Chapitre 57 - Mickaël

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Je suis devant le tribunal quand Marielle arrive en moto avec son mec. Il l’embrasse et me fait un signe de tête pour me saluer.

- Sympa la moto. Dis-je

- Ouais. Ça va toi ?

- Ouais et toi ?

- Ça va.

Je ne peux pas lui retirer qu’il a un putain d’effet sur elle. Elle est resplendissante. On retrouve nos avocats à l’étage pour passer devant le juge qui prononcera notre divorce.

- Monsieur et Madame Parker, je vous en prie.

On s’assoit tous devant le bureau de la juge.

- Alors, vous êtes ici pour votre divorce.

Elle reprend les éléments et nous pose quelques questions. Entre autre notre organisation pour les enfants. On lui explique le cas de Miny. Marielle veut abandonner ses droits sur elle et nous de notre coté, Julie a rempli une demande d’adoption.

- Je n’ai pas pour habitude de faire ça. Vous avez conscience que si je vous retire vos droits sur votre fille, vous ne pourrez plus jamais revenir en arrière ?

- Oui madame le juge. Répond Marielle.

- Bien, alors je ne vois pas d’objection.

Une première victoire.

- Pour ce qui est de Jennifer, comment souhaitez-vous partager la garde ?

Là Jennie se partage entre chez moi et le centre bien qu’elle soit officiellement chez Marielle. Ça se passe très bien donc on ne change rien.

- La garde partagée Madame le juge. Dis-je

- Euh…si tu ne vois pas d’objection Mick’, je voudrais que tu prennes la garde exclusive de Jennie, avec mon travail ça ne va plus être possible.

Quoi !!! Mais de quoi elle me parle, son taf est à 20 minutes !

- Expliquez-vous. Ordonne la juge à Marielle

- Je vais partir en Septembre sur Lyon à titre personnel et professionnel Madame le juge, il sera impossible de faire une garde alternée.

C’est quoi encore cette embrouille.

- Monsieur Parker, vous en pensez quoi ?

- Euh…bah je suis plutôt surpris mais… Vous nous accorderiez 5 minutes s’il vous plait ?

- Pas plus.

On sort du bureau.

- Tu m’expliques ?

- Je vais partir Mick’, ici j’ai trop de mauvais souvenir et avec Donovan on…

- Marie, je sais que je n’ai pas à m’en mêler mais tu le connais à peine quand même.

- Je te connais depuis ma naissance Mick’ et regarde où on en est. Je vais partir Mick’, même sans lui. J’ai une bonne place qui m’attend là bas et ils sont prêts à prendre mes frères et sœur en plus.

- Y a que pour cette raison que tu fais ça Marie ?

- J’y arrive pas Mick’, j’essaye mais…c’est trop dur. Quand je la regarde c’est lui que je vois. Elle est si…

Alors que ses larmes coulent, je la prends dans mes bras. Je ne peux pas lui en vouloir après tout ce qu’elle a vécu.

- J’aimerais juste que Jennie vienne pendant les vacances si tu veux, bien sur. Je ne veux pas qu’elle se sente abandonnée et Donovan lui a l’habitude de gérer des cas comme celui de Jennie alors que moi non.

- Oui bien sur que je veux bien. Je veux juste que tu fasses attention à toi. Et…je veux le connaître ce mec avant que tu te casses.

- Pourquoi Mick’ ?

- Parce que t’es et tu seras toujours de ma famille et mon job, c’est de la protéger alors je viendrais à la kermesse du centre et…et laisse moi discuter un peu avec lui.

- Calmement ?

- Bien sur calmement. Je ne veux pas le clasher Marie, juste savoir où toi et Jennie vous mettez les pieds.

On retourne devant la juge et j’accepte bien entendu la garde exclusive de Jennie.

- Maintenant parlons des pensions. Comme vous Monsieur vous aurez la garde exclusive, Madame devra vous verser une pension.

- Non je n’en veux pas. Je gagne très bien ma vie.

- Vous êtes sur ?

- Oui.

Elle regarde Marie et lui dit qu’elle peut prétendre à une pension compensatoire vu qu’elle a les revenus les plus faibles.

- Je n’en veux pas. Je ne veux rien. Réplique t’elle.

- Moi je suis ok Marie.

- Non je ne veux pas de pension Mick’.

Quand elle est comme ça, je sais que ça ne sert à rien de batailler.

- Maintenant pour les biens de chacun. Donc Monsieur à une maison avant mariage qui ne rentre pas dans les biens communs…

Elle déballe tout ce qu’on a et les comptes bancaires.

- Donc au vue de votre contrat de mariage, vous devez partager vos biens par deux ainsi que l’argent sur les différents comptes. Les actions de Monsieur par contre n’entrent plus dans les calculs, ce qui vous fait avec l’épargne 10 658 euros.

- Excusez-moi mais si je souhaite diviser mes actions par deux, je peux ?

Marielle me regarde et mon avocat donne les documents à la juge.

- Vous êtes sur ? Demande la juge

- Oui.

Elle calcul et donne le nombre à 6 chiffres à Marielle.

- T’es dingue Mick’ !!! Non je ne peux pas accepter.

- Si, cet argent je n’aurais pas pu le gagner sans toi. Tu m’as sauvé la vie Marielle, alors cet argent te revient de droit.

- Mais…

- S’il te plaît.

Elle fait oui de la tête et nous signons les papiers. Quand on ressort, je suis partagé entre le soulagement et la peine. Là c’est vraiment fini. Je ne regrette pas car ma vie est auprès de Julie mais ça n’empêche que Marielle a été la première femme à faire battre mon cœur.

- Mick’…

- Je serais toujours là, quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe, je serais toujours là.

Je sais qu’elle angoisse autant que moi parce que nos vies ont toujours été dirigées par l’un ou par l’autre. C’est ma meilleure amie, mon âme sœur mais je suppose que notre amour a été tellement fort que ça nous a explosé à la gueule. Je la prends dans mes bras une dernière fois puis elle repart sur cette moto avec ce type que je ne connais pas. Je crois que c’est ça qui me fait paniquer, ne pas savoir avec qui elle est.

- Eh, comment ça va ?

Je me retourne et je souris à ma superbe blonde.

- Dur.

Elle le sait, j’aimerais toute ma vie ma première femme, pas comme on peut l’entendre c’est bien plus profond que ça et Julie en sait quelque chose. Sans me juger, elle me prend dans ses bras. Je m’offre cet instant où je verse les dernières larmes pour mon ex-femme.

- Je flippe à mort qu’elle retombe dans des sales pattes Ju’.

- Fais lui confiance. Lisa t’a dit que ce mec était bien.

- S’il lui fait du mal…

- Tu feras ce qu’il faut mais pour le moment, elle a l’air bien depuis quelques mois et c’est tout ce que nous voulons.

Je caresse son visage que j’aime tant regarder. Elle me sourit et vient chercher un baiser que je lui rends avec passion. Comme à chaque fois qu’elle me touche, un millier de frissons me parcourent.

- Dis-le moi Parker.

- Non.

- Si. Dis-le.

- Je…t’adore.

- Arrête !!! Tu es dingue de moi, fais pas genre en plus tu me le dis quand je dors.

Merde grillé.

Bah tu peux lui dire maintenant que t’es divorcé.

Non je veux la faire chier et puis je lui prouve chaque jour.

Elle a besoin de l’entendre. Et toi t’es la pour assouvir ses besoins.

Elle me regarde et je pose une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes.

- Je t’aime.

- Tu peux répéter là ?

- Non.

Elle me frappe le bras et m’embrasse plus fort. Je la porte et la fais voler dans les airs. C’est le cœur léger que je peux reprendre ma vie, finis de se cacher, finis d’avoir peur de blesser, désormais nous pouvons être heureux.

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