18. Le goût du sang.

Une minute de lecture

La chaleur du sable des Terres Brûlées embrasait ses pieds nus. Loup errait dans le désert des Maelstroms, trois jours qu'il avait laissé derrière lui le froid mordant des Terres Sauvages. 

Sa traque n'avait pas fait long feu. Leur piège avait fonctionné. Il pensait être de taille à les affronter seul. Une erreur de jugement qui risquait de lui coûter la vie et d'empêcher sa vengeance de s'accomplir.

Il les entendait. 

Grys et sa meute de mercenaires étaient sur ces traces. Le visage et le corps de Loup n'étaient que plaies purulentes et boursouflures suintantes dû à la torture et au manque de soins. Cette garce de géante était douée pour faire souffrir.

Une côte brisée avait dû se faire un chemin dans un de ses poumons. La douleur était intense. Chaque expiration avait le goût du sang. Chaque inspiration était une torture.  Chaque pas une horreur. Il ne tiendrait pas longtemps, les chiens se rapprochaient. Il sentit soudain une vive piqûre très douloureuse. Baissant les yeux, il vit briller la pointe d'une flèche, elle sortait de son thorax de façon grotesque. Des bouts de tissus et de chair sanguinolents se balançaient lentement. Il ne l'avait pas entendu venir celle-là.

La mort lui tendait les bras mais Loup ne voulait pas l'étreindre. Il avait échoué à venger ceux qu'il aimait. Il avait sali leurs mémoires par son échec et il laissait un fils sans père et sans mère. Il avait pressenti que sa quête était sans retour cependant il n'aurait jamais songé que cette fin viendrait aussi tôt.

Ses dernières pensées furent pour Arcis. Il l'aimait tellement. Son fils lui pardonnerait-il un jour? Jamais il ne le saurait, c'était l'inconvénient de ne pas croire en une après-vie. Aucun espoir de se retrouver tous ensemble dans un monde "meilleur". A cet instant. Les larmes glissèrent sur son visage et le submergèrent.

Il tomba à genoux.

Le regard perdu. 

Sa vue se troublait. Une forme s'approcha, noir comme le fond d'un chaudron de sorcière. Loup distingua un visage, c'était Grys Dilur. Il tenait une épée.

- Rien de personnel mon gars. C'est le contrat!

Elle s'abattit sur lui. Sa tête roula sur la sable. 

Longtemps. 

Le sol était en pente.

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