Claire entre peur et rêves de bonheur

2 minutes de lecture

Aimer c'est

Oublier que l'on peut ne plus exister

Aimer c'est

Jouir du printemps dans la neige glacée

Aimer c'est

Voir la beauté des anges cachés

Aimer c'est

Succomber au charme mutin

Aimer c'est

Fermer les yeux imaginer son sein

Aimer c'est

Ne plus trouver cruelle

Belle dame à l'ombrelle

Aimer c'est

Se sentir tendrement nu

Devant un regard inconnu

Ma belle, je t’adresse ce poème d’espoir. Je ne sais que penser de ton dernier mot, je sais seulement que tu me manques de jour en jour.

Oublie Anne-Sophie, je ne lui ai absolument rien promis, je n’ai conclu aucun marché, et elle n’est plus rien pour moi.

Seul compte notre amour, et je te le redis mille fois : je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime.

Ton Gustave

Je relis, plusieurs fois le mot, en maudissant le manque de place. Le garçon m’a prévenu que la surveillance de Claire était de plus en plus étroite, et je me contente d’un minuscule papier chiffonné.

Je parle d’espoir, mais, au fond de moi je n’en ai guère. La mansuétude du colonel ne me surprend pas : Anne-Sophie sait rendre les hommes fous de désir, je ne le sais que trop bien.

Non, j'ai peur de ces « examens » qui donneraient au colonel un bon prétexte pour ne pas tenir ses promesses. Et j’ai peur pour Anne-Sophie, si, en représailles, elle refuse d’honorer ses “engagements “ envers le colonel.

Et le renforcement de la garde n’est pas bon signe.

Je n’ai plus aucune nouvelle de Philippe : que se passe-t-il ?

Tout est noir et triste, mais au milieu de ce désespoir , il y a le visage d’un ange : Claire.

Je l’imagine, je dévore ses yeux , je caresse ses cheveux, je sens la douceur de ses baisers.

Sans le vouloir, je m’égare. Mutine, Claire m’a laissé apercevoir un corps de rêve, vite caché.

Je me perds dans mes rêveries, caresses, tendresses, folle déraison de ses beaux yeux troublés par l’orgasme.

Je préfère passer à autre chose : mon bas-ventre me fait souffrir.

J’envisage l’avenir. Tout se mélange. Un scénario noir est noyé dans le sang et le désespoir. Un scénario rose est rempli de doux rires d‘enfants.

Je suis surpris, jamais , je n’ai envisagé d’avoir des enfants avec Anne-Sophie. Avec Claire, au contraire, tout semble si simple, si naturel. Je souris : je suis vraiment amoureux !

Gustave, la couleur de la vie c’est le gris.Mon père n’a cessé de répéter ces sombres paroles, mais je ne veux pas y croire.

Comme un doux présage, un beau soleil illumine le salon, je chante doucement :

Le soleil

Est entré

Dans mon cœur

Le soleil

Est entré

Dans mon bonheur

Le soleil

Est entré

Dans ma maison

Le soleil

Est entré

Dans ma raison

Le soleil

Est entré

Dans mon passé

Le soleil

Est entré

Dans mes ratés

Le soleil

Est entré

Dans mon ennui

Le soleil

Est entré

Dans ma folie

Le soleil

Est entré

Dans ma vie

Le soleil

Est entré

Le soleil

Est entré

Le soleil

Est entré

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