3. Une application qui rend accro*

14 minutes de lecture

Ethan

J’ai beaucoup discuté avec ce Likos de mes contacte, très gentil lui aussi, mais avec des centres d’intérêt bien éloignés des miens. Il faisait du sport mécanique, circuit auto et tout ce qui suit. Banana, lui, semblait plus réservé, comme timide. En revanche, j’avais fait « next » sur les autres, car on m’avait directement proposé un plan cul et je ne cherchais pas vraiment ça, on m’avait même demander quel taille faisait mon monstre du loc ness…

(LittleVamp) Je n’ai pas envie d’aller bosser demain.

(DKtank) Moi non plus, je suis bien dans mon canapé moelleux en discutant avec un mec sympa.

(LittleVamp) Moi aussi ! En plus, j’ai un patron super con, la première chose qu’il fait en arrivant le matin, c’est de gueuler sans nous dire bonjour.

(DKtank) Ah ! Je n’ai pas ce problème-là, moi. C’est moi le patron, donc je suis celui qui gueule sur les autres.

(LittleVamp) Bah, j’échangerais bien mon patron contre toi, ça doit être cool de bosser avec toi.

(DKtank) Si ton patron est con, demain, on ne va pas pouvoir discuter ?

(LittleVamp) Je me planquerai, je suis très doué pour ça, mon patron ne m’a jamais grillé. Il est tellement occupé à gueuler qu’il ne voit pas ce qu’on fait sous son nez.

(DKtank) Oh le vilain garçon. Ne prends pas le risque de te faire renvoyer à cause de moi, quand même.

(LittleVamp) Ah, mais tu sais, ça me rendrait limite service, je n’aurais pas à rédiger ma lettre de démission. Et puis pour te parler, je suis prêt à prendre quelques risques.

Je suis en train de discuter tranquillement, une poche de sang dans la main, la buvant à la paille comme si c’était un jus de fruits. C’est vrai que me faire renvoyer est le dernier de mes soucis. Je sais qu’Alexi ne le fera pas, il a beaucoup de mal à trouver des graphistes et surtout des gens capables de le supporter. C’est pour ça qu’il nous paie aussi cher. Je pense qu’il est conscient de ce qu’il nous fait subir et qu’il essaie de nous garder avec l’appât du gain. Au bout d’un moment, la sonnerie retentit. Je me lève et ouvre la porte sur un petit bout de femme qui me saute au cou.

— Salut beau gosse ! Décuvé de vendredi ?

— Salut Alicia, oui et toi ?

— Oui, enfin ! Mais ça a été dur, très dur, et bien plus que la quéquette de certains de mes ex.

— Classe, vraiment classe ! Café, bière ?

— Café, ça va aller…

Elle fait une grimace. Je crois qu’elle ne se remet pas de notre soirée. Je ricane avan de nous fais notre café à tous les deux. Mon téléphone n’arrête pas de vibrer et moi, je regarde les messages avec un sourire niais. Sauf que ma meilleure amie connaît parfaitement la sonnerie de l’application.

— Alors ? Raconte-moi tout ? Tu es resté sur ce DKtank ?

— Ouais, il y en a deux autres sympas, mais franchement, c’est avec lui que je parle le plus !

— Toi qui me disais « Ouiii, les sites de rencontre, c’est de la meeerde », essaie elle de m’imiter en faisant des grands geste.

— Je n’ai pas dit ça, j’ai dit que je ne croyais pas au fait de trouver l’amour sur les sites de rencontre ! Et lui, ça fait juste deux jours que je lui parle, c’est plus comme un pote que j’aurais pu rencontrer sur un de mes jeux !

Je lui souris de façon amusée jusqu’à ce que mes yeux se posent sur la poche de sang que j’ai abandonnée sur la table basse derrière elle. Putain de merde, il ne faut pas qu’elle la voie, sinon elle va me poser un tas de questions auxquelles je ne peux pas répondre.

— Tu peux t’occuper du café ? Il faut que j’aille pisser, j’en peux plus !

— OK !

Elle se dirige vers la cafetière et moi, je bondis en avant rapidement, j’attrape la poche de sang et me dirige vers la salle de bains en trottinant. Elle ne l’a pas vue. J’étais tellement distrait, à parler avec DKtank, que j’ai carrément oublié de ranger ça avant d’ouvrir à Alicia. Il va falloir que je fasse gaffe les prochaines fois, il ne manquerait plus qu’elle me grille. Enfin, pour les humains, les vampires n’existent pas, elle risque juste de me prendre pour un taré qui fait des trucs bizarres avec des poches de sang. Je termine ma petite collation rapidement et la planque dans la poubelle à côté des toilettes. Je ressors comme une fleur et viens vers elle pour prendre la tasse qu’elle vient de me servir.

— C’est quoi, ça, tes invités qui se chargent du café ? Grogne t’elle.

— C’est quoi, ça, les gens qui s’invitent comme ça, aussi ? Répondis-je sur le même ton.

— Pas faux, mais je suis ta sœur jumelle, ce n’est pas pareil. Bon alors ! Dis-moi tout, je veux tout savoir.

— Tu n’es pas possible. Espèce de commère ! Donc il joue bien à World of Warcraft. On n’est pas sur le même serveur, donc on ne pourra pas jouer ensemble.

À ce moment-là, mon téléphone se met à biper de nouveau.

(DKtank) Tu réponds plus ? T_T

(LittleVamp) Si, pardon, ma meilleure amie vient d’arriver.

(DKtank) Oh ! Je ne t’embête pas, alors, je vais me mettre sur Wow !

Je souris niaisement avant que ma meilleure amie ne claque ses doigts devant moi comme pour me faire sortir d’un rêve.

— Oh, je suis là ! Tu es devenu accro à cette application, dis donc.

— Ouais, il s’inquiétait que je ne lui réponde plus, j’ai dit que tu étais arrivée, du coup, il se met sur le jeu, répondis-je niaisement.

— Il s’inquiète pour toi ? C’est mignon ! Ça va être long, deux mois à attendre.

— Arrête, ça m’amuse pour l’instant, mais c’est tout. Je me serai peut-être lassé dans une semaine.

— Mouais ! On en reparlera, glousse t’elle.

Je lui fais alors un magnifique fuck qui veut tout dire, puis je porte la tasse à mes lèvres avant de lui faire un signe de tête.

— Et toi, le LittleMonster ?

Elle rougit d’un coup avant de se tortiller sur place et de regarder ailleurs, comme si les murs étaient devenus soudainement captivants. Je me rapproche d’elle avec un sourire malicieux et lui donne un coup de coude. Elle sort son téléphone et me montre le profil du mec en question, c’est une putain de bombe, un brun avec des yeux ténébreux, une barbe naissante et un sourire qui ferait mouiller une nonne.

— Waouh ! Et bah ! Donc ça fait deux mois que tu discutes avec lui?

— Ouais…

— Vous avez collé un rencard ?

— Ouais, demain soir après le taf. Je stresse un peu, je n’ai pas envie de le faire fuir. Même si on parle ensemble depuis deux mois, en face, ce n’est pas pareil… Bref, j’ai peur et hâte à la fois, m’avoue t’elle rouge.

— Trop cool, je veux un rapport détaillé après. Tu as intérêt. Je veux tout savoir.

Elle ricane. Oui, je l’ai bel et bien imitée quand elle a fait sa colère, tout à l’heure. Elle repart après plusieurs heures de causette intense, me laissant à nouveau seul.

Je profite de faire ma commande sur l’application du comité des Vampire. Je commence à être à court de poches de sang. La nourriture normale a un gout de farine, je peux en manger, mais ça n’a aucun gout et aucun apport nutritif pour moi. Je suis obligé de boire du sang, que ça soit humain ou animal, même si le sang animal a un gout très fort de gibier. Je fais alors une longue commande et à la fin pour la validation du panier je me rends compte que j’en ai pour un SMIC. Je déglutis avant de retirer une dizaine de poches de sang spécial avant de diviser la commande par deux. Il va falloir que je n’abuse pas trop dans les semaines à venir. Livraison dans deux trois jours ouvrés, c’est un peu long, mais j’ai de quoi tenir. Au pire quand je mange un steak saignant ça me rassasie un peu.

J’envoie finalement un message à mon DKtank, qui répond instantanément, comme s’il n’attendait que ça. Nous discutons alors jusque tard dans la soirée… Disons, plutôt tard dans la matinée, au point où je sursaute quand mon téléphone se met à sonner dans mes mains pour m’indiquer que je dois aller travailler.

(LittleVamp) Putain, je suis désolé, je n’ai pas vu l’heure. Il faut que je me prépare pour aller travailler, je vais avoir la tête dans le cul, ça va être phénoménal.

(DKtank) Oh oui, merde ! Moi aussi, bon bah, on se capte plus tard dans la matinée ?

(LittleVamp) Yes, à tout à l’heure !

Je saute de mon lit, file dans la salle de bains, me prends un méga petit-dej’ et un café plus que corsé. La caféine a quand même de l’effet sur mon organisme. J’engloutis une poche de sang et une fois prêt, je sors de mon immeuble pour prendre le bus. Je suis encore sous l’effet de l’excitation de ma conversation de cette nuit, alors je tiens bon. Cependant, je redoute les gueulantes de mon patron dès le matin à cause de ma nuit blanche. Pourtant, une fois arrivé, les bureaux sont étrangement calmes. Je me pose devant mon ordi et me penche vers mon collègue.

— Le patron n’est pas là ?

— Si, mais il tire une tronche de lendemain de cuite. Il a filé à son bureau en disant bonjour…

— Genre, il a dit bonjour sans gueuler ? M’étonnais-je.

— Ouais, mais je crois qu’il a la gueule de bois. Tu verras bien, il est tout blanc avec les yeux rouges. La totale, il a dû bien s’amuser.

Je suis sadique, j’ai hâte de voir sa tête, histoire de bien constater par moi-même la souffrance qu’il doit ressentir. Oui, je sais, il ne faudrait pas que je me réjouisse du malheur des autres, mais là, c’est trop bon. Je prends mon téléphone et me reconnecte sur l’application.

(LittleVamp) Alors, pas trop dur ?

(DKtank) C’est un carnage, je t’assure, je me suis enfermé dans mon bureau pour ne pas qu’on me voie trop en mode zombie.

(LittleVamp) La chance, moi je suis obligé d’assumer devant mes collègues.

(DKtank) Ouais, j’avoue, j’ai des privilèges. Et toi, ton patron ?

(LittleVamp) Il semblerait qu’il se soit pris une cuite ce week-end, je suis carrément tranquille. Heureusement, s’il m’avait vu avec ma tronche d’insomniaque. Mais bon, ça va, car je suis vraiment insomniaque, alors je gère.

(DKtank) Ouais bah moi, je gère rien du tout.

Je glousse devant mon portable, je finis par me mettre au boulot après lui avoir souhaité bonne chance pour son taf. Moi, clairement, on peut dire que ça va. A la pause de dix heures, je me lève pour aller prendre un café et croise mon patron qui effectivement semble se déplacer au radar. J’arrive avec un sourire satisfait.

— Dur aujourd’hui, Alexi, demandais-je poliment.

— Je ne te le fais pas dire ! Je n’ai pas vraiment dormi, en fait, me répond t’il de façon totalement ailleurs.

— Oh d’accord, bon courage alors.

Je ne peux réfréner un ricanement. Il me lance un regard froid. Mon Dieu, ses yeux bleus… Je bois mon café et ne dis plus rien. Il termine le sien puis disparaît. Je consulte mon téléphone – oh, un message.

(DKtank) Putain, j’ai un de mes employés qui m’a croisé, il s’est foutu de ma gueule, le respect est mort.

(LittleVamp) D’un côté, je le comprends, moi je vois mon patron avec une tête de zombie, je rigole.

(DKtank) Je pensais que tu étais sympa, mais tu es un vrai tyran.

(LittleVamp) En même temps, vu le connard de patron que je me coltine.

(DKtank) Mouais !

(LittleVamp) Tu vas me bouder ? Je t’envoie un cyber câlin.

(DKtank) Bon, je te pardonne contre un cyber câlin.

Un sourire étire mes lèvres, puis je décide de retourner à mon travail. J’ai pas mal de taf et jusqu’à douze heures, je n’ai pas le temps de m’endormir. Comme chaque midi, je rejoins Alicia en centre-ville pour ma pause. Elle arrive vers moi toute fraîche et parfaitement maquillée.

— Tu as mis tout le maquillage que tu avais sur ton visage ?

— Quoi ? Tu trouves que ça fait trop ? Mince, je…

— Mais non, tu es parfaite. Je ne suis pas habitué à te voir aussi pomponnée, à part pour aller en boîte. Ne stresse pas, tu es parfaite, de toute façon, la rassurais-je gentillement.

Elle me fait un beau sourire, elle voit son LittleMonster ce soir. Elle se tortille et me regarde de façon coquine.

— Et toi, avec ton DKtank ?

— J’ai passé une nuit blanche à parler avec lui, mais moi, ça ne me dérange pas, comme je suis insomniaque. Mais d’après ce qu’il me dit, lui, il n’assume pas aussi bien que moi.

— Avec LittleMonster, c’était pareil au début, totalement accro et mon patron m’a même engueulée, pigne t’elle.

— Le mien s’est pris une cuite hier soir, je suis tranquille, c’est la première fois qu’il ne gueule pas au taf. Tu verrais sa tête, un peu comme nous samedi dernier.

— Le pauvre, glousse t’elle.

— Bien fait pour sa gueule, oui ! Je ne vais pas faire dans le sentimental pour un connard pareil, me défendis-je.

Je n’aime pas mon patron, à part physiquement, alors non je ne vais pas le plaindre. Après le repas, je le recroise qui louche sur la machine à café. Je ne peux m’empêcher de rigoler dans son dos et j’écope d’un regard de tueur.

— Ça te fait marrer ?

— Pardon… C’est dur, hein ? Quand on a plus vingt ans ?

— Je t’emmerde Ethan, j’en ai vingt-six, grogne t’il.

— Ah ? Pardon j’ai cru que tu en avais… un peu plus.

Je me casse ensuite sans attendre sa réponse et sans prendre de café. C’est toujours comme ça entre lui et moi, je ne peux m’empêcher de lui envoyer des piques quand il ne gueule pas. Ce qui me rassure, c’est que certains de mes collègues ont les couilles de le faire aussi. Je retourne à mon bureau, sors mon téléphone et envoie un petit message à mon DKtank.

(LittleVamp) Tu as bien mangé ? Tu as réussi à faire une sieste ?

(DKtank) Une salade industrielle… Et non, je n’ai pas réussi, c’est quand on est trop crevé qu’on n’arrive pas à s’endormir, c’est chiant ! Et toi ? Bien mangé, bonne sieste ?

(LittleVamp) J’ai mangé avec ma meilleure amie, on ne bosse pas trop loin l’un de l’autre, donc pas de sieste, mais je gère, j’ai parfois des crises d’insomnie, alors ça va.

(DKtank) C’est pratique pour un gamer ! Moi, si je fais ça, on a l’impression que j’ai la gueule de bois. Je t’assure, c’est une torture au boulot.

Je souris doucement. J’avoue, mes insomnies m’ont permis de passer de sacrées soirées sur le jeu et d’enchaîner le travail sans problème. Mes capacité de vampire aide pas mal pour résister, ne pas dormir pendant plusieurs jours ne me fait rien du tout. J’ai une résistance physique bien plus grande que celle des humains, je peut enchainer une semaine re rush et ne pas fatigué d’un poil. Dommage que ça ne fonctionne pas avec la gueule de bois, je la subis comme tout le monde.

— Bosse, au lieu de faire je ne sais quoi sur ton téléphone, tu n’es pas payé à glander, grogne une voix dans mon dos.

Je me retourne vivement, devenant tout pâle. Alexi est derrière moi et me regarde de façon mauvaise. Il crispe la mâchoire à intervalles réguliers. Bon je crois que je vais manger pour la mauvaise blague que j’ai faite tout à l’heure. Je mets mon téléphone dans ma poche et me tourne vers mon écran. Il est douze heures cinquante-cinq. Je me retourne vers lui avec un sourire mauvais.

— J’ai encore cinq minutes de pause, répliquais-je.

Il écarquille les yeux et regarde son téléphone, avant de grommeler et de se diriger vers son bureau. À jouer au con, il s’est fait avoir. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’il va falloir que je me tienne à carreau dans les prochains jours et ne faire aucune bourde. Je reprends mon téléphone pour répondre à mon pauvre DKtank.

(LittleVamp) Courage, ce soir on se couche tôt, on ne va pas parler toute la nuit.

(DKtank) Je risque de m’écrouler ce soir si on recommence, même si j’avoue que j’adore te parler.

(LittleVamp) Moi aussi, j’aime bien te parler.

Je rougis un peu, puis cette fois me remets vraiment au travail. L’après-midi file à vive allure, j’envoie de temps en temps des messages à DKtank dans le dos de mon patron et le soir, je rentre chez moi, fatigué. J’envoie un SMS à Alicia.

(Ethan) Je veux un rapport détaillé de ta soirée. Tu as intérêt, sinon privée de soirée le vendredi soir et je te force à boire de l’eau.

(Alicia) T’inquiète, je te tiens au jus. Je n’ai pas envie de rouiller si tu me fais boire de l’eau.

Je me mets à glousser avant de filer sous la douche. Ensuite, je me fous dans le canapé devant Netflix avec une poche de sang dans les mains. Une nouvelle série sur un jeu vidéo est sortie, à la base c’est un livre.

(LittleVamp) Tu as vu la nouvelle série Netflix ?

(DKtank) Je parie que tu parles de celle du sorceleur ?

(LittleVamp) Exactement, je suis un gamer, ce ne sont pas les dessins animés que je regarde.

(DKtank) Je voulais la regarder ce soir, mais je pense que je vais plutôt faire un câlin à mon oreiller.

(LittleVamp) Oh, je suis jaloux ! Moi aussi, je voudrais un câlin.

(DKtank) Je t’envoie un cyber câlin, alors.

Il parvient à m’arracher un sourire. Je lance ma série, mais je m’endors comme une merde devant. Je suis réveillé par la sonnette de l’entrée. Je me lève en sursaut, ouvre la porte et vois Alicia, son maquillage dégoulinant sur ses joues, ses cheveux en vrac et ses vêtements à moitié déchirés montrant sa poitrine.

— Putain, mais il t’est arrivé quoi ?!

— Il… Il a voulu… me…

Elle est secouée de sanglots, je la prends contre moi et l’entraîne dans mon appartement, fermant à clef derrière moi. Je la traîne jusqu’au canapé et l’enroule dans le plaid qu’il y a dessus. Elle se blottit contre moi et se met à pleurer à chaudes larmes tandis que je lui frotte doucement l’épaule. J’attends qu’elle se calme avant de lui demander plus.

— Il t’a touchée ?

— Il n’a pas eu le temps, je me suis enfuie, mais il m’a coincée dans une ruelle sombre, il a commencé à me tripoter et j’ai dit non. Il s’est énervé et a déchiré mes vêtements avant de me caresser encore plus… J’ai réussi à lui exploser les boules, sanglote t’elle.

— Mon Dieu… On va aller porter plainte, OK ?

— Non… Je n’ai pas envie, il va dire que je l’ai allumé sur Internet, je n’ai pas forcément été très classe et futée… On s’envoyait des sextos. Ça ne sert à rien… S’il te plaît, laisse-moi dormir avec toi ce soir, me suplie t’elle.

— Oui bien sûr ! Allez, tu vas aller prendre une douche bien chaude et je commande à manger. Chinois, ça te va ? Je te prête des fringues?

Elle acquiesce doucement et se dirige vers la salle de bains. Je soupire, stressé moi aussi, et mes yeux se posent sur la poche de sang qui traîne, oui, encore, sur la table basse… Putain, heureusement qu’elle ne l’a pas vue. J’envoie alors un message à mon DKtank.

(LittleVamp) Ma meilleure amie vient de se faire agresser par un mec qu’elle a rencontré sur Internet… Je passe la soirée avec elle, je te dis à demain.

(DKtank) Oh merde ! Courage, à demain, des bisous à tous les deux.

Je range mon bazar et commande à manger. Je passe la soirée à essayer la consoler avant qu’elle ne finisse par s’endormir, blottie dans mes bras.

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