J’arrive à la gare et Jennie me saute au cou.

- T’es trop belle toi.

La mère de Marielle est en larmes et elle m’explique vite fait l’engueulade.

- On va rentrer chez vous, je dois vous parler. Dis-je

- D’accord.

Une fois seul à seul, je lui explique pour Marielle et son mari et elle s’effondre sous mes yeux. Elle n’a pas eu de bol avec ses mecs et elle comprend qu’elle risque fortement de finir seule avec ses gosses à gérer.

- Vous avez prévenu la police ?! Dit-elle affolée.

- Elle est déjà au courant oui, mais elle ne fera rien.

Je vois bien qu’elle est soulagée.

- Vous savez s’il avait des contacts avec des gens importants ?

- Henry est un homme entouré.

- Ouais et vous savez où vous étiez là ?

- Oui.

- Je veux les infos.

- Non Mickaël, je ne te dirais rien. Tout ça c’est n’importe quoi et …je ne peux pas.

Je frappe un grand coup sur la table et elle sursaute.

- Oh si vous allez me filer les infos, parce que ce mec est un putain de monstre, ne m’obligez pas à vous obliger à le faire, s’il vous plait, donnez moi ce que je veux entendre.

Elle me regarde effrayée et me donne l’adresse que j’envoie immédiatement à mon père.

- Alors ça veut dire qu’il ne reviendra pas ? Me demande-t-elle.

Putain mais elle capte que son mec c’est une ordure ?

- Il a violé votre fille.

- Non Henry ne ferait pas ça, c’est surement un mal entendu.

Putain de déni !

- Et le bleu sur votre joue c’est aussi un mal entendu ?

- Il n’a pas fait exprès, il ne sent pas toujours sa colère montée mais ce n’est pas un homme violent.

Ça c’est ce que dise les femmes battues putain ça me fait mal au bide de savoir ce qu’elle a du endurer par ce fils de pute. Une question cependant me bouffe mais j’ai peur de la réponse.

Courage

- J’ai besoin de savoir s’il touchait aux enfants ?

- Henry !!! Non !!! Jamais il ne leur ferait du mal !!!

- Jamais ?

- C’est un papa en or.

- Vaut mieux pour lui.

- Je te le jure, il n’a jamais fait de mal aux enfants. Comment va Marielle sinon ?

- Mal, le frère de votre mari était son médecin, n’est ce pas ?

- Marc, oui elle a eut beaucoup de chance de l’avoir, c’est un très grand médecin.

Putain elle est vraiment à coté de la plaque elle.

- Il était avec vous ?

- Oui.

Putain j’en étais sur. Mes poings se serrent.

- Il a torturé votre fille, il l’a complètement bousillé.

- Quoi ? Non la c’est n’importe quoi Mick’.

Je tente de lui expliquer l’état de Marielle et ce qu’elle a surement vécu. Malgré que je ne sais pas tout.

- Votre fille a besoin d’une greffe de rein car il lui a bousillé volontairement.

- Je n’y crois pas une seule seconde.

- Ça je m’en tape complètement que vous ne me croyez pas mais Marielle va avoir besoin d’un rein et vous êtes surement compatible. Faudrait aller à l’hôpital pour qu’on fasse des tests.

- Des… tests ?

- Oui, elle a besoin d’un de vos reins.

- Ah non non, je suis désolée Mick’ mais…je ne peux pas faire ça.

- Pardon ? Votre fille a besoin de vous !

- Je…je dois me reposer Mickaël, le voyage fut compliqué. On peut en parler plus tard.

- Vous croyez que votre fille a du temps ? Vous l’avez abandonné quand Gramont l’a violé et mise enceinte ! Si vous devez réparer votre erreur c’est maintenant !

- Je...je suis fatiguée. S’il te plait.

Putain je n’y crois pas ! Je prends Jennie et son sac et me casse de cette baraque de malheur.

- Alors les vacances ? Ça s’est bien passé ? Dis-je alors qu’on roule pour rentrer.

- Oui.

- Parle-moi d’Henry un peu.

- Il est gentil.

- Jennie je dois savoir s’il t’a fait des choses de grand.

- Il est gentil je t’ai dis.

- Ok mais parfois des grands paraissent gentils et font quand même des choses qu’ils ne devraient pas.

- J’ai passé de très bonnes vacances papa et Henry est très gentil avec moi.

- Et son frère ?

- Marc ?

- Ouais Marc, il est aussi gentil ?

- Je crois oui, il ne parlait pas beaucoup. Je crois qu’il s’en fichait de nous.

- Il vous a fait du mal ?

- Non.

Je peux relâcher ma respiration. Je rentre et retrouve Julie qui prend Jennie dans ses bras.

- Bien, je vais mettre tout ça au sale alors. Dit Ju’ en voulant prendre le sac de voyage de Jennie.

- Non !!! Tu ne touches pas à mes affaires ! Crie Jennie qui arrache son sac des mains de Julie.

- Je veux juste laver tes affaires sales ma puce.

- Je suis assez grande pour le faire !

On se regarde avec Julie sans comprendre l’agressivité de la petite. Tout ça doit la chambouler faut dire. Le soir alors qu’elle va se coucher, je viens la rejoindre dans sa chambre pour discuter un peu de Marielle mais je me prends une rafale.

- Tu sors ! C’est ma chambre !

- Princesse je sais bien, je voudrais juste discuter un peu.

- Je ne veux pas discuter, je veux dormir !

Je n’insiste pas et la laisse se reposer. J’avoue que tout ça c’est déroutant.

- Eh, ça va aller. Elle a juste besoin de retrouver ses repères. Me dit Julie que je prends dans mes bras.

- Tu crois qu’ils l’ont…

Je n’arrive pas à le dire tellement ça m’enrage.

- On va en parler avec le pedopsy, et nous dira quoi faire.

- J’ai besoin de toi, je ne suis pas sur de tenir. Dis-je

- Je suis là.

- La mère de Marielle ne veut même pas lui filer un rein putain.

- Je vais faire les tests Mick’, si je suis compatible, je lui en donnerai un.

Je la regarde et elle me sourit.

- Ju’, ce n’est pas une petite opération là.

- Je sais mais c’est ma meilleure amie. J’ai envie de toi Mick’. Dit-elle en m’embrassant

- Moi aussi. Dis-je en l’allongeant.

- Pas de préliminaire Parker, prends-moi.

- A vos ordres M’dame.

Nos corps se retrouvent et j’avoue qu’après cette journée c’est tout ce dont j’ai besoin. Je reprends des forces dans ses bras et oublie un peu cette réalité insupportable.