Chapitre 12 - Mickaël

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Aujourd’hui est un jour compliqué. C’est la Saint Valentin. Que ça soit moi ou Julie, nous avons perdu nos âmes sœurs.

- Alors ma bébé râleuse, on a bien dormi ? Parce que nous je t’assure qu’on est naze.

- Elle est en pleine poussée de croissance, elle grandit, du coup elle a besoin de téter plus. Me dit Julie

- Moi aussi je suis en pleine croissance.

- Putain Parker, t’es vraiment un obsédé !

- T’as vu tes nichons toi aussi, t’arrêtes pas de les exiber, c’est indécent.

- Regarde ailleurs.

Elle est drôle elle. Deux mois que je n’ai pas baisé. Deux putains de mois et Marielle ne montre aucun signe de réveil, au contraire, j’ai l’impression que son état se dégrade.

- Bon je te laisse avec ta fille, je vais m’occuper de mes fils. Me dit Julie.

Non, ne dis rien…elle ne s’occupera pas de toi.

Rrrrr

- T’es trop jolie toi, tu sais que papa va te manger les pieds ? Mais qu’est ce que je vois là…c’est un sourire ? Putain t’es trop belle. JULIE !!!! Elle m’a fait un sourire.

Je crois qu’elle ne t’entend pas.

Je prends Miny dans mes bras et vais retrouver la jolie blonde.

- Elle m’a fait un sourire. Regarde elle recommence.

- Elle est trop mignonne.

Toi aussi, ce petit jean taille basse est une pure tuerie.

T’es vraiment en manque toi. Oh c’est Julie, la Reine des Neiges, accessoirement la meilleure amie de ta femme et l’ex de ton meilleur pote.

Au point où j’en suis, je crois que je pourrais me taper une vieille.

Dégueulasse

- Allez, en route pour l’école. Bisous à papa et à tonton. Dit-elle

Je me prends une rafale de baisers et je vais me foutre à mon ordinateur mais j’ai trop de mal à me concentrer. Je prends mon manteau et je me barre au resto de Jack et là c’est Caro qui est bandante. Pourquoi je dois toujours tombée sur des canons putain.

- Je t’offre un café beau goss ?

Et cette voix putain.

Respire.

- Non rien, je…dis à Jack que…non dis rien à Jack s’il te plait. A plus.

Je décide d’aller au centre.

- Salut toi, alors comment tu vas ? Me demande Lisa

- J’ai besoin de me changer les idées, t’as pas un truc à me faire faire s’il te plait ?

- Et bien, on vient de recevoir les nouveaux lits…250 pour être précise, donc si t’as envie de commencer à en monter.

- Ok, je commence par où ?

- On fait déjà ceux des garçons.

- Nickel, je m’y mets.

Voilà de quoi m’occuper l’esprit. Bricoler est pour moi une activité qui me calme.

- Eh Lisa, je peux t’emmener des lits s’il te plait ?

- Ouais, si tu veux, de toute façon on va les donner.

Je lui prends deux lits superposés et quand je rentre, Julie est en plein repassage devant un film Netflix.

- C’est quoi tout ça ? Me demande-t-elle

- Jennie veut plus de son lit de princesse et je pensais que ça pourrait être sympa pour les garçons, non ?

- Ils sont un peu jeune Parker pour des lits superposés.

- On peut les diviser, tu préfères ?

- Mick’, c’est gentil mais…T’en fais déjà beaucoup pour nous et…

- Ce sont mes neveux, ça me fait plaisir et c’est le centre qui s’en débarrasse, c’est con de passer à coté. Dis-je en lui posant une bise.

Je monte les pièces des lits que je remonte dans chaque chambre.

- Pour Jennie tu pourrais garder en lit superposé et faire un canapé sur le lit du dessous. Me dit Julie.

- Pas con. J’ai son ancien matelas dans le garage, ça pourrait le faire.

- Ouais, et puis tu peux mettre quelques peluches, et quelques coussins, c’est cocooning, elle va adorer j’en suis sur.

Et elle n’a pas tord, Jennie rentre et saute de joie.

- Un lit tout noir !!!! Il est trop beau !!! Merci papa !!!

- Remercie Lisa c’est les lits du centre.

- En plus trop bien le canapé, je pourrais faire des soirées pyjamas avec mes copains copines.

- Copines, pas copains.

- Rooo papa.

- Non non copines.

Julie me regarde et ricane. C’est quoi son problème à elle.

Son décolleté ?

Ferme là.

- Papa, tu viens ce soir pour le spectacle de danse j’espère ?

Oh putain le spectacle de danse.

- Oui bien sur.

- Trop cool !!!

Julie prépare les petits et nous décollons pour la salle de spectacle. D’habitude c’est Julie qui s’occupe de faire les trajets mais là spectacle oblige, je me déplace. Je n’ai pas forcément envie de voir du monde, surtout qu’on va surement me demander des nouvelles de Marielle. Lorsqu’on prend place, direct les gens nous matent, forcément ça va jazzer de me voir avec Julie alors que ma femme est mourante.

- Oh comme elle est jolie, mais regardez moi cette amour. Bonjour petit bébé.

Qu’est ce que je n’aime pas qu’on s’approche de ma fille. Les regards sont sur nous enfin surtout sur moi et je décide de jouer le jeu et me rapproche de Julie.

Et de son décolleté.

Je pose une bise sur la joue de Julie et elle me regarde.

- Je renouvelle mon image de connard aux yeux de tous. Dis-je à son oreille

Elle me sourit et je multiplie les gestes douteux, tel qu’une caresse sur sa joue, une bise, une remise de mèche derrière l’oreille etc.

La musique commence et Miny commence à ronchonner. Je mate les seins de ma coloc et vois des belles veines. Je comprends mieux pourquoi elle gigote et qu’elle semble douloureuse. Elle jette plusieurs coups d’œil à la petite et ça à l’air d’être désagréable au possible.

- Donne lui à manger.

- Alors là t’es bon pour la guillotine Parker. Non c’est bon je lui donnerai quand on sera à la maison.

- Allez donne lui qu’on en finisse une bonne fois avec les ragots. Tu vas finir par exploser en plus.

Elle sourit un peu gênée et met la petite à son sein qui tire dessus comme si elle n’avait pas mangé depuis une décennie. Bim, ça ne rate pas, je vois les regards choqués. Si certains avaient un doute sur la provenance de ma fille, là ils ont leur réponse. Bande de con qui ne voit pas plus loin que le bout de leur nez.

- Ça va ? Dis-je à Julie qui semble soulagée

- Ouais beaucoup mieux. Merci. Dit-elle en me posant une bise.

- Encore. Dis-je en tapotant sur ma joue.

Elle m’en refait une et je lui pose un baiser dans son cou pour enflammer les paparazzis. C’est bon je suis couronné pour être le roi des connards. Le spectacle de danse se termine et je suis très fier de Jennie qui danse super bien.

- Je vais mettre les enfants dans la voiture le temps que tu récupères Jennie. Me dit Julie

J’attends Jennie et Nicky s’approche de moi. J’avoue que je l’ai un peu mauvaise car si Marielle a passé le week-end avec son amant lors du gala, elle était forcément au courant.

- Salut Mick’, comment va Marielle ?

- Mal.

- Je suis sincèrement désolée Mick’.

- Vraiment ?

- Bien sur, pourquoi t’en doute ?

- La faire bouger à son 9ème mois de grossesse pour ton putain de gala, t’as pas l’impression que c’était juste de l’abus ? Et puis…

- Mais…quel gala Mick’ ? Me coupe t’elle.

- Ton gala en décembre !

- Mais j’ai pas eu de gala en décembre Mick’.

J’ai l’impression que mon sang se glace d’un coup. Bordel, Marielle m’aurait baratiné aussi sur ça ?

- Tu n’as pas eu de gala en décembre ?

- Non.

Ce qui veut dire qu’elle a passé un week-end entier à se faire baiser alors qu’elle était sur le point d’accoucher !!! Pas étonnant qu’elle était si mal en rentrant.

Et d’après toi quand Marielle aurait pu te tromper gros malin ?

- Nicky, t’as bien bossé une chorégraphie avec Marielle les mardis et les jeudis soirs ?

- Quoi ?! Non bien sur que non, comment on aurait pu, les salles sont pas disponible ces jours là, le groupe de théâtre se les approprient. Et puis jamais je lui aurais demandé ça alors qu’elle attendait Miny enfin !

- Donc y a jamais eu d’entraînement ?

- Euh non, ni de gala. Mais qu’est ce qui se passe Mick’ ?

- Rien, Merci Nicky. C’était génial le spectacle.

Ma femme est une sale pute ! Si je trouve celui qui a foutu sa bite dans sa chatte, je jure que je le ferais souffrir avant de le crever.

- Papa, on y va ?

- Va rejoindre Julie, dis lui qu’elle rentre, que j’ai besoin de marcher s’il te plait.

Maintenant j’ai l’impression que mon sang bout dans mes veines !!! Sale pute !!! Salope de connasse de merde putain !!! Pourquoi elle m’a fait ça !!! Elle a été se faire baiser tout un week-end alors qu’elle était prête à accoucher et m’a menti de bout en bout putain. Mais quelle crève !!! Je m’effondre par terre tellement j’ai plus de force. Pourquoi elle m’a fait ça, pourquoi j’ai rien vu, pourquoi je n’ai pas douté d’elle ? Qu’est ce qui est vrai, qu’est ce qui est faux ?

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