27. Punitions.

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La lumière brillante qui s'engouffrait dans la caverne s'adoucit. La nuit s'allongeait tendrement sur le jour. Le calme et le silence étaient revenus. Les lieux semblaient n'avoir jamais connu la violence.

Seul, immobile, Grys se tenait debout au milieu des cadavres. Il ressassait le combat, tentant de trouver une explication à cette débâcle. Toute son équipe occit par une gamine. Elle bougeait tel un animal qui anticipait chaque mouvement. Il se sentait impuissant. Serrant les poings, il expulsa sa frustration dans un cri de rage aussi soudain que bref.

Les échecs s'accumulaient au dessus de lui et commencaient à effriter sa confiance.

Il tentait de récupérer son calme quand les deux mercenaires fuyards se présentèrent, la mine défaite, devant lui.

- Vous êtes au courant que je déteste les déserteurs?

Le plus grand des deux répondit d'une voix mal assurée.

- Désolé Grys mais cette fille était un vrai démon. On n'était pas de taille.

- C'est vrai. Il fit une pause en faisant claquer sa langue sur son palais. C'était un démon. Vous avez voulu sauver votre peau, je peux comprendre les gars. Vraiment.

- Tu vois nous revenons de nous même.

- Oui je vois et c'est ce qu'il fallait faire.

- Je savais que tu comprendrais Grys! Il donna un coup de coude complice à son camarade.

Grys reprit.

- Oui c'est ce qu'il fallait faire, comme ça je n'aurais pas à perdre mon temps pour vous retrouver.

Les deux mercenaires se regardèrent.

Ils étaient déjà condamnés à l'instant ou ils se retournèrent vers Grys. Les deux dissidents tombèrent le ventre ouvert, tentant désespérément de retenir leurs entrailles. Grys trouva la situation presque comique. Cet espèce d'instinct de survie ridicule, retenir ses intestins en espérant quoi? Les remettre et se recoudre après?

Il sourit laissant les mercenaires exhaler leur dernier soupir dans une mare de sang et de tripes.

Le châtiment était nécessaire. Par cela le respect et la crainte demeuraient, de plus régler ses comptes ainsi lui avait fait un bien fou.

Son esprit serait plus détendu.

Grys était dans une impasse. Où était ce Loup?

Il s'assit un rocher bien plat et sorti de son sac une petite pipe déjà pleine. Il l'alluma avec un briquet d'amadou. Le mélange d'herbes concocté par son herboriste lui procurait un bien-être bienvenue. Parfois les idées venaient plus vite.

Cette fois les idées ne vinrent pas mais les ennuis se profilèrent à l'horizon sous la forme d'Alzebal et de Lodith la géante toujours aussi élégante. Leurs silhouettes venaient d'apparaitre à l'entrée de la caverne. Elles marchaient lentement avec arrogance. Grys resta assis quand les deux femmes arrivèrent à sa hauteur.

- Alors mon époux. Encore un échec!

- Ils étaient nombreux et redoutables ma chère et tendre.

- C'était juste une gamine Grys.

Grys sourit.

- Déjà au courant?

- J'ai mes sources.

Son regard brillait de fureur.

- Tu es un incapable. Je te faisais confiance.

- Moi aussi je te faisais confiance ma douce. Au fait quand ton mage de pacotille est revenu, tu lui as demandé quel goût a le sable dans cette grotte?

- Il n'était là qu'en soutien. Il n'aurait même pas du intervenir et il t'a sauvé la vie.

- C'est une façon de voir les choses.

Grys n'avait qu'une envie c'est de lui sauter à la gorge. L'amour, le respect qu'il lui vouait en d'autres temps avaient disparu depuis qu'il savait pour ses mensonges. Il respira plus fort pour se calmer.

- Je ne peux plus te faire confiance mon amour. C'était ta dernière chance. Je t'ai écouté. J'ai accepté ton plan. Mais là c'est trop. Alzebal secouait la tête. Ses cheveux bruns bouclés se balançaient lentement. Il la trouva belle pendant un court instant.

- Qu'est ce que tu vas faire? Me tuer? Grys souriait.

- Oui effectivement.

Grys resta interdit pendant une seconde par la réponse, la bouche ouverte de surprise puis il se mit à rire. Un fou rire. Il en pleurait.

Lodith se mit à rire également. Alzebal aussi. Un rire contagieux.

Un rire qui permit à Grys de mettre les voiles. Lodith ne réagit que trop tardivement. Grys sauta dans le portail non sans avoir lancé un coutelas vers les deux femmes. Il toucha la géante à la cuisse. Il rata Alzebal. Il n'eut le temps d'entendre le cri de colère des deux femmes.

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