Chapitre 18

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Point de vue de Drago : 

Liana est rentrée chez elle pour la fin de la journée, Mitsy sur ses talons. Elles voulaient discuter de tout ça apparemment. 

Donc nous voilà, Grave, Fist et moi, dans la salle de torture du Bunker en train de regarder les régulières faire souffrir l'ex-brebis du club. 

Elle lui ont retiré le visage. Je crois me souvenir que Smile aime beaucoup cette partie dans le roman, il l'a fait une fois alors qu'il n'était pas d'humeur. Il est ressortit en souriant comme un gamin... Il lui manque vraiment une case à ce mec, je plain la nana qui deviendra sa régulière un jour. 

Les filles arrivent au moment où le meurtrier trace des roses dans le dos de sa victime. La fleure avec beaucoup de pétales, un supplice un peu plus long. Le pire viendra quand elles commenceront les marguerites avec une lame chauffée à blanc. 

Je comprend pourquoi mon frangin tient autant à ce bouquin, il y a beaucoup d'idées sympa pour ce genre d'activité. 

"Maintenant que je le vois en vrai, c'est assez dégueulasse. Dit Fist. 

- Liana devrait vraiment avoir la haine. Ajoute Grave. 

- Juste ? Pourquoi vous êtes là ? Je demande. 

- Depuis le temps que j'attend de la voir souffrir, j'allais pas rater ça ! Me répond le père de ma belle. 

- Je tiens à Li comme à ma vrai petite-fille, moi aussi j'avais envie de voir ça.

- Et toi pourquoi t'es là gamin ? 

- Autant vous le dire au risque que vous ne le découvriez vous-même et que je me prenne une beigne : je suis dingue de Li. 

- Au moins ça à le mérite d'être honnête. Mais tu n'échappera pas à mon poing gamin. répond le doyen. 

- Y'a une raison ou c'est juste pour le plaisir ? 

- Tu l'as embrassé il me semble ! Le soir d'Halloween !

- Tu l'as quoi ? Demande Grave un air meurtrier sur le visage. 

- C'est la tornade qui t'en a parlé ? Non en fait je ne pose même pas la question, je suis sûr que c'est elle qui t'en a parlé. 

- Dis-donc gamin, tu penses pas que tu me dois des explication ? 

- Pour ma défense je ne savais pas que c'était ta fille à ce moment-là. Même si je dois avouer que je trouvais déjà que vous aviez un air de famille à l'époque. Mais j'avais pas de compte à te rendre ! 

- T'as de la chance, je suis de bonne humeur aujourd'hui mais la prochaine fois que tu veux faire quoi que ce soit tu me demande la permission avant. 

- Je peux l'emmener en rencard demain soir ?

- Distance d'un mètre entre vous au minimum et si tu la fait chialer je te défonce. 

- Promis !"

Je pense avoir échappé à la mort... Pour le moment. 

Après que Véronica se soit évanouie pour la quatrième fois de l'heure, je sort prendre l'air. Pas que ça me donne la gerbe, mais c'est pas mal glauque. 

Le près' est lui aussi sur le perron et raccroche enfin son téléphone. Il n'arrête pas depuis une heure, il a du rameuter tous les vieux potes de Grave pour fêter l'occasion. 

"Une bonne chose de faite. Souffle-t-il. 

- Tu as appelé combien de personne ? 

- Une dizaine, la petite fête s'est transformée en gigantesque réunion inter-chapitre.

- Il va falloir loger tout ça dans le club ? 

- En théorie il ne devait y avoir que trente personnes à loger, la plupart des gars étant en couple.

- Et en pratique ? 

- En pratique il va falloir louer un terrain à la ville pour planter des tentes. 

- Ils sont combien à venir ? 

- Avec les régulières, les gosses et quelques membres haut placés ? Deux-cent personnes minimum. 

- T'as prévenu combien de chapitre ? 

- Tous. 

- Tous ? 

- Le club a commencé à s'étendre quand on a lancé les recherches de Liana à travers toute l'Amérique. Les gars se sont installés là où ils se sentaient bien et on développé le business. 

- Il y avait un Chapitre à L.A ? 

- Ouais, c'est ce bon vieux Cheese qui va être vert quand il va savoir que la gamine était juste sous son nez. 

- Cheese ? 

- Ouais, il aimait bien nous prendre en photo et il disait à chaque fois "dites fromage". Du coup c'est devenue son nom de route. Ce type a tellement d'énergie qu'il est intenable parfois. J'espère qu'il s'est calmé avec le temps ! 

- Une seule tornade, pas deux. Je risque de ne pas en supporter plus.

- Il a deux  gosses si tu veux savoir et il vient avec. 

- Et merde, trois tornades. 

- Tu vas survivre. 

- Dis-moi juste qu'aucun d'eux n'est une femme enceinte. 

- Ce sont des mecs.

- Le frigo va survivre alors, et nous aussi par la même occasion. Julia ne supporte pas qu'on touche à sa cuisine. 

- Je sais, mais je ne peux pas lui en vouloir, c'est grâce à la bouffe qu'elle est devenue ma régulière. La meilleure pâtissière du coin je te le dis ! 

- J'imagine bien toi en gros biker que tu es dans une pâtisserie pour commander un gâteau. 

- Le nombre de fois où j'y suis allé rien que pour la voir !! C'était une des élèves de Joy, elle passait au club de temps en temps pour travailler et elle laissait toujours des viennoiseries, ensuite j'ai commencé à aller la voir sur son lieu de stage. Quand Joy est morte elle a été dévastée. 

- Une prof de français ? 

- Ouais, encore une point commun avec Liana. Elle aimait écrire. 

- Est-ce qu'elle avait un petit côté sadique par hasard ? 

- Mieux valait ne pas être là quand elle se disputait avec Grave. 

- En parlant de lui, j'ai réussi à ne pas mourir de sa main tout à l'heure. Il a apprit que j'avais embrassé sa fille. 

- Tu parles du moment que j'ai brisé à Halloween ? 

- Oui, t'es très doué pour casser l'ambiance près'. 

- Je me débrouille pas mal, c'est vrai. Sourit-il. 

- Bon, je vais y retourner, je crois que les filles sont très inspirées ! 

- Il va falloir que je lise ce bouquin. 

- Il y a un aperçut en direct qui se déroule au sous-sol. Tu veux venir ? 

- Et voir ma femme couverte de sang en train d'écorcher vive cette pétasse ? Tu n'as pas besoins de me le demander deux fois ! 

- Par contre ne met pas de vêtement auquel tu tiens, ça gicle partout. 

- Je vais en piquer à Liana. 

- On est d'accord que c'est des vêtements de mec ! 

- Oui, et pour te dire j'avais le même pull il y a vingt ans.

- Ça pour du recyclage, c'est du recyclage !

- Dis-toi qu'avec elle ton porte-monnaie est à l'abri !"

Je retourne dans les sous-sol suivi de mon président. Quand nous arrivons, j'ai la surprise de voir que Véronica n'est toujours pas morte. Le président s'approche de sa régulière qui a le visage en sang et l'embrasse à pleine langue. On entend un couinement émaner de la bouche de notre victime et Snake s'approche pour mieux entendre : 

"Qu'est-ce que tu dis ? Pitié ? Les filles elle demande de la pitié !! Elle se fout de ma gueule ! 

- C'est quoi la prochaine étape dans le bouquin ? Demande Hyena.

- Je crois que c'est arracher les ongles et faire brûler le bout des doigts. Dit Birdy. 

- Si je la frappe un peu vous pensez que c'est grave ? 

- Un peu de jus de citron sur ce qui lui reste du visage, je vais en chercher dans la cuisine. Dit Julia en partant. 

- Ah, la pitié. Reprend Snake. Toi t'as pas eu de pitié quand tu as vendu Kill, quand tu nous as séparé avec ma soeur et mon frère pour aller dans des familles d'accueil plus pourries les unes que les autres ! T'as pas eu de pitié putain ! Quand tu affamais Mouse ! Elle te faisait de la bouffe tous les jour et elle mangeais à peine pour avoir de quoi s'occuper de toi ! Le nombre de fois où je l'ai vu sur le point de s'effondrer de fatigue à cause de tes activités nocturnes !! Et tu veux que j'ai de la pitié ? 

- Laisse tomber, elle utilise ce mot et ne doit même pas savoir ce que ça veut dire. Dit Mermaid. 

- Ah ça me tue bordel ! 

- J'ai le citron ! Dit Julia en revenant. 

- Chérie, tu ne voulais pas faire du Saumon avec du citron ? Demande le près'. 

- J'en ai encore quatre des comme ça, tu sais qu'ils n'en vendent jamais tout seul au magasin ! 

- Bon, d'accord c'est toi qui gère. Dit-il en haussant les épaules. 

- Bon les filles ! Il nous reste combien de page à faire dans ce chapitre ?! 

- Il doit rester, une, deux..Quatre !..Ah non Cinq page ! La dernière était collée ! S'exclame Birdy ! 

- C'est partit pour deux bonnes heures !! Dit Hyena. 

- Ah, c'est dommage qu'on ai arrêté la sortie Shopping pour ça quand même... Enfin c'est une bonne consolation. Souffle Birdy. 

- Oh ? Une sortie Shopping ? Vous aviez prévu de refaire la garde-robe de Liana ? Demande la première dame. 

- Ouais, on a enfin eu le bon prétexte pour lui faire quitter ces affreux vêtements...Dit Mermaid agacée. 

- Je les aime bien, c'est parfait pour ce genre d'activité ! 

- Juste pour ce genre d'activité alors. Certains truc doivent avoir plus de vingt ans ! Ajoute Hyena. 

- Je crois avoir croisé le même pull dans les affaires de mon mari. Celles qu'il ne porte plus depuis plus depuis quinze ans...

- Justement... Souffle Birdy. 

- Et sinon c'était quoi le prétexte ? 

- Ah ! Elle désespérait que Drago ne montre pas clairement ses intentions. On a lancé une opération séduction. D'ailleurs on est toujours pas passé par la boutique, j'avais dessiné un super ensemble pour l'occasion !

- Tes oeuvres d'art son un vrai délice Birdy, quand je les met Zeus ne peut pas me résister !"

Et ça continue. Je ne sais plus où me mettre avec grand-père et papa sur le dos... Au moins j'ai la confirmation que mon petit chat est intéressé. Par contre cette histoire de lingerie, rien que d'imaginer ma belle brune dans un joli petit ensemble en dentelle... Ok je suis dur. Je vais me lever l'air de rien et courir sous la douche. J'espère que Grave ne vas pas remarquer. 

Pense à ta grand-mère à poil ! Mais j'en ai pas de grand-mère ! Euh.... Smile en train de disséquer quelqu'un en mangeant chou à la crème ! Yes ! Désolé frère, mais ça me dégoûte toujours autant. 

Sauvé... Je me lève et part le plus calmement possible vers la sortie. J'entend quelqu'un se lever derrière moi, je mettrais ma main à couper que c'est Grave et qu'il m'a grillé. 

Je n'ai pas très envie de vérifier alors je me précipite vers la sortie du bunker. La personne derrière moi fait de même, je vais mourir ce soir. 

________

Je m'en suis sortit avec un oeil au beurre noir. Ça pourrait être pire connaissant Grave. Il cours vite la vache ! On dirait pas qu'il a quarante balais.

Donc me voilà devant la maison de ce dernier pour demander à ma belle si elle veut sortir ce soir. Je frappe à la porte et j'entend des pas qui viennent pour ouvrir. Faites que ce ne soit pas Grave, faites que ce ne soit pas Grave : 

"Liana ! 

- Salut Drago ! Quoi de neuf ? Mis à part l'oeil au beurre noir. 

- Et bah, je voulais te demander si tu voulais sortir avec moi ce soir... Faire une petite virée à deux. 

- Ah..euh... Ouais, pourquoi pas ?"

Merde, je suis suicidaire. Comment je vais faire pour rester à un mètre d'elle si elle rougit comme ça en permanence ? Elle est adorable, j'ai envie de la prendre dans mes bras et de l'embrasser. 

Je descend mon regard et remarque son T-shirt et son jean, neuf, pile à la bonne taille, super moulant. 

"Ah... oui j'ai réussis à négocier des vêtements normaux avec les filles, si je les écoutais je serais en mini-jupe et en robe tout le temps. 

- Ça te va bien, ça change des vêtements de mec vieux de vingt ans. 

- Je sais que je les ai eu en friperie mais ils ne devaient pas être si vieux, si ? 

- Le président a le même pull qui traine dans un de ses placard. Il le portait quand il était plus jeune que moi pour te dire. 

- Ah... Oui donc très vieux..

- Sinon tu vas bien depuis hier ?

- Je vais bien, ça fait bizarre d'avoir un père du jour au lendemain mais je ne pouvais pas rêver mieux. 

 - Tant mieux alors. Et à propos de Véronica ? 

- Je préfère ne pas y penser. Pour moi elle a juste disparue de ma vie, je ne veux pas savoir le reste. 

- T'es vraiment trop pure, tu pourra jamais faire ce que les filles font. Torturer ou tuer les gens. 

- Je me contente de donner les idées, ça me suffit amplement. 

- T'as réussis à faire vomir le près' tu sais ? 

- La dernière page ? Quand le meurtrier écrase les yeux à l'intérieur du crâne et arrache le...

- Oui, cette partie là. T'étais vraiment en rogne contre elle à ce moment-là !

- En fait je m'imaginais Sanchez sur cette partie, pas cette pute.  Je voulais les souffrir comme ils m'avaient fait souffrir, au moins par écrit. Je sais que je devrais plus me préoccuper de l'avenir et essayer de laisser couler, mais ça me hante et j'ai pensé que c'était un bon moyen de m'aider. 

- T'as pas à te justifier avec moi, tu le sais. 

- Je sais, mais je ne veux pas que tu penses que j'avais réellement envie de le faire. Écrire me soulage et me permet de m'échapper. 

- Tu es vraiment trop pure. 

- Plus le temps passe et plus je commence à te croire. Sourit-elle. 

- Je préfère quand tu souris, ça te va mieux. 

- Je souris beaucoup plus depuis que je suis arrivée au club, mes cauchemars me laissent presque en paix en ce moment. 

- Tant mieux alors. Tu m'as fait de sacré frayeur avec tes crises d'angoisse. 

- Crois-le où non mais ça aussi ça va mieux. J'ai l'impression d'être en sécurité depuis que je vous ai rencontré, je me sens bien ici.

- Y a-t-il une petite chance que tu veuille rester une fois que Sanchez sera un problème réglé ? 

- Bien-sûr. Je viens de retrouver mon père, je n'ai pas grand chose qui me retienne à L.A et toute ma famille est ici, pourquoi je partirais ? 

- Même si tu pars je te rattrape et je te kidnappe pour t'enfermer chez moi ! 

- T'habites au club, t'es sûr que mon père va te laisser faire ? 

- Je vais mettre "chercher un appart" sur ma liste de chose à faire. 

- Elle est longue cette liste ? 

- Beaucoup moins que celles des choses que je ne ferrais jamais."

Au final nous restons à discuter comme ça sur le seuil de la porte pendant une demi-heure avant qu'elle ne m'invite à rentrer. 

Quelques minutes plus tard, Grave entre dans la maison sonnant par la même occasion qu'il est temps que j'enfourche ma bécane si je ne veux pas me faire expulser un bon coup de pied dans les burnes. 

Je rejoins ma Harley et fait chauffer le moteur. Elle a l'air tellement apaisée, heureuse. Heureusement qu'elle reste, si elle voulait partir je ne sait pas ce que je ferrai. En quelques minutes elle a réussis à charmer mon coeur, avec ses secrets, ses démons, ses joies, ses sourires, son corps, son âme. Je crois que je n'ai jamais été aussi calme que depuis qu'elle est là. 

On ne dirait pas mais je suis assez facile à la colère, violent. Il n'y a pas si longtemps j'étais capable de détruire un club rivale à moi tout seule pour une histoire de territoire. 

C'est arrivé. Les raisons de mon pétage de câble sont un peu plus sérieuse comme l'enlèvement de Birdy par ce même club, mais il n'empêche qu'il ne m'a pas fallu trois heures pour les réduire en cendre.

Si mon petit chat devait me quitter, le dragon serait de sortit et ne sera pas prêt de rentrer avant un long moment. Sans m'en rendre compte, sa présence m'a apaisé et a apaisé cette colère que je renferme en moi depuis que mon daron m'a frappé pour la première fois. 

Par contre je ne suis pas sûr qu'elle réussisse à me calmer quand j'aurais Sanchez entre mes mains. Je lui ferrais souffrir mille souffrances, je le découperai en petit morceau avant de donner ses restes aux chiens. Il l'a touché, il l'a blessé, il va mourir. Chacune des crises de ma belle font grimper la haine que j'ai pour lui, chaque cicatrice que je découvre sur son corps, chaque démon qui la poursuit. Il va payer pour tout ça. 

Je prend de la vitesse, ça m'aide à me vider la tête, je me sens libre. L'odeur de l'asphalte, le soleil, le vent sur le visage. La seule chose qui réussissait à m'apaiser jusqu'à l'arrivée de Li dans ma vie. L'impression de voler, de se détacher de cette vie de merde, de cette colère qui me bouffe les entrailles, l'impression d'entrer dans une bulle ou rien ne m'atteint. Là j'ai besoins de me calmer pour ne pas lui sauter dessus dès que je la verrai, il ne faut pas que je l'effraie. 

La prochaine étape c'est de faire de cette soirée un moment magique pour mon petit chat, et je connaît l'endroit parfait pour ça. 

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