Chapitre 9

8 minutes de lecture

"En réalité c'est l'espoir qui nous fait souffrir quand il n'y en a plus mais qu'on y croit quand même"

- Meuline Rgn.

Lindsay:

Quelques jours plus tard. Los-Angeles le 1 septembre.

Mes yeux s'ouvrent seuls en entendant la sonnerie de mon portable qui s'est introduite dans mes rêves avant de me réveiller. C'est aujourd'hui la rentrée des classes, et je pense que les cours commençent à 8h30.

Il est 8 heures moins quart, mais le lycée n'est qu'à quinze minutes d'ici. J'éteins le réveil qui commençait à m'énerver à sonner comme ça, je sors du lit avant de l'arranger pour aller à la salle de bain.

J'y rentre et ferme la porte à clés. Ces derniers jours, Lukas et moi sommes en bon terme, enfin, la tension n'est plus tellement palpable qu'avant et il ne fait plus son gros imbécile comme au début, je dirais même qu'il est attentionné et sympa avec moi. J'avoue qu'il est assez mignon et qu'il a de faux de faux airs de faux airs de Colton Haynes je l'avoue il n'est pas moche, mais ça reste le fils de Caroline et pas du tout mon type de mec. Mais pourquoi je me mets à demander si c'est mon type ou pas ? Bien sûr que non ! Nous somes bien trop différents ! Il est bien trop brutal mais tellement gentil à la fois... Cette coquille de salaud qui renfermerait peut-être un cœur ?

Je secoue la tête pourchasser ces pensées idiotes qui n'ont rien à faire dans mon esprit, et puis j'ai un petit ami ça suffit !

Je me rince le visage et rentre sous la douche. J'aime prendre une douche chaque matin parce que je passe une soit-disant bonne journée après.

L'eau froide vient glacer toutes les parcelles de mon corps et m'apaise, je lave vite fait mes cheveux et mon corps avant de sortir en 5 minutes, j'enroule une serviette autour de mon corps et sors en attachant mes cheveux en une sorte de chignon bordélique. Je fais tout en 5 minutes, depuis ce jour là... Je ne prends plus aucun plaisir à faire quoique ce soit, à part le matin où on s'est amusés avec Lukas à se battre comme de gros gamins de 6 ans, j'ai eu l'impression de revivre les moments d'une enfance volée... Disparue... J'aurais aimé que ce moment ne s'arrête pas. Qu'il reste à rire comme un fou et à me frapper avec son oreiller, j'aurais aimé que ce rire que j'avais quand je courais derrière lui, mélangé au sien, ne fane jamais. Mais, la joie n'est jamais éternelle, pas pour moi en tout cas.

J'attrape la première tenue qui me tombe sous la main, je m'asseois pour mettre mes fidèles converses, prends mon sac à breloques et mon iPhone puis descends ensuite à la cuisine.

Valentýna pose la dernière assiette sur la table et me vois descendre :

  • C'est la rentrée on dirait ! tu es déjà prête ?
  • Oui. Caroline et Frank sont partis travailler ?
  • Oui très tôt ce matin, leur entreprise a signé un contract avec une autre boîte ce qui fait qu'ils collaborent ensemble, donc ils ont plus de travail que d'habitude.

Je m'asseois manger, Valentýna a préparé des crêpes aux myrtilles, mes préférées !

  • Où... Est Lukas ? demandais-je en avalant une crêpe entière.
  • Sûrement encore en train de roupiller.
  • Mais on va commencer les cours ensemble ! On va être en retard !

Je saute de la chaise et monte les marches en courant, je traverse le couloir comme une folle et arrive devant la porte de sa chambre. Celle-ci s'ouvre avant même que je ne bouge la poignée, Lukas l'ouvre et se tient comme une colonne devant moi, il me regarde comme s'il avait vu quelque chose de bizarre :

  • Bon matin, bien dormi ? Dit-il comme si rien n'était.
  • Oui tout va extrêmement bien ! Ne traîne pas on va être en retard !
  • T'as une mèche qui dépasse de ton chignon. Dit-il en me dépassant.

Je la remets à sa place et lui jette :

  • Si j'arrive en retard je te tue !
  • Blah blah blah.

Ce qu'il peut être énervant ce con !

Nous descendons les marches, Lukas pique une pomme et salue Valentýna :

  • Tu ne manges pas Lukas ?
  • Non. Dit-il en s'éloignant. J'ai pas faim ce matin.

Je le suis en courant, quel arrogant !

  • Doucement !
  • Tu viens de dire que si t'arrivais en r'tard t'allait me tuer, désolé mais j'tiens à ma vie. Dit-il en croquant dans sa pomme. Ah, t'as pris ton sac débile ?
  • C'est toi le débile !

J'ouvre la portière de ma voiture et m'asseois au volant, je baisse la vitre et dis:

  • Tu compte monter ?
  • On va en bagnole ? C'est ta bagnole ?
  • Oui on va en bagnole et oui c'est ma bagnole.

Il ouvre la portière et s'asseoit à mes côtés, il la referme et je démarre.

  • Mets ta ceinture. Lui dis-je les yeux rivés sur la route.
  • Et si j'veux pas ?
  • Mets ta ceinture je te dis ! T'es dans ma voiture c'est moi qui décide.

Il lève les yeux au ciel et après quelques secondes, il l'attache.

J'ai l'habitude d'écouter de la musique, j'aime bien les chansons tristes comme sorry de Halsey et tellement d'autres.

J'allume la radio et c'est "too sad to cry" de Sasha Sloan qui passe ce matin. Le son de la chanson envahit la voiture, ce qui me donne les larmes aux yeux. Je connais les paroles par chœur, mais chanter devant Lukas est la dernière chose que je pourrais faire aujourd'hui.

Quand ma partie préférée arrive, Lukas appuie sur un bouton et change de station. Il tombe sur un rap, personnellement ces chansons me font mal aux oreilles.

Je rappuie sur le bouton pour rendre ma chanson, il rechange encore et je suis aussi corriace que lui donc je continue à mon tour. S'il le refait une fois je hurle.

Lukas me regarde et fait son charmant sourire en coin qui a le plaisir de me mettre hors de moi, puis change encore la radio :

  • Oh ! ça suffit ! dis-je hors de moi.
  • Qu'est ce que t'as ? Ta chanson est naze !
  • T'as pas de goût ! Ton bruit fait mal aux oreilles elles saignent carrément !
  • Qui n'aime pas Eminem dans ce monde à part les princesses ringardes !

Je roule les yeux et éteins la radio.

  • Comme ça, tout le monde est content ! En plus nous sommes bientôt arrivés.

Je gare ma voiture dans la parking du lycée et descends.

  • Bon, tu vas me coller toute la journée on dirait ? dis-je en jouant avec mes clés de voiture.
  • J'ai pas neuf ans.
  • Comme tu veux.

Je me retourne en aggripant la lanière de mon sac direction l'entrée du lycée, j'ai encore dix minutes avant le prochain cours. Lukas me suit de loin en faisant semblant de regarder son portable. Quel con il fait...

J'aperçois Kendra de loin avec toutes mes amies de classe, elle me fait de grands signes pour que je la rejoigne. Une fois arrivée devant elle, elle me pince les joues :

  • Mais comment va cette momie ?! Tu m'as tellement manquée gueule d'ange !
  • Toi aussi Kendra. Articulai-je difficilement. ça va tu peux me lâcher les joues !

Elle les lâche et me serre fort. Je salue toutes mes autres copines et elles reprennent vite leur conversation ennuyante sur les principes du contouring et... Tout ce qui s'en suit.

Lukas se tient à quelques mètres de moi, il me regarde et je le rejoins en m'excusant auprès des filles:

  • T'es pas avec tes copines ?
  • Elles parlent de trucs trop... Bof. Et c'est un peu mal poli de te laisser seul ton premier jour de cours.
  • Mouais. J't'ai dit qu'j'avais pas neuf ans princesse.

La sonnerie retentit à cet instant :

  • Donc je suppose que sais où a lieu le prochain cours et quel sera le prochain cours ?

Il roule les yeux :

  • T'es toujours aussi chiante ? dit-il impuissant.
  • Seulement avec les gros cons gâtés comme toi. Dis-je en souriant. Aller viens on va être en retard.

Lukas me suit dans les couloirs du lycée qui ont l'air de nous manger entiers. Je passe vite fait à mon casier pour récuperer quelques bricoles. J'en referme la porte et trouve Lukas en train de me faire les yeux doux :

  • Euh ? Tout va bien ? Dis-je en grimaçant.
  • J'te trouve mignonne quand t'es en colère.
  • Arrête t'es con. Dis-je en rougissant.
  • J'suis sérieux Lindsay.
  • Bouge-toi on va être en retard.

Il rigole et me suit en classe. Nous rentrons et le premier cours est celui de maths. Je n'ai jamais tellement aimé les maths...

Lukas s'asseoit à côté de moi. Le professeur commence son cours sur la continuité et les fonctions réciproque.

  • Prenez un stylo et un cahier de brouillon, vous avez dis minutes pour faire l'exercice 12 page 7 pour voir si vous y connaissez quelque chose en fonctions. Dit le prof en s'asseyant.

Je saisis un cahier de mon sac et commence à résoudre les problèmes.

  • Lindsay... Dit Lukas.
  • Qu'est ce que tu veux ?! Laisse moi me concentrer !
  • T'aurais pas un autre cahier et un stylo ?
  • Où sont les tiens ?
  • J'suis pas passé à mon casier Einstein.
  • T'avais qu'à me le dire ! T'es con ou quoi ?
  • Taisez-vous derrière ! Nous sermonna le prof.

Je gonfle mes narines et sors un cahier de plus que j'ai et un crayon puis les tends à Lukas :

  • Tiens ! Et ne t'avises pas de me redéranger !
  • Merci princesse pompons.

Dix minutes plus tard, Le prof nous demande de poser nos stylos et de passer au tableau. Je lève la main mais le prof choisit Lukas :

  • Vous là-bas, comment vous appelez vous ?
  • Moi ? Demande Lukas en se pointant du doigt.
  • Oui vous ! Qui d'autre Pardi ?!
  • J'm'appelle Lukas Stallone.

Tout les regards sont rivés sur le grand brun qui se tient à mes côtés, et les filles n'arrêtent pas de sourire comme des idiotes... Sérieusement... J'ai connu plus beau !

  • Vous êtes nouveau ? Reprend monsieur Hill.
  • Ouais.
  • D'où venez vous ?
  • De Détroit.
  • Très belle ville industrielle. Passez donc au tableau pour partager vos connaissances en mathématiques monsieur Stallone.
  • Je ne suis pas sûre que ça soit...
  • Pas de mais. Bougez vous. Le coupa le prof.

Lukas avait de la rage dans ses yeux et il était bien décidé à faire payer le prof. Il prend un feutre et commence à répondre à la première question comme un pro. Il en écrit tellement qu'au bout de quelques secondes le tableau est rempli. Il finalise le tout et pose le feutre. Le prof est bouche-bée et il s'exclame :

  • Impressionnant monsieur Stallone !
  • Pff, programme de maternelle. Se lamente Lukas.

Tout les élèves ont le regard scotché sur Lukas qui revient à sa place d'un air digne, j'ai l'impression que ma mâchoir va se décrocher de mon visage :

  • Tu ne m'as pas dit que t'étais aussi fort en algèbre !
  • Les apparences sont souvent trompeuses princesse pompons. Je ne suis pas aussi débile que j'en ai l'air.

Je détourne le regard de Lukas affalé sur sa chaise... J'ai l'impression qu'il me réserve encore plein de surprises....

à suivre....



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