Chapitre 58 - Marielle

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Le divorce s’est bien passé mais ça été très dur de se dire que c’était fini. Mick’ est le premier homme de ma vie et celui qui a été le plus important mais aussi qui m’a fait le plus souffrir.

- Ça va aller ma puce ? Me demande Donovan qui m’a pris dans ses bras car il voit bien que j’ai un coup de déprime.

- Ouais.

Lui aussi à vécu un divorce et sait par quoi je passe. Il me pose un baiser sur la tempe puis se lève.

- Bon, est ce que ça te dit si je nous cuisine un petit quelque chose ?

- Je ne sais pas.

- Bon bah je tente quand même.

Je reste sur le canapé et me recouvre du plaid en reniflant. Un verre de vin blanc frais arrive sous mon nez. Je lève la tête et il vient poser ses lèvres sur les miennes.

- Le remède à tous les maux ça. Dit-il

- Merci. Tu repars quand sur Lyon ?

- Demain.

Je grimace, je n’aime pas quand il part.

- Eh, je reviens dans 4 jours pour la kermesse de Jennie, ça passera vite.

- C’est toujours trop long sans toi.

- Mais est ce que ça serait pas un peu d’amour ça ?

- Va savoir.

Il a ce sourire qui me fout des papillons dans le ventre, je bois une gorgée et décide de venir près de lui.

- Je te manque déjà ? Me lance-t-il

- Oui. Dis-je en posant ma tête contre son épaule.

Il met le couvert et on mange ce soir en tête à tête. Jennie est chez Mick’.

- Alors, t’en pense quoi ?

- C’est délicieux.

- Ma puce, je t’assure que je vais tout faire pour que tu retrouves ton joli sourire.

- Je sais.

Donovan est vraiment un ange. Il a écouté ma vie avec attention, ce qu’il se passe avec Jennie, mes traumatismes et a aucun moment il ne m’a jugé.

- On va se coucher ? Me dit-il en posant un baiser dans mon cou alors que je range la cuisine.

Je me retourne et me perds dans ses yeux bleus. J’enroule mes bras autour de sa taille, et nos lèvres se retrouvent. Ses mains se posent sur mes hanches puis descendent sur mes fesses pour finir par m’attraper les cuisses. Il me monte à l’étage et m’allonge délicatement sur le lit. Il me regarde puis m’embrasse de nouveau. Je ne sais pas trop comment on se retrouve nu mais quand il me pénètre c’est un véritable soulagement. Il recouvre mon corps de ses lèvres, il caresse de ses doigts les multiples cicatrices, tout en me regardant comme si j’étais la personne la plus importante de sa vie.

- Je crois ma puce que je suis complètement fou amoureux de toi.

- C’est parce que tu ne me connais pas encore assez ça.

- J’ai envie de te découvrir chaque jour de ma vie.

Il le sait que je suis une femme compliquée, détruite par la vie mais qui veux s’en sortir. Le lendemain matin je me lève et sur son oreiller j’ai un mot « Tu me manques déjà ». Je sers son oreiller contre moi, à moi aussi il me manque déjà. J’ai vraiment hâte de partir d’ici, j’ai besoin de repartir de zéro. Je file m’habiller et je vais à mon rendez-vous chez le psy puis je fais un peu de sophrologie et l’après midi je vais au centre.

- Alors, comment ça se passe avec le beau Donovan ? Me demande Lisa

- Ça se passe très bien, il m’a trouvé un petit appart’ sur Lyon, on va le visiter ce week end après la kermesse.

- Tu ne veux pas vivre avec lui alors ?

- Non, je préfère commencer par chacun chez soi.

- Oh tu vas me manquer. Me dit-elle

- On pourra se faire des visios.

- Je suis contente que tu repartes de zéro, ça va te faire du bien.

Je lui souris puis on se met au travail puis comme chaque soir, j’appelle Jennie.

- Comment va-t-elle ? Dis-je à Mick’

- Ça va, elle nous a fait une crise hier soir mais on a géré.

- Mick’, tu crois qu’elle comprend ?

- Oh toi tu culpabilises.

- Ouais j’avoue.

- J’arrive.

Depuis notre séparation, il est très présent et quand j’ouvre ma porte je me jette dans ses bras.

- Je suis là.

- Donovan me manque Mick’, je me sens perdue sans lui.

- Tu l’as appelé ?

- Ouais, mais il était en réunion, je lui ai laissé un message.

Je m’assois sur le canapé et Mick’ s’accroupie devant moi.

- Je pense à Jennie…je suis une mère indigne Mick’. Je l’abandonne car je ne suis pas foutue de gérer. Ça me fait peur tout ça et je fuis…

- Eh, nous on arrive à gérer, on le sait qu’elle ne guérira pas Marie, et quand on lui a demandé si elle aurait voulu rester ici ou partir sur Lyon, elle t’a dit qu’elle voulait rester ici. Que tu restes ou que tu partes Marielle, il te la dit le pédopsy, ça ne changera rien pour elle. Et puis elle veut une maman heureuse, si c’est là bas ton bonheur alors vas-y.

Je colle mon front au sien.

- Merci Mick’.

- Bon j’espère qu’il est génial ton mec par contre.

- Il l’est.

Il me colle une bise puis il repart. Il restera toujours ma famille et il a trouvé exactement les mots qui me fallait pour supporter l’absence de Donovan.

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