Chapitre 35

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Pour faire simple, l'opération se déroulera sous anéstésie locale. C'est-à dire que je ne vais endormir qu'une partie de mon crâne afin de l'ouvrir pour accéder à mon cerveau. Le cerveau ne possède pas de nerf. Il est donc impossible de ressentir de la douleur dans celui-ci. Je vais être attaché de telle sorte que je ne vais pas pouvoir bouger la tête. Je vais être assis et penché vers l'avant afin de simplifier la tâche pour les détecteurs de la machine. Tout ce qui peut apporter ne serait-ce qu'un pourcent de chance de survie doit être utilisé. La dernière fois que j'ai misé sur la chance, j'avais quatre fois plus de chance de sortir indemne et j'ai quand même raté. Cette fois, il n'y aura pas d'aide extérieur. Mais, il faut que je le fasse. Je ne vais plus laisser la chance dicter mes actions.

Je ne sais pas si je peux avoir confiance en Jeffrey. Je préfère de loin retirer cette puce qui ne sert plus à rien, mais qui pourrait être réactivée plutôt que de la laisser là où elle est.

Le professeur est en route pour venir. Il est impatient. Il connaît les risques, mais la curiosité scientifique surpasse cette peur. Je le comprends dans un sens. Je lui ressemblais un peu durant ma jeunesse. Il ouvre la porte. Il y a quelqu'un avec lui. C'est celui au master. Je vérifie avec ma vision s'il y a des micros et je n'en aperçois aucun. Je pense:

-Désactive tout ce qui peut nous entendre ou nous voir et vérifie si l'ordinateur de l'opération est en parfait état.

-C'est fait et l'ordinateur n'a aucun virus.

-Merci.

Celui au master a un sourir au coin de sa bouche:

-Bonjour mon cher. Tu ne m'as pas prévenu pour la fin de ton traitement. C'est très malpoli. Surtout de te lancer dans une opération comme celle-ci sans me prévenir...

-Je suis aussi heureux de te revoir. Tu comprends la situation?

-Juste assez pour savoir que c'est une opération nécessaire.

Je m'assois et le professeur sert mes liens. Je ne peux plus du tout bouger ma tête. L'appui tête ressemble à celui d'un lit pour massage avec un grand trou où glisser la tête. Cependant, le but étant de m'empêcher de bouger, il n'y a presque aucun rembourrage. Afin de commencer l'opération, il me suffit d'appuyer sur le bouton en face de moi. Tous mes signes vitaux seront surveillé à partir de là grâce à divers capteur se trouvant dans le siège.

J'appuis sur le bouton. Mon crâne s'endort et l'opération commence. Je... Je ne ressens rien. Je ne sais pas ce qui se passe derrière moi. S'il y a une erreur, je ne la verrais pas. Il ne reste plus qu'à faire confiance en mes calculs et mon logiciel. Au bout de deux minutes, la machine a atteint la puce. J'ai entendu un message retentir dans ma tête:

-Données corrompues. Puce endommagée. Veuillez décliner votre identité.

-Mon nom est Grégory James... celui qui va défoncer Jeffrey.

-Conspiration détectée. Initialisation de la procédure. Vous avez 30 secondes pour décliner votre véritable identité sinon la mort s'en suivra.

-Tu es là i.a.?

-Oui.

-Désactive ce truc.

-C'est fait.

-Merci.

-Redémarrage effectué... Il ne vous reste plus que 25 secondes. Veuillez décliner votre véritable identité.

La fin de l'opération est dans 48 secondes. Il manque 13 secondes. Je pense:

-Quand est-ce que la puce pourra être déplacé sans grande précision?

-15 secondes avant la fin.

Il faut que je me serve de ma télékinésie durant ces deux secondes pour retirer la puce. J'hurle:

-Écoutez moi, lorsque le minuteur affiche 15 secondes restantes désactivez la machine.

Mes bras ont été attaché pour éviter de les déplacer et de toucher l'écran sans faire exprès. Le professeur a répondu:

-Pourquoi?

-Parce que. Tu penses vraiment que je suis assez stupide pour demander ça sans rien derrière la tête?

-...

Une voix retentit dans ma tête:

-15...14...13...

Je pense:

-Accélère au maximum!

-Une seconde gagnée. Arrêtez les machines trois secondes avant la fin du décompte de la puce.

-9...8...7...

J'hurle:

-Dans 3 secondes. 3... 2...1Go.

Celui au master ne se pose plus de question et il appuie pile au bon moment. J'utilise ma télékinésie afin de faire glisser la puce entre les pinces du robot et l'extraire aussi vite que possible. J'entends un gros bruit derrière moi suivit par une sorte d'explosion. Celui au master me détache pendant que le professeur est bouche bée devant ce qu'il voit. Je me remets debout pour regarder derrière moi. Il y a un trou dans le mur et la pièce d'à côté est assez endommagée. Il n'y a personne, mais je dépose quelques billets pour payer les réparations. J'en profite pour détruire la machine d'opération avec la télékinésie. Le professeur dit:

-Le trou... l'explosion... Qu'est-ce qu...

Il finit par s'évanouir. Celui au master regarde mon crâne et dit:

-C'est limite si tes cheveux ont pas déjà repoussé... Aucune égratignure. Par contre, tu avais de la télékinésie il me semble... Tu paraissais avoir de la peine à soulever un bout de papier et là tu as envoyé cet objet si vite dans le mur que ça l'a traversé. En plus, un mur porteur. Je sais ce que tu vas me dire... C'est un combat que tu n'as pas besoin de connaître... Ça me va. Bon, maintenant, tu comptes faire quoi?

-... Deux petites secondes....

-Tu ne sais pas.

-Si je sais où je dois aller, mais la route à suivre est floue. Elle est imprévisible.

-Bon, écoute, si tu as besoin de moi tu peux demander. Sinon, juste dis-moi que tu pars en vacances et je comprendrais que tu ne veux plus entrer en contact.

-D'accord.

-Bon, bon, bon... On fait quoi du professeur?

-Tu le connais?

-Tu penses que j'ai appris comment que tu étais là. Ton cerveau est pas entièrement réparé. Bon sérieusement, on attend qu'il se réveille?

-Je peux le soulever.

-Tu expliqueras ça comment sachant qu'il est 14h et que nous sommes très connu?

-Un apéro... tôt.

-Si la police nous interpelle laisse moi gérer. J'ai assez menti dans ma vie pour savoir comment s'en tirer.

J'utilise ma télékinésie pour le mettre sur mon épaule et je le porte. On retourne ensuite dans l'université. Il est censé faire un cours et je l'ai prévenu à la dernière minute. Il est 14h20 et le cours commence maintenant normalement. J'ouvre la porte de l'auditorium et les élèves sont confus en voyant leur professeur soulevé par le deuxième homme le plus riche du monde tout en étant suivi par celui qui a fait grandement diminuer la pauvreté dans le monde. Il y a un peu de rire et d'effrois. Je dis en l'asseyant:

-Il va... bien. Il a assisté à une opération et... il est tombé dans les pommes. Il faut croire qu'il déteste la biologie. Je reviens dans cinq minutes pour le réveiller.

Je sors de la salle et je vais chercher quelques éléments dans la réserve afin de faire un agent chimiques connu pour réveiller n'importe qui même du sommeil le plus profond. C'est une sorte d'excitant très malodorant. J'apporte la fiole en me couvrant le visage. Le professeur n'est toujours pas réveillé et je mets la fiole sous sa narine gauche. Ses yeux s'ouvrent d'un coup et il pousse un petit cri avant de tomber en arrière. Je le ratrappe ainsi que la chaise et je les remets normalement. Je lui chuchote:

-C'est le cours de 14h20. Vous avez vu à une opération avec moi et vous êtes tombés dans les pommes. D'accord?

-Oui.

Il commence son cours comme par réflexes, mais les élèves ne note rien. Je les regarde puis dit:

-Vous aurez pas votre diplôme en regardant. Prenez des notes.

Puis, celui au master et moi partons. Il est l'heure de voir la suite de mon plan.

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