Chapitre 13 suite 1

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N’ayant d’autre choix que celui de lui faire confiance, Alis fixa son dos musclé et commença à se déshabiller. Son bliaud et sa chainse lui collaient à la peau et elle se donna beaucoup de peine pour les enlever, bataillant en sautillant sur son pied valide.

- Avez-vous besoin d’aide ? Proposa-t-il d’un ton moqueur en l’entendant se démener.

- Surtout pas, j’y arriverai toute seule, lui rétorqua-t-elle en se débattant de plus belle, angoissée à l’idée qu’il se retourne.

Enfin nue, Alis se sécha rapidement et enfila la chainse plus large mais surtout beaucoup plus courte que la sienne : elle lui couvrait à peine les genoux !

Tirant dessus au maximum, elle se rassit sur le trépied et entreprit d’examiner sa cheville. Alis constata avec soulagement qu’elle n’était pas cassée : elle arrivait à la bouger sans aide. Tout en faisant, elle regardait le dos d’Aymeric qui n’avait pas bougé d’un pouce. Intriguée par son immobilité, elle lui proposa :

- Vous pouvez vous retourner si vous voulez, j’ai fini.

Aymeric s’étira en poussant un grognement de satisfaction, puis roula sur lui-même pour lui faire face. Il se souleva sur un coude et la détailla avec un sourire admiratif :

- Plus jamais je mettrai cette chainse sans penser qu’un jour, elle a épousé des formes aussi parfaites.

Sans se soucier du regard furibond qu’elle lui jetait, il s’assit sur le bord de sa couche de manière à lui faire face et se pencha en avant.

- Elle vous fait toujours mal ? Faites-moi voir, ordonna-t-il d’un ton sans réplique.

Sans attendre son approbation, Aymeric attrapa sa jambe et tata avec précaution l’articulation qui commençait à gonfler.

Agréablement surprise autant que troublée par la chaleur qui émanait de ses mains, Alis oublia toute la velléité que son geste avait éveillé. Elle en aurait fermé les yeux de bonheur s’il n’avait pas guetté avec autant d’attention la moindre de ses réactions.

Soudain, alors qu’il manipulait sa cheville en tout sens pour en éprouver la résistance, elle grimaça et laissa échapper une plainte de douleur.

- Eh bien, vous ne vous êtes pas loupée ! Mais d’ici deux ou trois jours, vous pourrez à nouveau gambader comme un lièvre.

Alis fixa alors les mains qui s’attardaient sur sa cheville. Leurs caresses n’avaient plus rien d’auscultatoire et elle sentait leur chaleur remonter lentement le long de sa jambe jusqu’à envahir tout le reste de son corps. Une étrange langueur s’empara de ses sens pour se concentrer sournoisement au plus intime de son être.

Oubliant complètement la douleur, Alis ferma les yeux et se mordit la lèvre inférieure en imaginant ses doigts remontant le long de ses cuisses.

Se méprenant sur l’expression de son visage crispé, Aymeric retira les mains de sa cheville :

- Je vous ai fait mal ?

La question ainsi que l’absence soudaine du contact la firent sursauter et sortir de sa rêverie. Elle se sentit rougir sous le regard scrutateur : heureusement qu’Aymeric ne pouvait lire ses pensées ! Incapable de parler, elle secoua la tête de droite à gauche.

- Bon, tant mieux, murmura-t-il en contemplant avec envie sa lèvre inférieure toujours prisonnière de ses dents.

Il rêvait ou il venait vraiment de se passer quelque chose ? Il brûlait d’envie de prendre à nouveau sa cheville entre ses mains, d’éprouver du bout des doigts la douceur ensorcelante de sa peau, mais son instinct lui disait que la magie n’opèrerait plus de la même façon.

- Et si vous veniez vous reposer, proposa-t-il avec un grand sourire en se rallongeant et en tapotant la place à ses côtés.

Aymeric jubilait. Jamais il n’aurait cru l’amener aussi rapidement à partager sa couche, et même s’il ne se faisait guère d’illusions sur la suite, le simple fait qu’elle accepte de rester montrait qu’elle commençait à lui faire confiance. Si elle avait insisté, il l’aurait ramenée aux cuisines. Mais cela, il s’était bien gardé de le lui dire !

Alis était paralysée. Elle sentait une boule d’angoisse monter le long de sa gorge et une bouffée de chaleur colorer ses joues sous son regard scrutateur et goguenard. Elle trouva tout de même la force de se lever avant qu’il n’ajoute une parole moqueuse et se glissa en vitesse sous les peaux de loups qui recouvraient la couche où elle se pelotonna en lui tournant le dos.

- Vous avez froid ? Voulez-vous que je vous réchauffe ? Murmura-t-il en se rapprochant.

- Non merci, comme chaleur animale, ces peaux me suffisent amplement, rétorqua-t-elle de son air le plus hautain.

Aymeric éclata de rire et enchaîna :

- En tout cas, je suis rassuré par une chose : même si vous l’employez avec parcimonie, vous connaissez le sens du mot « merci ».

Alis sentit ses joues s’empourprer moitié de honte, moitié de colère. C’était la deuxième fois qu’il lui faisait ce genre de réflexion et cela commençait à l’agacer prodigieusement. Mais, ne voulant pas envenimer la situation qui n’était guère à son avantage, elle décida de faire profil bas :

- Mille excuses capitaine, mais tout s’est déroulé si vite que je n’ai pas eu le temps de vous remercier, lui rétorqua-t-elle d’un ton suave en tournant juste ce qu’il fallait la tête pour planter ses yeux noirs dans les siens.

Allongé sur les peaux de loups, Aymeric s’était rapproché d’elle et, surélevé sur son coude, il la toisait avec ironie. Cependant, au vu de ses efforts, il se radoucit et le pli moqueur de ses lèvres céda la place à un sourire charmeur. Il rapprocha son visage du sien et lui murmura sur le ton de la confidence :

- Alis, j’aimerais que vous m’accordiez une faveur. Arrêtez de me donner du capitaine à tout bout de champ. Maintenant que nous nous connaissons mieux, appelez-moi Aymeric. Vous voulez bien ?

- Je… j’essaierai, bafouilla-t-elle en rougissant de plus belle, complètement subjuguée par son regard.

- Si elle ne tourne pas la tête le temps que je compte jusqu’à dix, s’amusa-t-il, je tente un nouveau baiser. Sait-elle à quel point elle est belle et désirable sous ces fourrures ? À quel point c’est un supplice de l’avoir si près sans pouvoir ni la toucher ni l’embrasser ?

Alis savait qu’il fallait qu’elle s’arrache à son emprise. En même temps, elle sentait qu’elle n’aurait pas de meilleure occasion pour lui demander ce qui lui trottait dans la tête depuis qu’elle le savait aussi proche du baron. Aussi, prenant son courage à deux mains, elle se lança d’une voix timide :

- Capi… euh, Aymeric, j’ai à mon tour une faveur à vous demander. Mais avant, je veux que vous sachiez que… que je regrette de… de vous avoir traité de rustre et de… porc l’autre soir.

- Y’a pas d’mal, je ne vous en veux pas. Et puis, je l’avais mérité, non ?

- Heu, oui, un peu…

- Et cette faveur, quelle est-elle ?

- Etiez-vous… sincère lorsque vous m’avez proposé votre aide, ce même soir ? J’ai vu que le baron de Séverac vous tenait en très haute estime aussi je pensais que peut-être, vous auriez pu essayer de lui parler. Je sais que c’est beaucoup vous demander mais… s’il le faut, je saurai me montrer reconnaissante… si vous voyez ce que je veux dire…

En prononçant ces derniers mots, Alis détourna les yeux, gênée par son regard insistant où ne transparaissait aucun de ses sentiments. Toutefois, le ton brusque et tranchant de sa voix raviva son attention en la faisant sursauter.

- Malheureusement, je vois très bien ce que vous voulez dire et ça me chagrine au plus haut point. Après avoir sauvé par deux fois votre pucelage, je suis déçu que vous me croyiez capable de vous obliger à écarter les jambes comme une ribaude. Sachez une chose : oui je vous aiderai autant qu’il me sera possible même si je doute que Déodat revienne sur sa décision vu la fureur dans laquelle l’ont plongé les ballades de votre père. Mais je ne demande rien en retour et surtout pas ce genre de « reconnaissance ». Sur ce, bien le bonsoir, termina-t-il en lui tournant le dos.

Décontenancée par cette diatribe et l’éclat dur de ses yeux rivés sur elle, Alis se sentit devenir écarlate. Une immense vague de honte la submergea d’avoir osé lui faire une telle proposition. Qu’est-ce qui lui était passé par la tête ?

Les yeux grands ouverts dans la pénombre après avoir repris sa position initiale, Alis regardait fixement la flamme mouvante de la chandelle comme si elle détenait les réponses à son désarroi.

L’orage s’était calmé. Le ciel avait fini de déverser ses trombes d’eau et ne résonnait plus au-dessus de leur tête que le clapotis lent et régulier d’une pluie fine mais tenace.

Alis hésitait. Son caractère fier et buté la poussait à rester sur ses positions, mais une force invisible qu’elle n’arrivait pas à identifier, l’attirait vers lui. Elle ne supportait pas de rester sur un tel malentendu. Agacée par ce sentiment de culpabilité qui l’empêchait de s’endormir, elle se tourna sur le dos. La respiration courte, elle guetta sa réaction.

Comme Aymeric n’esquissait aucun mouvement, elle se tourna encore pour se retrouver face à son dos. Elle attendit encore… Toujours en vain.

Pour se donner du courage, Alis respira profondément et sortit sa main de sous la couverture. D’un geste hésitant, elle la posa sur son épaule avant de la retirer comme sous l’effet d’une brûlure.

- Aymeric ?

N’obtenant pas de réponse, elle eut un doute et se leva sur un coude pour regarder par-dessus son épaule. Il dormait profondément… ou plutôt faisait semblant, réalisa-t-elle lorsqu’elle surprit un léger frémissement de ses paupières.

Agacée par sa réaction, elle haussa le ton :

- Je sais que vous ne dormez pas. Je… laissez-moi vous expliquer, vous voulez bien ?

Les yeux toujours clos, mais un sourire étirant ses lèvres, il lui rétorqua :

- Mmh, si c’est encore pour me faire d’autres propositions malhonnêtes, je n’y donnerai suite que si elles sont dénuées d’intérêt.

Puis, sans lui laisser le loisir de répondre, Aymeric se tourna pour lui faire face :

- Je veux juste savoir une chose : auriez-vous pu faire le même genre de proposition à notre cher bailli ?

- Plutôt mourir ! S’écria-t-elle aussitôt avec dégoût.

À peine avait-elle prononcé ces mots qu’Alis se rendit compte dans quel piège elle était tombée. D’ailleurs, le sourire satisfait qu’il arbora pendant qu’elle rougissait comme une pivoine, la conforta dans son malaise.

- Vous m’en voyez fort aise et extrêmement flatté, mais laissez-moi vous donner un conseil : ne faites plus jamais ce genre de proposition à la légère, Alis. Qu’auriez-vous fait si je l’avais acceptée ? En plus, j’aurais été en droit de vous réclamer un acompte pour me prouver votre bonne foi, et là, vous n’auriez pas pu m’en empêcher. Personne n’aurait volé à votre secours cette fois-ci. Allez, ne faites pas cette tête, ma belle, ajouta-t-il en lui caressant la joue, promettez-moi juste de ne plus recommencer et nous serons quittes, d’accord ?

Alis était à deux doigts de pleurer. Elle réalisait à quel point elle avait failli se fourvoyer dans une situation qui aurait pu devenir dangereuse. Mais un mélange de culpabilité mêlée de colère à son encontre l’empêchait de céder à sa demande. Après tout, c’était la vie de son père qui était en jeu, alors pourquoi se sentait-elle fautive ?

Percevant son dilemme, Aymeric abandonna son ton moralisateur et ajouta avec tact :

- Ne croyez pas que je ne comprenne pas votre geste, Alis. Il est même louable dans le sens où il montre votre attachement à votre père. C’est juste une mise en garde contre certains peu scrupuleux qui auraient profité de la situation.

Vaincue par ces arguments, Alis baissa les yeux avant de marmonner :

- Je sais bien que vous avez raison, mais depuis que j’ai été le voir à la prison avec Berthe, hier, je ne pense plus qu’à une chose : le sortir de là par tous les moyens. Qu’importe le prix si ça lui sauve la vie ?

D’un geste tendre, Aymeric lui releva le menton et essuya du bout du doigt une larme qui roulait sur sa joue :

- Je vous aiderai autant qu’il me sera possible, je vous en fais la promesse.

Alis le regarda avec reconnaissance. N’était la décence qui la retenait, elle se serait réfugiée dans ses bras rassurants, comme dans la basse-cour. Elle en ressentait un tel besoin, qu’elle en venait à souhaiter le voir faire le premier pas.

Lui aussi luttait contre cette force irrésistible qui les attirait l’un vers l’autre. Mais Aymeric n’esquissa aucun geste dans ce sens, se contentant de la dévorer des yeux.

Pour conjurer cette atmosphère envoûtante, Alis regarda le plafond avant de murmurer :

- On dirait que la pluie s’est arrêtée.

Sans même réfléchir aux conséquences de ses paroles, Aymeric capta à nouveau son regard avant de lui proposer :

- Voulez-vous que je vous ramène aux cuisines ?

Tout dans ses yeux indiquait qu’il n’en avait aucune envie et quelque part, Alis éprouvait le même sentiment. Alors, éludant la question comme si elle ne l’avait pas entendue, elle se pencha et déposa un bref baiser sur sa joue :

- Il est temps de dormir maintenant, bonne nuit Aymeric et encore merci.

Comme piqué au vif par un tison incandescent, Aymeric lui agrippa le bras et articula d’une voix étrangement rauque :

- Alis, je…

Son regard interrogatif le laissa muet. Puis, se ressaisissant, il coassa nerveusement :

- Non, rien… enfin si, je voulais vous souhaiter aussi une bonne nuit. Du moins pour le peu qu’il en reste, ajouta-t-il en retrouvant son ton railleur et en desserrant les doigts sur son bras.

Comme dans un songe, il la regarda éloigner son visage. Hypnotisé par tous ses faits et gestes, il ne fut délivré de l’étrange sortilège dans lequel elle l’avait plongé que lorsqu’elle eut soufflé la chandelle et retrouvé sa position sous la couverture de peaux. Allongé sur le dos, Aymeric fixait sans le voir le plafond au-dessus de sa tête. Il avait du mal à émerger du profond trouble qui l’avait saisi jusqu’à lui faire perdre l’usage de la parole : qu’avait-il voulu lui dire ?

Il n’en avait pas la moindre idée. Mais ce qui l’étonnait le plus était son absence d’à-propos. Alis était à portée de main, prête à franchir un premier pas. Timide, certes, mais un premier pas, il l’avait bien vu dans ses yeux.

Et lui, effarouché comme un puceau, n’avait même pas su saisir sa chance.

Soudain il se retint d’éclater de rire. Il venait enfin de comprendre ce qu’il lui arrivait : aussi étrange et incongru que cela puisse paraître, cette pucelle l’intimidait !

- Et si les bruits qui courent sur elle étaient vrais ? S’interrogea-t-il en fronçant les sourcils. D’aucuns la disent sorcière, jeteuse de sorts et je ne sais quoi d’autre. Allons bon, je ne vais pas m’abaisser à croire de tels ragots de commères mal embouchées. Elle a un regard sauvage et envoûtant mais certainement pas diabolique !

Aymeric repensa alors à sa détresse et à sa maladresse. Fallait-il qu’elle soit désespérée pour lui faire de telles propositions !

Certes, il avait envie d’elle, d’ailleurs sa présence à ses côtés mettaient ses sens à rude épreuve, mais il eut été indigne de lui de profiter de la situation.

- Je patienterai le temps qu’il faudra, la victoire n’en sera que meilleure.

En attendant, le plus dur serait de trouver un moyen d’infléchir la décision du baron. Et là, la partie était loin d’être gagnée. Aymeric repensa à sa fureur lorsqu’il avait entendu les paroles de cette ballade, rapportées par ce cher bailli. Sa réaction ne s’était pas faite attendre : il s’était levé de son siège et avait hurlé un tas d’imprécations avant de pointer un index menaçant sur Bertrand, l’adjoignant d’aller sur le champ arrêter ce moins que rien et de le mettre aux fers en attendant de lui trouver un châtiment exemplaire.

Aymeric espérait juste que le temps et leur escapade à Millau auraient eu raison de la colère de Déodat de Séverac. Et même s’il n’osait trop y croire, vu le caractère buté du haut personnage, il se devait d’essayer. Ne serait-ce que par souci d’équité : tant de crimes, beaucoup plus graves, restaient impunis !

Étouffant un bâillement, Aymeric tourna la tête et regarda Alis. La torche de l’entrée lui permettait de distinguer l’abondante chevelure de jais qui reposait entre eux. Quelques mèches avaient glissé dans son cou et il les imaginait parvenir jusqu’à la lisière de ses seins. Puis ses yeux suivirent la courbe de son épaule et il ne put s’empêcher de regretter qu’elle ne se soit pas couchée nue comme il était d’usage pour se tenir chaud. La chainse qu’il lui avait prêtée, trop grande, masquait le moindre bout de chair.

Aymeric hésitait. Allait-il s’abandonner à la pulsion qui le taraudait depuis un moment ?

Les yeux grands ouverts, Alis n’arrivait pas à trouver le sommeil. En fait elle attendait. Quelque chose se tramait dans son dos, elle le sentait…

Elle savait qu’Aymeric n’en resterait pas là après le baiser, certes chaste, qu’elle avait osé lui donner. Surtout après avoir ignoré sa proposition de la ramener qui voulait bien dire qu’elle préférait rester avec lui.

Soudain elle se raidit : il venait de bouger. Il se tournait avec précaution.

Alis eut un instant de panique lorsque Aymeric vint se coller contre son dos.

- N’ayez crainte, j’ai juste un peu froid sur ma couverture, chuchota-t-il dans son cou.

Même si Alis savait qu’il n’en était rien - le peu de fraîcheur apporté par la pluie n’avait pas réussi à pénétrer dans les logis - elle ne trouva rien à lui rétorquer. Malgré elle, un sourire d’aise étira ses lèvres quand elle sentit la chaleur de son corps contre le sien. Cependant, elle ne relâcha pas sa vigilance pour autant : la main d’Aymeric descendait le long de son bras découvert. Au passage, ses doigts caressèrent son poignet et continuèrent leur route lancinante pour s’insinuer entre les siens.

Le cœur battant à tout rompre, Alis resta pétrifiée. Comment devait-elle réagir ?

Le repousser aurait été la solution la plus raisonnable, mais elle ne pouvait s’y résoudre. Aymeric ne bougeait plus et elle sentait son souffle chaud et régulier dans son cou.

Un peu rassurée, elle commença à se détendre et, scellant ainsi leur accord tacite, elle referma ses doigts prisonniers sur les siens.

Aymeric sourit avec satisfaction en pensant à juste titre : « qui ne dit mot, consent ».

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