le tronc d’un arbre, mon regard se tendait vers le portail du chantier. Je n’entendis rien d’autre, à part un choc violent à l’arrière de la tête.

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