Chapitre 1

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« En ce sinistre Mercredi 25 février 2371, il m’est difficile de vous annoncer, chers lecteurs, que la guerre éclate entre les colonies du nouveau Monde. En effet, il semblerait que les Gouverneurs du Loxus et du Silas se soient mis d’accord pour conquérir la colonie Hera. J’en appel à votre courage et à votre esprit patriotique, protéger notre colonie ainsi que votre famille en prenant les armes, afin que nous puissions vivre dans la paix et la prospérité. Faites des provisions, tenez votre maison, ne cédez pas à la terreur des automates du Loxus et du Silas. Ayez confiance en votre Colonie, en nos filles et fils qui vont se battre pour nous tous. Engagez vous et soutenez l’Alliance des armées des Colonies de l’Est et vivez pour ne pas être opprimés par les envahisseurs et les traitres !

Pierre Verron, Gouverneur de la Colonie de l’Hera ».

Extrait « Du petit Journal », Colonie Hera.

  Rosa avait fait encadrer cet article de journal, je ne sus pas pourquoi. Cela faisait deux ans que la guerre avait été déclarée par les Colonies de l’Ouest contre les Colonies de l’Est. La vie tournait au ralenti, notre monde avait subi de nombreux traumatismes, certains irréparables. Il a fallu que les Colonies de l’Ouest engagent une guerre de conquête envers les Colonies de l'Est qui s’opposaient à elles. Une guerre … Aucun des survivants ne pensaient que ce genre d’évènement arriverait encore un jour. Et pourtant, le Grand Conseil, qui était composé des Gouverneurs des six grandes Colonies, avait tout mis en œuvre pour que de telles atrocités ne se reproduisent plus jamais.

Il avait été décidé , au sein du Grand Conseil, que la vie sur Terre reprendrait son court dans l’àge d’or de la Vapeur, du cuivre et du charbon des années 1800 à 1900. La Terre était devenue cendre et poussière. Beaucoup d'habitants avaient perdu la vie suite à l’impact des météorites sur Terre, des milliers de personnes avaient disparu en un claquement de doigt, en un simple souffle. Des tsunamis s’étaient déclenchés et avaient submergé la plupart des côtes de tous les continents. Des tremblements de terre marquaient le sol d’entailles et de gouffres sans fin, telles des cicatrices. Des volcans s’étaient réveillés tandis que d’autres naissaient et dévastaient tout sur leurs passages.

  La nature n’existait quasiment plus, laissant place à de la cendre à perte de vue et à un brouillard opaque étouffant. La végétation peinait à se rétablir dans un sol devenu très pauvre. Il n’y avait plus d’immeubles, plus aucuns monuments, seuls des bribes de quartiers et d’habitations survivaient. Les océans et les mers étaient d’une couleur ocre, la terre était noire, contrastée par de profonds reliefs brulés.

  La Corporation Internationale de la Science, avait pourtant prévu cet impact mais dans une échelle de temps erronée, malheureusement trop tard pour permettre à tous les habitants de se réfugier. Les autorités ont mis à dispositions du peuple d’anciens bunkers qui avaient servi durant les anciennes guerres pour sauver le plus de vie possible. Comment sauver la vie de 7 milliards de personnes avec si peu d’endroits pour se réfugier et si éloigner pour certains ? Impossible, justement c’était la réponse des autorités, ou du moins, des quelques rescapés de ses dernières. Les faibles survivants cachés dans les bunkers sont restés bloqués sous les débris et ont mis parfois quelques années avant de pouvoir en sortir.

  Certains hommes, juste après s’être libérés, étaient devenus de véritable meneur. Ils avaient commencé à se hisser en tant que leaders extrêmement puissants, une aubaine pour les survivants qui étaient perdus et qui avaient indéniablement besoin d‘être guidés. Petit à petit, ils s’étaient appropriés du terrain, tissaient des relations avec le reste des autorités, possédaient du pouvoir, puis ils étaient devenus les Gouverneurs des Colonies actuelles. Les anciens pays, que j’avais connu, s’étaient envolés, il n‘y avait plus aucunes frontières ni de repère. Les Gouverneurs s’étaient donc installés sur ces terres vides et avaient imposé leurs autorités dessus en revendiquant leur droit sans aucune opposition des habitants.

  Dorénavant, sept colonies existaient. Calquées sur les anciens continents de l’Ancien temps, l’Amérique du Nord était devenue la Colonie du Loxus, l’Amérique du Sud était devenu la Colonie du Silas, l’Europe, la Colonie d’Hera, l’Afrique et le Moyen-Orient la Colonie d’Atem, l’Asie la colonie de l’Yummed, l’Océanie la Colonie d’Ierini, L’Antarctique la colonie de l’Lua. Cette dernière était dépourvue de survivants mais il lui avait été attribué un Gouverneur afin de la protéger d’annexions souhaitées par d’autres Colonies.

  Par la suite, les survivants avaient souhaité apprendre de leurs erreurs, plus aucunes guerres n’étaient autorisées, seul la paix et la prospérité étaient de vigueur. C’est dans ce but que le Conseil avait été créé, il réunissait les sept Gouverneurs des sept colonies, ils siégeaient tous les ans de concert afin de développer le « Nouveau monde ». C’est lors de ces sommets, qu’ils avaient ainsi décidé du nouveau départ du nouveau monde.

Dans cette nouvelle ère Victorienne, il n’était pas rare de croiser des automates dans les rues, doué de parole, de mouvements aussi fluides qu’un véritable être humains. Ils avaient été, tout comme les moyens de transports, légèrement amélioré par rapport à leur état originel dans l’ère Victorienne. Certains scientifiques et ingénieurs n’avaient pas pu se retenir d’insuffler un minimum de technologie dans le développement du Nouveau Monde. En plus des automates, il était possible de trouver des élégants fiacres, des bateaux et des trains à vapeur au reflet cuivré et argenté, des lampadaires à gaz, faits de fer forgé, les horloges incrustées dans les bâtiments de style Haussmannien, cliquetaient de leurs engrenages et éjectaient un son strident de vapeur.

  Jeff nous racontait alors que la vie reprenait petit à petit son cours, les dames achetaient des mètres et des mètres de tissus pour leurs futures robes de bal, les hommes recherchaient les meilleurs cigares et les meilleurs clubs de gentlemen. Le romantisme refaisait surface, et les codes de bonne conduites aussi. La bourgeoisie s'était considérablement développée, et la pauvreté aussi. Tout comme dans l’Ancien Monde, quelqu’un pouvait avoir la chance de naitre dans la bonne ou la mauvaise sphère de la société. Indéniablement les classes sociales se reproduisaient.

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