On doit interrompre notre discussion car la sonnerie des cours retentit et on doit rejoindre nos classes. Il n'empêche que sa réflexion est très juste : il est vrai qu’Amandine est encore bien ancrée dans ma tête et dans mon cœur.

Je suis plus apaisé dans mon esprit durant la journée mais il reste encore quelques questionnements et quelques besoins de discuter avec Sabrina. Je profite de la pose et du déjeuner pour lui adresser quelques messages.

- Moi [sms] : Salut ça va ?

- Sabrina [sms] : Salut ça va. Et toi ?

- Moi [sms] : On fait aller….

- Sabrina [sms] : Une mauvaise nouvelle ?

- Moi [sms] : Je dirais pas ça, mais Erwan fait des siennes !

- Sabrina [sms] : Ah bon ?

Je réalise qu’elle n’est pas au courant du passif avec ce petit vaurien et que je vais devoir choisir si je souhaite lui dire toute la vérité ou non. Au regard des événements récents, le choix de lui cacher me paraît le plus logique.

- Moi [sms] : Je vais pas entrer dans les détails mais en gros il essaye de me faire chanter.

- Sabrina [sms] : J’imagine que je suis l’objet de ce chantage ?

- Moi [sms] : Tu imagines bien, il me fait chanter pour te revoir.

- Sabrina [sms] : Fais ce qu’il te demande ; tu t’en fous ça ne doit pas être bien méchant…

- Moi [sms] : Selon toi, quoi que ce soit ce n’est pas grave ?

- Sabrina [sms] : Non le plus important c’est qu’on se revoie non ?

- Moi [sms] ne voulant pas la contredire : Oui !

Je suis surpris que Sabrina ne cherche pas à savoir ce qu'Erwan me demande. Je trouve même plutôt étrange, comme si cela ne l'intéressait pas, comme si ça n’avait aucune importance, comme si elle ne m’accordait aucun intérêt.

J’essaye de penser que ce n’est pas le cas et de passer à autre chose, je me concentre sur la fin de la journée. Le contrôle de dernière heure nécessitant une concentration importante m’aide beaucoup à penser à autre chose.

Fort heureusement tout se passe plutôt bien, malgré un esprit torturé depuis hier soir, c’est donc plutôt soulagé et un peu plus serein que je regagne ma chambrée et profite de l’absence de mon camarade pour me doucher