Une étrange rencontre.

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Je regarde mon ordinateur s’écraser en pièces détachées, vingt étages plus bas,

Je me demande si je vais le suivre et mettre fin à mes jours et … tout s’efface.

Je me retrouve face à un homme en train d’écrire sur un clavier d’ordinateur.

J’essaye de le toucher, mais une barrière invisible se dresse entre nous deux.

Je lui demande interloqué :

« Mais où suis-je ? Qui es-tu ?

— Bienvenue Monsieur K, me répond l’homme d’une voix douce, je suis heureux de te rencontrer.

— Enchanté, dis-je, ne sachant pas quoi répondre, tu m’as interrompu au moment…

— Au moment, où tu allais te suicider. Je ne sais pas qui a décidé que c’était insoutenable, toi ou moi, mais une barrière s’est effacée. »

Tout cela me semble bizarre, voire incompréhensible.

Je regarde l’homme plus attentivement et finis par déclarer :

« Tu me ressembles, on dirait que tu es fait à mon image.

— Tu te trompes, répond l’homme en souriant, dans la bible, c’est l’homme qui est à l’image de Dieu, et non l’inverse.

— Tu es donc Dieu ?

— Pour toi, peut-être, mais je ne pousse pas ma mégalomanie jusque là !

— Mais alors qui es-tu, dis-je en m’étranglant de colère ?

— Je peux te dire la vérité, mais seras-tu prêt à la supporter ? »

Je suis interloqué, sa réponse me rappelle vaguement un autre dialogue.

Je décide de tenter le tout pour le tout et je réponds :

« Je suis prêt : qui es-tu ?

— Je suis ton créateur, ou plutôt tu es mon double, me répond l’homme en me regardant avec tendresse.

— Tu es un écrivain et je suis ton personnage ?

— Tu es intelligent, me dit l’homme et tu comprends vite.

— Tu désirais me voir, avant ma mort.

— Et toi, réplique l’homme, tu ne désirais pas vraiment mourir. »

Je réfléchis longuement.

Toute ma vie, ma vie de merde jusqu’à cette tentative de suicide à cinquante-huit ans

défile dans mon esprit.

Là je comprends tout, et je pousse un cri de rage. Je ne réfléchis pas et je me jette sur l’homme. Mais je me heurte à un mur invisible.

Je recommence, une fois deux fois , dix fois, en vain !

Je m’assois et me mets à pleurer.

L’homme me regarde, avec tendresse, et conclut : « Dès la prochaine histoire, tu auras tout oublié : au revoir ! »

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