Règle #14

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Règle #14 : pourquoi devez-vous raconter CETTE histoire en particulier ? Quelle est l’intention qui brûle en vous et dont elle se nourrit ? C’est là une problématique fondamentale.

« C’est le thème, c’est-à-dire le message, qui confère à l’histoire le sens qui la sous-tend et l’unifie »

Si on rapporte cette problématique aux protagonistes, on obtient un questionnement sur les convictions des héros : sont-elles justes ou erronées ? Les personnages vont-ils dans la bonne direction, ou se trompent-ils de voie ? Le storyteller doit être capable de faire émerger du sens à travers le texte, par les choix que font ses personnages, par la tournure des événements. On peut utiliser personnages et intrigues pour mettre en valeur la ou les problématiques qui animent le texte. Mais il vaut mieux, en tant qu’auteur, savoir quelles sont ces problématiques. Cette connaissance permet d’animer l’histoire, de lui faire prendre des chemins tortueux sans jamais perdre le cap.

Ne pas hésiter à présenter des opinions contradictoires, des personnages qui vont dans des directions opposées ou possèdent des points de vue différents de ceux des héros. La réponse au cheminement des héros interviendra à la fin, quand le lecteur pourra faire une synthèse de tout ce que vous lui avez raconté. Bugaj insiste sur le fait de relier les personnages et les situations à ce nœud central qui est le cœur de votre histoire. Sans ça, le texte perd sa cohérence. Si les personnages sont mêlés adroitement au thème, leurs réactions, leurs comportements et les solutions qu’ils trouveront les ramèneront toujours à votre thématique et au sens de l’histoire.

« Il est très difficile de mettre en place et de développer une structure compliquée. Les éléments qui en découlent, finissent par devenir instables (flous, trop analytiques ou tout simplement embrouillés). Il vaut mieux commencer par une base simple et solide et n’y ajouter des couches de complexités que dans un second temps »

Arrivé à cette 14ᵉ règle, je commence à connaître ce monsieur Bugaj ;-) Ici, il nous rappelle que, selon lui, de bons personnages peuvent animer à merveille une intrigue simpliste, car leurs interactions vont nourrir l’histoire. Et c’est un peu ce dont je m’étais aperçu à la fin de mes années de jeu de rôle, quand j’écrivais des scénarios pour ma bande de joueurs : je posais une intrigue très simple et je la gavais de personnages complexes, avec chacun leurs motivations et leurs relations. De la simple existence de ces PNJ (Personnages Non Joueurs) naissait un canevas d’interaction avec les joueurs et des intrigues rocambolesques dont ils étaient la plupart du temps à l’origine autant que moi. Et pourtant, je partais juste d’une thématique…

« Toute question, aussi simple soit-elle, peut être traitée dans une infinité de perspectives différentes. Ceci par le biais de personnages uniques qui permettent d’explorer toutes les nuances d’une seule et même problématique. C’est de là que proviennent la richesse et la profondeur d’une histoire. Il est très important pour vous d’avoir une réponse claire et précise à la question : « Pourquoi est-ce que je raconte cette histoire ? » »

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