Chapitre 2 : terreur sur le net

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Une fois encore la nuit m'emporte loin de cette lassitude qui me pèse chaque jour un peu plus. Le froid se répand à travers mon être désireux de vivre.

J'ouvre les yeux, me voici à nouveau face à mon destin plus épris que jamais de cet éphémère instant qui me ronge depuis des mois à présent.

Je l'ai rencontré sur internet via un site de partage de textes et d'images. Je n'étais retourné sur mon compte uniquement dans le but de voir si je n'avais pas perdu la main. Fiévreux désire de savoir si mes mots avaient toujours cet effet diabolique sur les faibles d'esprit. Cela faisait bien trois années, voire plus, que je devais mettre ces envies de côtés et oublier mes facilités dans ce triste domaine qu'est la prestidigitation, littérairement parlant. Pour cette douceur il m'avait fallu que quelques messages pour créer cette délicate dépendance qui se propage à une vitesse des plus surprenantes. Trois semaines plus tard, le temps de marquer mon territoire et de me faire totalement intégrer dans sa vie secrète, elle devint désireuse de me rencontrer pour un face à face palpitant. Je revêts donc ce déguisement de la personne enjoué. Je joue un rôle pour une pièce de théâtre dont je suis le metteur en scène et l'acteur en même temps. Alors lançons-nous corps et âme dans ce nouvel acte.

Je ferme les yeux un instant et inspire profondément. Voilà deux heures que je participe à une de ces fêtes sans intérêt dans laquelle elle m'a trainé pour la soirée. Sans doute par peur de rester seule avec moi. Si elle pense que cela va m'arrêter, elle se trompe lourdement. Alors je la fais boire. Un classique qui fait toujours son effet. En une trentaine de minute la voilà joyeuse et excitée comme un cannibale devant un assortiment de vierges fumées accompagné d'une sauce au miel et d'un excellent Chianti. Sans grand mal à l'évacuer hors de ce stupide regroupement d'adolescents dégénérés empestant la drogue et le vomi. Je la ramène chez elle pour être tranquille, rien qu'elle et moi.

Mes sens s'émoustillent, ma vue se brouille presque. Voilà, je vais enfin pouvoir sentir à nouveau cette sensation si douce et vibrante de la dernière fois. Je n'en peux plus d'attendre. Combien de temps vais-je tenir avant de me faire attraper ? Me cherche-t-il déjà ? Qu'importe, pour le moment je ne veux penser qu'à elle, douce innocence bientôt brisée.

Elle se déshabille sous mes yeux de façon que j'imagine sensuelle, mais je trouve cela limite vulgaire tant sa présence m'ennuie. Qu'on en finisse...

Elle rougie cachant sa poitrine et sa délicate fleure de ses mains. C'est le moment de sortir le grand jeu. Un sourire presque niais, fuir légèrement le regard en baissant la tête puis relever les yeux et la fixer tendrement mais avec insistance. Avancer lentement vers elle, s'approcher tout près d'elle puis s'arrêter en face et écarter légèrement les bras. Ensuite il suffit d'attendre qu'elle vienne à vous pour attaquer la suite des hostilités.

La voilà dans mes bras, nue et à ma merci. Je caresse sa joue puis sa nuque, je la sens frémir, elle entend mon cœur qui s'accélère. Elle doit penser au fait qu'elle me désire et me veut en elle, je pense à moi, au fait que je veux sa vie entre mes mains. Je l'embrasse dans le cou avec la tendresse du premier amant.

L'heure tourne, je regarde l'horloge posé sur sa table basse juste derrière elle : 01h35. Ma proie m'appartient totalement et ce fut si facile que cela m'exaspère et me blaserait presque.

Toujours dans le creux de mes bras, je la repousse légèrement après l'avoir embrassé sur le front. Qu'on en finisse...

Je lui offre le temps d'une seconde mon vrai visage sous la forme d'un demi-sourire malicieux. Je crois qu'elle comprend, mais trop tard.

Je l'attrape au niveau du cou de façon violente et la fais tomber sur le sol. Je tombe avec elle et j'entends sa tête cogner, ce qui a l'air de la sonner un peu. J'en profite pour bien m'assoir sur elle et serrer de toutes mes forces. Je ne pensais pas qu'il fallait être aussi résistant pour étrangler quelqu'un. Elle se défend, me frappe au visage, me griffe le torse, arrachant plusieurs boutons de ma chemise. Les veines de ses yeux commencent à exploser l'une après l'autre mais cette bougresse n'a pas l'air d'avoir dit son dernier mot, en plus j'ai mal aux mains. Elle me donne un coup de genoux dans le dos ce qui me fait grand mal et me déstabilise me faisant basculer sur le côté. Elle en profite pour ramper rapidement vers la fenêtre, sans doute pour l'ouvrir et appeler à l'aide. Elle cri, mais je crois avoir abimé ses cordes vocales et donc un son étrange et presque inhumain sort de sa personne. J'ai très mal mais la pression est trop grande et je réagis aussi vite que possible.

_ Aux grands remèdes les grands moyens !

Je prends une paire de ciseau sur le bureau tout près de la fenêtre et tout en lui tirant la tête en arrière par les cheveux le la lui plante dans l'œil si profondément que le globe explose laissant le sang et un liquide bizarre gicler hors de la cavité. Elle Ne cri plus, mais se retrouve à convulser très sauvagement me donnant un coup de pied atteignant mon ventre si violemment que je me retrouve à terre à un mètre d'elle et plié en deux, la regardant tout de même faire son dernier mélodrame.
Il me faudra une bonne dizaine de minutes et un litre d'eau pour m'en remettre, je crois qu'elle m'a pété une côte cette chienne...

Je vais à la fenêtre de la chambre tandis qu'elle reste au sol, inerte. je ferme les yeux lentement et inspire doucement savourant ce léger courant d'air qui me fait frissonner. J'espère qu'elle n'a pas réveillé les voisins. Quoi qu'il en soit, elle voulait s'offrir à moi, autant combler son dernier souhait.

Je vais devoir remettre un peu d'ordre dans la chambre pour que lors de sa découverte, cela ne soit pas trop le bazar mais pour le moment je vais abuser d'elle.

Passons au dernier acte.

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