Chapitre 8

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Point de vue de Drago : 

Nous sommes dans la chapelle, avec Shadow et la belle brune en bout de table. Autant dire que Shadow à envie de se pisser dessus à l'heure qu'il est, il n'y a que deux raison, hors urgences, pour lesquelles un prospect est autorisé dans cette salle : il a fait une énorme bourde, ou il va obtenir son Cut de full-patch. Il est évident pour le prospect que son Cut n'est pas pour tout de suite alors c'est normal qu'il stresse comme un dingue. 

Le près' a déjà envoyé un message à Fist, il n'était apparemment pas au courant. Il est à l'autre bout de la ligne en mode haut-parleur de notre côté pour écouter ce que la brune a à dire. 

Cette dernière ne semble pas du tout stressée d'ailleurs. Est-ce qu'elle nous prend pour des enfant de choeur ? Des chiots ? Merde le minimum serait de transpirer devant un groupe de biker en colère. Là rien, même pas un tic nerveux, pas une once d'inquiétude dans le regard. 

Je sens que la suite ne va pas plaire que ce soit au Pres' ou a Fist, ni même à moi. 

Zeus frappe de son marteau et la messe commence : 

"Bon, premièrement : Liana, j'apprécierais si tu pouvais éviter de semer tes escortes à l'avenir, elle sont là pour te protéger toi et la régulière de Fist.

- La prochaine fois mettez-moi au courant. 

- Ensuite, je pense que tu as quelque chose à nous dire d'important à propos de ton passé. Ça concerne Shadow et Kill.

- Je ne vois pas de quoi vous parlez."

Ok, ça commence bien. Elle est en train de taper sur les nerf du Près' et ce n'est pas une bonne idée. Shark intervient : 

"As-tu ou n'as-tu pas fait parti du gang de Kill. 

- Ça vous avance quoi de savoir ? 

- Répond juste à la question. 

- Quelque chose me dis que vous avez déjà la réponse. 

- On veut l'entendre de ta bouche. Reprend Zeus."

Shadow lui prend la main pour l'encourager. Je n'aime pas du tout ce geste, j'ai envie de donner des baffes à ce petit merdeux, mais ma belle brune n'est ni ma copine, ni ma régulière alors je n'ai aucune raison de le faire... Ça me fait chier !

"Oui, j'ai fait partit du gang de Kill. Ça dérange ?

- C'est le genre de détail dont on aurait aimé être au courant avant de te mettre sous notre protection. Ce n'est pas à prendre à la légère, ça pourrais nous apporter des emmerdes, même si le gang a été dissous il y a douze ans. C'est tout le club que tu risque de mettre en danger avec ton passif. 

- Je vais être clair. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je serais déjà à l'autre bout du monde et aucun de vous n'aurais eu vent de mon existence. Je n'ai jamais voulu de votre protection et c'est uniquement pour Fist que je suis là. Si vous voulez me foutre à la porte, grand bien vous fasse, je viendrais pas chialer pour que vous me repreniez.

- Ce ne sont pas tes talents de pickpocket ou d'espionne qui vont te permettre de survivre face à Sanchez. Ajoute Burn.

- Vous êtes sûr ? C'est à vous ça pourtant"

Elle sort un flingue de sous la table. Nous regardons tous nos holster et c'est le Près' qui dit : 

" Mon flingue n'est pas un jouet. 

- Je sais, c'est une arme. Et vous devriez faire plus attention à elle histoire que des gamines sans histoire ne vienne pas la voler. Oh, et je sais m'en servir si c'est ce que vous voulez savoir !

- Tu vas nous raconter tout ce qu'on a à savoir sur toi et sur ta relation avec Sanchez. 

- Ai-je le choix ?

- Non gamine, t'as pas le choix."

C'est la voix de Fist qui retentit par le téléphone. Il est en colère et c'est tout à fait normal. Il vient d'apprendre quelque chose d'extrêmement important sur sa protégée et il aurait préféré le savoir beaucoup plus tôt et dans d'autres circonstance sans avoir besoins de lui forcer la main. 

"Très bien. Ma mère est une prostituée qui m'aurait laissé crever de faim si elle avait voulu et c'est pas faute d'avoir essayé. Je me suis démerdée toute seule en volant le fric qu'elle récupérait de ses clients pour aller faire les courses et acheter des bouquin avec mes économies. C'est moi qui ai apprit à Kill comment lire d'ailleurs. Je fuyais aussi les clients qui voulaient me baiser au même titre que ma génitrice et c'est l'un d'eux qui m'a apprit à tirer en espérant que je serais plus docile pour me mettre dans son lit après ça. Je lui ai tiré dans la jambe et c'est comme ça que Kill m'a repéré et m'a fait entrer dans le gang. Le type est vivant si ça vous intéresse. 

- C'était quoi ton rôle dans le gang ? Demande Spike. 

- Espionnage, Deal de drogue, vol, on m'appelait Mouse parce que j'étais petite, que j'échappais aussi facilement aux flics qu'aux hommes de Sanchez et que je courrait vite. 

- C'est quoi ta relation avec Sanchez ? Demande Burn. 

- Ma mère m'a vendu à ce type quand j'avais onze ans et demi environ. Je ne pourrais pas vraiment vous dire, je ne connais pas ma date d'anniversaire. 

- Développe. Ordonne le Près'.

- Ce ne sont pas des détails importants. 

- Gamine, répond aux questions ou c'est moi qui le fait à ta place. J'ai encore en travers de la gorge que tu m'ai caché quelque chose d'aussi important. 

- Tu m'as caché que t'étais Biker. On est quitte sur ce coup-là Gramps. 

- Répond à la question et ne discute pas. Impose Fist.

- Très bien. "

Elle prend une grande inspiration. Pendant ces quelques seconde j'ai l'impression que le temps s'arrête. Jusque-là je pensais que c'était une fille normale qui avait eu des connard en guise de parents comme beaucoup de gosse et qu'elle était entrée dans le système avant de rencontrer Fist. Maintenant je sais que c'est beaucoup plus compliqué que ça. Ça fait même pas une journée qu'on se connaît et c'est pas croyable le bordel qu'elle a déjà foutu. Peut-être pire que sa pote la tornade. 

"Quand j'ai été vendue pour payer sa dette et sa prochaine dose, le dealeur de ma mère m'a emmené jusqu'à Sanchez. Je ne l'avais jamais vu que de loin et je n'avais pas franchement envie que ça change. Je me disais que j'allais crever pour avoir fait capoter quelques-uns de ses plans mais non. Il a posé ses yeux de gros pervers pédophile sur moi et est comme qui dirait tombé sous le charme. Il m'a sortit tout un bordel comme quoi il avait trouvé sa moitié, a défait sa putain de braguette, m'a foutu sa bite de gros dégueulasse sous le nez et me l'a enfoncé dans la bouche de force pour que je la suce. Évidemment c'était hors de question alors je l'ai mordu. Il n'a pas aimé du tout car les hommes ne pensent que par leurs bite et que si c'est endommagé on est pas dans la merde. Il m'a enfermé dans une pièce sans fenêtre pendant une semaine et je suis resté comme ça pendant tout ce temps en me nourrissant de pain sec et d'un verre de flotte et je ne suis même pas sûre d'avoir été nourrie tous les jours. Quand je suis sortie il a recommencé et j'ai trouvé un autre moyen de lui dire non et il m'a enfermé de nouveau. Ce cycle à duré six putains de mois pendant lesquels il tentait de me violer en permanence avant de m'envoyer dans ma cellule ou je creusais le ciment entre les briques avec une fourchette dans l'espoir de pouvoir m'échapper. J'ai réussis et je suis tombée sur Fist en arpentant les rue comme une mort-vivante. 

C'est bon ? vous avez assez de détail ? Ou il faut aussi que je précise que la veille du jour où j'ai réussis à m'échapper cet enfoiré a réussis son coup ? Maintenant je vais sortir de ce club, prendre mes cliques et mes claques et me barrer à l'autre bout du monde, ce fut un plaisir de vous connaître messieurs."

Elle se lève larmoyante, sort de la chapelle et nous laisse comme les gros cons que nous sommes figés comme des lapins devant les phares de nos Harleys. J'ai fait une putain de connerie. 

C'est un grand fracas à travers le téléphone qui me sort de ma torpeur. Fist est en train de pété un câble de l'autre côté du combiné. De mes deux années passées près de lui avant qu'il ne se retire du marché, je sais par expérience que les meubles en réchappent rarement intacte. Le président lui dit qu'il rappellera quand il sera calmé et raccroche avant de demander à Shadow : 

"Bon gamin t'étais au courant jusqu'à où ? 

- Juste de son passage au gang. On a tous été envoyé en foyer quand Kill s'est fait arrêté et on s'est perdu de vue. 

- Et tu savais pour sa mère ? Je demande. 

- Dans le gang on ne posait pas de question. Chacun étais libre d'en parler s'il le souhaitait et ce n'était pas le cas de Mouse. Tout ce que je savais c'était qu'elle n'avait pas eu la vie facile comme chacun d'entre nous. 

- Tu es conscient que le fait qu'elle nous ai caché son appartenance passé a un gang risque d'influencer notre choix de la protéger ? 

- Je pense qu'elle ne voulait pas le cacher mais l'oublier. Elle avait beau considérer les membres du gang comme sa famille, elle a toujours pensé que ce qu'elle faisait était mal et elle se détestait pour ça. Elle le faisait pour survivre mais elle n'approuvait pas pour autant la vente de drogue. Je comprend pourquoi maintenant que je sais que sa mère était une camée. "

Le téléphone sonne et le pres' répond. La vois d'un Fist encore bien secoué par le choc demande : 

"Tu as envoyé quelqu'un pour la surveiller Pres' ? 

- Silence la suit et il sait qu'il n'aura pas le droit à l'erreur cette fois. 

- Putain de merde. J'aurais pas du la forcer à parler. 

- Ne t'en veux pas, c'est de mon initiative si quelqu'un doit s'en vouloir c'est moi. 

- Mais pourquoi elle n'a rien dit putain ! Je la connais depuis dix ans je lui faisait confiance ! Je pensait qu'elle me faisait confiance !

- Quand j'étais en foyer j'ai rapidement comprit que je ne devais pas faire allusion à mon passé dans le gang si je voulais me faire traiter comme un gosse normal. Monsieur tout-le-monde n'est pas vraiment près a accepter un délinquant dans sa maison. Elle n'a pas voulu t'effrayer. Et au fil du temps le secret est devenu impossible à révéler autant par honte que par peur de décevoir. Intervient le prospect. 

- Merde gamin ! Je suis un biker ! Je suis pas n'importe quel gugusse en costard cravate et j'en est pas l'air ! 

- Mais ça elle ne le savait pas. 

- Putain ! Elle n'a même pas voulu me parler de son.. de son..Fait chier !! 

- C'est quelque chose dont on a honte, on a l'impression d'être sale, impure, on a envie de disparaître. J'en sais quelque chose Fist, mon père m'a fait subir pareil. Il m'a fallu des années pour l'avouer au club et je suis allé voir un psy pendant des mois avant de finalement réussir à m'ouvrir. Ce n'est pas parce qu'elle n'a pas confiance en toi, c'est juste trop dur. Ajoute Scottland.

- Mais quel con je suis putain ! Je voulais la protéger et voilà que je la force à déballer tout ce qu'elle veut oublier ! Merde ! Putain Près' ne la laisse surtout pas quitter la ville, il faut que je lui parle avant. 

- C'était pas prévu au programme Fist. De toute manière je pense que nous aussi on doit se faire pardonner. 

- Merci Près'. 

- Bon, j'annonce la fin de la messe. Shadow tu vas la surveiller avec Silence et essais de la retenir si tu vois qu'elle plie bagage. 

- Bien Près'. "

Le président frappe du marteau et nous retournons tous à nos occupations. Je n'arriverais surement pas à dormir d'ici ce soir alors je part vers le garage pour me changer les idées. J'ai quelques voitures à customiser alors je vais en profiter pour me défouler et exprimer toute ma rage.

Si ça ne passe pas par le crayon, ça passe par les poings et c'est rarement jolie à regarder. Autant utiliser les émotions négatives dans quelque chose de constructif. 

Pendant une pause alors que je griffonne dans mon carnet, mes mains me jouent le tour de reproduire les traits du visage couvert de larme de ma belle brune. Putain, je me sens mal. J'aurais peut-être du lui en parler avant de la confronter à tous le club comme ça. Ça aurait peut-être évité une crise de larme pareille. Mon palpitant me fait mal et me fait bien comprendre que j'ai merdé en beauté sur ce coup-là. 

___________________

Je me lève, la tête dans le cul et me dirige vers la cuisine pour prendre mon café du matin. Ça va faire quatre jour que ma brune n'est pas sortie de sa chambre d'hôtel et je suis tiraillé entre l'idée qu'elle nous ai faussé compagnie sans que nous puissions nous en rendre compte et celle qu'elle se soit enfermée pour pleurer. 

J'ai pas baisé depuis qu'elle est sortie du club. J'avais pas la tête à ça et je pense que Grave non plus. Il s'est très vite attaché à ma tigresse, et je dois avouer que moi aussi. Son petit caractère de merde et son courage aident beaucoup aussi. Peut-être même sa gentillesse et sa bienveillance. 

Je me sert une tasse de café et je sens qu'on me la prend des main pour finir déversée sur la tête du pres'. Heureusement que Julia le prépare toujours tiède. 

Je regard l'auteur de cet acte relevant autant de l'inconscience que de la folie et tombe presque sans surprise sur la tornade.

"Bande de gros salopards !! Vous auriez pu y aller doucement !! La prendre à part et la pousser à vous en parler en douceur !! Mais non , il a fallu que vous la confrontiez à la cour d'assise !! Bordel mais il faut être con pour ne pas voir qu'elle ne veut pas en parler !!

- Calmes-toi. Ordonne le Pres'. 

- Que je me calme ? Ma meilleure amie n'a pas dormi depuis quatre jour, elle ne sort plus de sa chambre, ne mange plus et je ne parle pas de ses crises d'angoisses !! Non je ne vais pas me calmer !! Je l'ai emmené à l'hôpital en urgence cette nuit parce qu'elle s'est effondrée alors non, je n'ai aucune putain de raison d'être calme !!

- L'hôpital ? Je demande surpris. 

- Ouais l'hosto, les urgences, l'endroit ou on soigne les gens qui refusent de se nourrir et qui s'effondrent à cause de gros cons qui ne savent pas quand s'arrêter !! 

- Une minute, pourquoi ni Shadow ni Silence ne  nous ont prévenu. 

- J'ai assommé Silence avec une casserole et Shadow est tellement désemparé qu'il n'a pas pensé à vous appeler. Il est dans sa chambre à attendre qu'elle se réveille. 

- Comment elle va ? Demande Grave.

- Elle est sous perfusion. Déjà que toute cette histoire lui pesait c'était vraiment pas le moment de jouer aux abruti de service. Pour le moment elle a surtout besoins de repos et qu'on ne cherche pas à tout prix à lui sortir les verre du nez. Il m'a fallu quatre ans pour qu'elle s'ouvre à moi et encore j'ai eu de la chance, vous pensiez vraiment qu'elle allait vous parler du jour au lendemain ? Merde vous la connaissiez que depuis quelques heures ! 

- Pourquoi t'es là Mitsy ? Demande Julia l'air sombre.

- Elle veut parler à Kill et aux membres de son gang. J'ai cru comprendre que vous les connaissiez donc vous avez surement leurs numéros. Elle a besoins de soutient familiale et pour le moment je ne pense pas que Fist soit la personne dont elle a besoin. Même si elle le considère comme son grand-père. 

- Est-ce qu'on peut aller la voir ? Je demande. 

- Je ne sais pas. Elle a juste dit qu'elle voulait voir Kill juste avant de s'effondrer dans mes bras. Elle est assez intelligente pour comprendre que vous ne pensiez pas à mal, et que c'est normal d'avoir des doutes vis-à-vis de son passé, mais la façon dont vous l'avez fait lui a fait mal. Et on va dire que voir des meufs se trimballer à poil ou presque n'a pas manqué de lui rappeler sa mère alors émotionnellement son esprit ressemble à une boule de noeuds en train de cramer. Si vous allez la voir, essayez de parler d'autre chose que de cette petite réunion qui a tourné au désastre."

La tornade tourne le dos et sort sans dire un mot de plus. Je n'ai même pas envie de me servir un autre café. Je prend un morceau de pain, sort du club et enfourche ma bécane avant de me diriger vers l'hôpital. Quand j'arrive, tous les regards se portent sur moi, j'ai l'habitude depuis le temps. Notre Cut ne passe pas inaperçu et dans un hôpital c'est encore pire. Quand je demande la chambre de Liana, l'infirmière me regarde avec de gros yeux comme si j'allais faire du mal à ma brune. Après une dizaine de minute ou cette pouffiasse  à bien prit le temps de me faire poireauter, c'est une autre infirmière qui m'accompagne jusque' à la chambre de la belle brune en prenant le soin de rouler des hanches et de papillonner des yeux. Meuf, je sais que t'as envie que je te laboure la chatte mais respecte toi un minimum et fait ton boulot correctement ! 

J'entre dans la chambre et je tombe sur Shadow assit à côté du lit, la tête dans les mains. Je tourne le regard vers ma belle brune et la vois, plus pâle qu'un cachet d'aspirine, tourmentée par les cauchemars. Je déteste la voir comme ça. 

Je m'approche de Shadow et lui tapote l'épaule. Il relève la tête en sursaut et me regarde avant de dire : 

"Merde j'ai pas pensé à prévenir le club. 

- T'inquiète, toi aussi t'es dans un sale état. Tu tiens le coup ? 

- Je pensais pas que nos retrouvailles se passeraient comme ça. Quand Mitsy est sortie de l'immeuble en panique et qu'elle a assommé Silence qui voulait l'empêcher d'appeler les urgences, j'ai tout de suite su que Mouse n'allait pas bien. Je pensais pas qu'elle faisait des terreurs nocturnes ou des crises d'angoisse ! Quand je suis entrée dans la chambre de l'hôtel elle rampait vers la cuisine. Elle était pas réveillée, elle revivait un souvenir dans lequel elle devait ramper pour aller ouvrir un frigo et se nourrir. 

- Tu tiens beaucoup à elle. 

- Elle nous a sortit de pas mal de merde et on a fait pareil avec elle. On est devenu une famille avec le temps et Mouse était la plus jeune de nous tous, c'était notre adorable petite soeur qui nous apprenait à lire. Elle a toujours été intelligente et elle nous faisait rêver avec ses histoires. 

- Elle écrit toujours. C'est l'auteure de la bible de Smile. 

- Ce truc couvert de sang qu'il trimballe partout ? Elle a vachement changé de registre ! 

- Elle écrivait comment avant ? 

- Elle racontait des histoires ou on sortait du quartier, ou de gentilles familles nous attendaient et prendraient soin de nous. Ou Kill trouverait un travaille de garde du corps, Fox un informaticien, ou les filles seraient vendeuses, ou moi je serais un espion professionnel. Des rêves de gosses qui nous faisaient du bien. Quand on m'a envoyé en foyer, j'ai vraiment cru qu'on pourrait peut-être réaliser ces rêves, a croire que je me suis gouré. 

- Et bien, Fox est notre hacker, Kill a fini videur en boîte de nuit, les filles gèrent leurs propres commerces en ville et les autres sont très heureux dans leurs vie. Ça s'est réalisé en fin de compte. 

- Pas faux. Rit-il. Il manquait juste Mouse et ses histoire pour que ce soit parfait. J'étais loin d'imaginer ce qui lui était arrivé en la retrouvant. 

- Quand on retrouve un vieux pote, on imagine tout sauf ça pour lui. T'en veux pas pour ça, tu ne pouvais rien y faire.

- Je sais. Mais ça ne m'empêche pas de regretter de l'avoir laissé avec cette pute. Si je pouvais, je la retrouverais et je la tabasserais, femme ou pas.

- Laisse ce plaisir aux régulières, sinon elle vont nous faire grève et nous laisser nous démerder avec les pattes carbonara des brebis. 

- Celles qui sont tellement compacte qu'on pourrait construire une maison avec que ça tiendrait ? 

- Oui, celles-là. J'ai essayé une fois et crois-moi, j'ai passé le reste de la journée sur la cuvette en train de chier. 

- J'imagine bien. Elle ne sont pas doué à grand-chose mis à part baiser et sucer des queues ! 

- Ouais tu peux le dire ! Et encore, certaines ne sont pas si douée que ça !

- Si les brebis ne savent plus baiser ou va le monde ? 

- On change de brebis, c'est tout. Sinon tu devrais rentrer au club pour dormir un peu. T'as eu une longue nuit. 

- Ok. Vous avez récupéré Silence ? Non parce que je pense que Mitsy a besoins de décompresser et j'ai peur que ce soit lui qui prenne. 

- Appelles le Près' et vois ça avec lui. Elle est bien capable du pire quand elle est en colère."

Shadow se lève en silence et sort de la chambre. Je m'assois et observe le visage tourmenté de ma belle brune. Je prend sa main et elle semble enfin se calmer. Sa respiration se calme et son visage reprend ses traits angéliques. Je pourrais passer des heures à la regarder. Elle est tellement belle, je voudrais embrasser ses adorables petites lèvres.  Si seulement elle pouvais avoir cette expression apaisée en permanence. 

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