Charles-Edouard

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Là, au milieu des planches mal ordonnées, des débris jetés au hasard dans cette immense montagne, au milieu de la puanteur suffocante des ordures en état de décomposition, au milieu de tout cela, trônait un petit objet brillant. Il était déjà minuit passé, mais une lumière continuait d'éclairer la décharge, comme une sorte d'ange protecteur, ou un truc dans le genre. Bref ! Il y'avait cette lumière, et la décharge était, cette nuit, plus éblouissante que d'habitude ! Pas de quoi en faire une histoire !

Eh bien si ! Tout d'abord, l'objet n'était pas venu tout seul (comme tous les objets ici en fait !). Avant, il appartenait à un petit garçon nommé Charles-Edouard (mais comment tu sais tout ça toi ?). Et donc, ce petit garçon avait des parents issus de la bourgeoisie (un bourgeois ? ce qu'ils sont débiles ceux-là !). Mais chut à la fin ! Tu comptes faire un commentaire à chaque phrase ! Déjà que l'inspiration est difficile à trouver, tu ne me facilites pas le travail ! (ok...). C'est bon ? Je peux continuer ? Alors, heuhum ! Il avait donc des parents issus de la bourgeoisise (on dit bourgeoisie !). Mais casse-toi ! C'est quoi ton problème ? Tu crois que c'est facile de raconter une histoire sans faire une seule fois de fautes d'ortographe ? Dans ce cas, tu n'as qu'à le faire toi puisque que tu es un maître dans cet art ! Ah bah voilà ! Là tu te tais ! Heuhum ! Je disais donc, des parents bourgeois, qui le gâtaient beaucoup (pourri gât...). Chututututututututut... et qui lui achetait souvent des multitudes de cadeaux. C'est pour cette raison qu'il se lassait très vite, et qu'il développa par la suite une envie de toujours plus (c'est ce que j'ai dit, pourri gâté !). Oui, bon ! Admettons ! Mais un jour qu'il fêtait son anniversaire en compagnie de ses amis, il vit, parmi les cadeaux, quelque chose briller de mille feux !

La première question qu'il se posa alors était: "Qu'est-ce que ça peut bien être ?"

Et ensuite, il se demanda: "Qui m'a apporté ça ?"

Bref ! L'anniversaire sedéroula sans accroc, et une fois le gâteau dégusté, vint l'heure des cadeaux. Charles-Edouard était impatient, et il repensait encore à la chose lumineuse qui avait attiré son attention. Chacun de ses amis le connaissait par coeur, et les cadeaux qu'ils offraient le montraient avec merveille: à chaque nouveau présent, Charles-Edouard ne pouvait s'empêcher de pousser une exclamation de joie et d'excitation, à l'idée qu'il pourrait bientôt tous les utiliser. Il n'y avait pas à dire, Charles-Edouard était comblé !

Mais tandis que les cadeaux défilaient un à un, il se rendait peu à peu compte que l'objet de sa convoitise n'était pas au rendez-vous. Alors, une fois que les invités furent partis, il commença à le chercher, et maintenant que la lumière du jour commençait à s'affaiblir, la tâche devenait aisée. En effet, après seulement quelques secondes de fouille intense, Charles-Edouard put constater que l'objet était resté au même endroit toute la fête durant. Il s'avança alors d'un pas décidé vers la table basse du salon, et saisit l'objet, avant de constater qu'il s'agissait en fait... (d'une capote fluorescente !). Eh oui ! Euh... Attends un peu... Ah mais non ! Mais tu te sens vraiment obligé de dire n'importe quoi, toi ? Tu brises tout l'effet que je me suis cassé la tête à mettre en place ! Non mais je vous jure, des fois ! Ce type m'exaspère ! Pas Charles-Edouard, hein ! J'espère que vous suivez toujours, quand même ? Raaah ! il me fout la rage !

Bref ! Je vais pas vous faire un dessin, l'objet que Charles-Edouard tenait entre ses mains était une sandale... Ouais, je sais, j'ai pas trouvé mieux... (tu te foules pas dis donc !)

Et cette sandale brillait, donc même si elle était pas particulièrement jolie, Charles-Edouard voulait la garder. Quand ses parents rentrèrent à la maison, ils dînèrent tous les trois, puis allèrent se coucher. Tandis que le silence régnait comme seul maître dans la nuit obscure, Charles-Edouard avait un sommeil plus qu'agité, et son esprit était hanté par de sinistres cauchemars. Bon, là vous pensez sûrement que je m'éloigne un peu du thème du défi en vous racontant son histoire, mais patience... Nous allons y revenir dans quelques instants... Le jeune homme se réveilla alors en sueur, et jeta un regard circulaire sur sa chambre, qui en journée lui paraissait si familière, et qui pourtant, dans l'enveloppe de la nuit, était changée en un environnement hostile aux mille dangers. Effectivement, le garçon avait un peu honte de l'admettre, mais il avait une grande peur du noir. Heureusement, maintenant, il pouvait compter sur sa nouvelle veilleuse ! Il la serra alors fort contre son coeur, avant de la remettre en place, et de se rendormir, dans un sommeil sans rêves.

Les jours passaient, et Charles-Edouard essayait de cacher tant bien que mal l'existence de l'objet à ses parents, qui n'auraient pas voulu de ça chez eux. Mais seulement, un jour qu'il était parti au collège, il avait oublié de le ranger, et il était donc resté bien en évidence sur sa table de nuit. Son père, qui avait pris un jour de congé spécialement aujourd'hui pour un rendez-vous chez le dentiste, s'était alors dit qu'il pourrait profiter de son temps libre pour faire le ménage (mais c'est un truc de femme au foyer ça !). Tais-toi, sexiste ! Et alors qu'il passait l'aspirateur dans la chambre de C-E, il la vit: la sandale...

D'abord méfiant, il s'était demandé d'où pouvait bien provenir toute cette luminosité, avant de se rendre compte qu'il avait seulement affaire à une inoffensive sandale. Se demandant pourquoi cette sandale brillait-elle ainsi, il fut ensuite pris d'une sensation de dégoût et se dit qu'il fallait la jeter sans délai. Et c'est donc pour cela qu'elle a finalement atterri dans cette fameuse décharge, au milieu des planches mal ordonnées, des débris jetés au hasard dans cette immense montagne, au milieu de la puanteur suffocante des ordures en état de décomposition... Bref ! Au milieu de tout cela, quoi !

Mais maintenant que j'ai fini de vous raconter cette petite histoire, il y a pas mal de quetions qui se posent: "Qui a apporté la sandale à l'anniversaire de Charles-Edouard ?", "Comment se fait-il que la sandale brille en permanence (et qu'elle brille tout court, accessoirement) ?", "Et maintenant qu'elle se trouve dans la décharge, quelle aventure trépidante va-t-elle vivre avec vous ?"

Oui, oui, je sais... Vous êtes impatient de connaître la suite (ou pas, hein, d'ailleurs ;) ).

Mais voyez-vous, la suite de cette histoire est bien longue, et il faudra attendre...

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