Chapitre 2   L'alerte

5 minutes de lecture

Par une nuit comme toutes les autres, Sylvie est réveillée.
Dans la pénombre de la chambre où tout est calme, silencieux, une alarme vient de la tirer de son sommeil.
« Tu ne dors pas ? S’inquiète-t-il. »
« Non ! Mais ne t’inquiète pas. Je vais bien. Tu peux dormir tranquillement ! »

Et pour le rassurer, elle l’embrasse, tendrement.

Les heures continuent de défiler.
Sylvie ne retrouve pas le sommeil.
Pourquoi cette douleur ?
Sa présence l’empêche de dormir.
Elle ne sait plus comment se positionner. Son bras lui fait un mal de chien.
Plein d’idées néfastes lui traversent l’esprit.
Mais qu’a-t-elle donc ?
Elle a toujours été en bonne santé !
Qu’est-ce que cela signifie ?
S’est-elle mal couchée ?
Changer de position ne résout rien !

Est-ce que le lever du soleil va lui apporter quelque soulagement ?
Elle attend !
Enfin le matin !
Sylvie se lève, fatiguée, gagne la cuisine et se sert une tasse de café.
Romain, à peine réveillé, la rejoint.
Il prend Sylvie contre lui, l’embrasse et lui souhaite le bonjour.

Puis par habitude, il demande

« Tu as bien dormi ? »
« Oui ! Ment-elle. »
Est-il dupe ?
« Tu es sûre ma chérie ? »
« Mais oui ! Je vais bien ! Affirme-t-elle »
Puis pour donner le change, elle propose :
« Tu veux du café ? »
Il accepte :
« S’il te plait ma chérie ! »
C’est alors que le corps de Sylvie refuse de fonctionner normalement.
Les mains n’ont plus la force de serrer.
La douleur s’intensifie.

De ses cervicales jusqu’à son bras droit.

Des décharges électriques !
La jeune femme lâche la cafetière qui éclate au sol en mille morceaux noyés dans le liquide noir.
Sylvie réagit :
« C’est pas vrai ! Quelle idiote je fais ! »
Elle veut cacher la douleur qui l’a empêché de servir le café à son homme.
Mais Romain s’étonne, insiste et finalement, Sylvie avoue tout.
« Ce n’est pas normal ! Constate Romain. Tu ne vas pas rester à avoir mal. Ça ne sert à rien. Sylvie, il faut consulter ma chérie ! »
« Oui ! Oui ! »
« Ce n’est pas suffisant. Promets-moi d’aller voir ton médecin ! »
Romain insiste si bien que la jeune femme finit par s’engager :
« Oui ! Je prendrais rendez-vous plus tard. Après mon travail ! »
« Promis ? »
« Oui ! Promis ! »

Malgré la persistance de la douleur, Sylvie réussit à s’habiller.

Elle part travailler en moto.

La route est source de douleurs. Sa main droite est engourdie.

Malgré l’intensité de sa souffrance, elle serre les dents et continue son itinéraire tant bien que mal.

Arrivée devant son lieu de travail, une grande bâtisse blanche très bien entretenu avec dans la cour des boxes pour animaux qui aboient sur son passage. L’inscription à l’entrée est « Refuge de Provence » !

Tous ces chiens sont abandonnés par leur propriétaire et ont la seule envie être accueillis dans une nouvelle famille.

Elle gare sa moto plus loin et retire son casque.

Elle entre dans le bâtiment et à l’accueil se trouve son collègue et meilleur ami, un grand rouquin aux yeux bleu d’un charme irrésistible.

Il la salue avec son grand sourire
« Salut Sylvie »
« Salut Harry »
« Tu vas bien »
« Oui très bien pourquoi ? » Faisant mine de bien aller en cachant ses douleurs.
« Comme ça, tu es toute blanche, donc je m’inquiète »
« Non ne t’en fais pas, juste que j’ai mal dormi ! dit-elle. »

Elle longe un couloir et se dirige vers les vestiaires afin de déposer son casque dans son casier. Soudain un mal de tête !

Elle tient sa tête entre ses mains, comme pour contenir sa souffrance.

« Il faut vraiment que j’appelle le docteur ! »

Elle ressort des vestiaires et se dirige vers la sortie afin d’aller vers le box où l’attend Rocky, un berger allemand de 4 ans !
« Salut toi » disait-elle en souriant et en lui caressant la tête comment tu vas ? »

Rocky balance sa queue, lui faisant la fête.

« Oui mon beau allez vient on va faire un tour ! »

Elle attache sa laisse et part dans la cour qui se trouve derrière le refuge.

Cette cour est remplie de fleurs qui couvrent l’herbe.

Rocky est tellement heureux de cette sortie qui en est tout fou.

Sylvie décide de lui apprendre le tour du « assis ».

Elle dit à Rocky le mot « assis », mais celui-ci refuse d’obéir, il secoue sa tête tout en mordant sa laisse

De nouveau elle lui donne l’ordre « assis » mais tête de mule qu’il est, il refuse toujours de s’asseoir.

« Rocky ! disait-elle d’un ton plus ferme. Assis ! »

Tout en mettant la main au-dessus de sa tête et la descendant jusqu’à terre. Le chien s’assied.

« C’est bien mon beau ! »

Elle le caresse pour le féliciter.

Au moment où elle se penche pour reprendre la laisse qui était à terre, elle sent cette douleur revenir et lui couper le souffle.

Elle lâche soudain la laisse et tient son bras droit.

« Je n’en peux plus de cette douleur ! » Gémit-elle.

Rocky voyant que quelque chose clocher s’approche d’elle et lui donne un coup de museau. Elle regarde le chien et lui dit :

« Ça va mon beau ne t’en fais pas. »

Elle réussit à se baisser pour ramasser la laisse puis traverse la cour avec Rocky au pied.

Après plusieurs heures de marche et d’apprentissage, elle décide de remettre le berger allemand dans son box.

« Au revoir mon beau ! »

Elle ferme le box et repart en direction du bâtiment dont elle ouvre la porte avec difficultés. Elle suit de nouveau le long du couloir, passe devant son collègue et se dirige vers les vestiaires afin de rentrer chez elle.

« Au revoir » dit-elle en souriant à son ami.

« Au revoir » répondit-il. »

La douleur s’est quelque peu calmée.

De retour à la maison, Sylvie prépare le dîner.

Elle commence d’éplucher des pommes de terre mais soudain sa main se bloque et la douleur revient. Mais, courageuse et serrant les dents, elle continue comme si de rien n’était. Après avoir préparé le plat, elle enfourne le tout mais elle n’a plus de force dans les mains.

Elle réussit à le mettre puis à le sortir du four.

« Chérie je suis rentré ! »
« Je suis dans la cuisine »
« Ça sent bon, tu as préparé quoi ? »
« Un gratin de pomme de terre »
Elle prépare les assiettes, les couverts et met la table puis sert le gratin
« C’est délicieux dit-il. »

« Merci répond-elle. »
Elle a beaucoup de mal à manger avec son bras et la crampe insupportable, mais elle réussit à le cacher !

La nuit arrive.

Il est 22:00 heure sur le réveil.

Tout est calme !

Elle n’arrive pas à dormir.

Elle ressent cette chaleur et comme des coups de poignard dans les cervicales.

Elle serre les poings tellement qu’elle souffre.

Elle pleure en silence et reste éveillée toute la nuit.

Le matin arrive enfin.

Elle se réveille et veut se lever du lit, quand soudain elle ne peut plus bouger.

Sa tête est bloquée.

Ses bras lui font mal.

Elle pleure.

Romain entend ses pleurs, il ouvre les yeux et demande :

« Ça va pas ? »

Elle ne répond pas tout de suite. Elle essaye de respirer.

« Ça va » dit-il d’un air inquiet.

« Non ! » Répond-elle voyant qu’elle ne peut pas bouger.

Il la prend dans ses bras :

« Ça va aller » La console-t-il.

Il se lève, et s’habille en vitesse et l’emmène aux urgences.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire pamelaarnaud ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0