22 - 1 - La cabine, réveil réveil réveil

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– Capitaine, Capitaine, CAPITAINE ! RÉVEILLEZ-VOUS !

– Hein… quoi ? Euh… pourquoi ? Qui ? Comment ? Où ? balbutia le Capitaine en se redressant soudainement.


Consciencieusement, Second répondit à toutes les questions posées :

– Réveillez-vous que je disais. Quoi, quoi ? Euh, non je ne le dis plus. Parce que vous m’avez dit de vous réveiller si quelque chose changeait. C’est moi, Second ! En sortant de votre lit et en venant voir. À l’extérieur, là, dehors !


Le Capitaine plissa les yeux, les ouvrit avec difficulté, fixa Second et reprit ses esprits. Il se rappela que, fatigué, il s’était allongé dans son lit, s’était blotti avec confort sur son oreiller douillet et n’avait pas eu de mal à s’endormir… et à se mettre à rêver… de la Commandante.

Le Capitaine plissa les yeux, les referma sans difficulté et se remémora ces onirismes fantasmagoriques.


Ça en jette, hein ?! Et forcément vous n’y comprenez rien. Forcément. Et puisque j’ai l’impression de n’être pour vous qu’un dictionnaire, alors allons-y : Un onirisme, c’est une image, un phénomène du rêve. Fantasmagorique, c’est quelque chose de fantastique, d’irréel. C'est plus clair ?

Pas la peine de répondre, mais par contre, ne confondez pas avec onanis… Non, forcément, à votr’ âge, il n’y a pas encore de raisons que vous confondiez !


À y repenser, le Capitaine en eut le sourire aux lèvres. La Commandante, d’une prestance toute naturelle, sans artifice, lui était apparue très désireuse de partager un moment unique en sa compagnie. Chaleureuse, accueillante, entreprenante, elle en vint à tout prendre en main. Lui se laissa aller. Alors, comme dans une sorte de jeu de rôle, dont le thème aurait été le cirque, elle entreprit habilement d’apprivoiser sa licorne. Languissante, elle sut donner ses ordres. Elle ne se ménagea pourtant pas, et eut rapidement le plaisir de la voir toute dressée. Excitée par ses efforts, toute transpirante d’allégresse, elle osa la chevaucher. D’abord doucement, serrant ses cuisses pour assurer un contrôle parfait. Puis, plus assurée, elle se décontracta et, par des petits sauts du bassin, augmenta l’allure. Déterminée, pénétrée au plus profond par sa fougue et son énergie, elle se lâcha et s’abandonna plus encore. Mais alors que le clou du spectacle allait arriver, alors qu’elle s’apprêtait à se lancer dans un galop endiablé, alors qu’il la voyait déjà ruer… Second arriva et coupa court à toute cette réjouissance.


Le Capitaine reprit ses esprits et ouvrit vite les yeux, impatient de faire partir Second de ses songes. Mais il dut admettre la triste réalité : Second était là, bel et bien présent.

Le Capitaine sut alors ce qu’il devait faire : crier :

– On ne t’as jamais appris à toquer ?! Ne t’avais-je pas dit de ne surtout pas me réveiller ?! Pourquoi faut-il que tu arrives à ce moment là ?! Mais pourquoi ?! POUR-QUOI !?


Quelque peu embarrassé et surpris par tant d’élan, Second fit ce qu’il savait le mieux faire : répondre à tout :

– Si, non, parce que je me dois de vous appeler, donc parce que, PAR-CE-QUE !

– Et juste pour ça, toi, tu viens secouer les gens, moi, et leur hurler dessus pour les réveiller ?!

– Euh… je ne vous ai encore rien expliqué, mon Capitaine.

– Mais peu importe ! Peu importe ! Il pourrait y avoir une tempête magique en approche que ça ne vaudrait même pas la peine de me réveiller !

– Ah… pourtant vous aviez dit...

– Mais qui écoute ce que je dis ?!

– Moi, mon Capitaine, affirma Second avec fierté.

– Toi… Second… tempéra le Capitaine avec une note de dépit dans la voix.


C’est quoi du dépit ? Bah voilà, d’mandez à Dictionnaire-moi ! Du dépit, c’est une pointe d’amertume… Bon, il est dégoûté, quoi !

P’tits pirates, faut l’comprendre, dans ses rêves la Commandante venait tout juste de dresser une licorne. Une Licorne ! Dressée ! Puis elle s’était mise à la monter et à galoper avec, c’n’est pas rien, c’était un sacré rêve-spectacle qu’il faisait là !

Second a tout gâché… le Capitaine n'aura pas d’deuxième chance… jamais il ne reverra ça…

À moins qu’un jour prochain, la Commandante le fasse pour de vrai. Tout ceci est la même histoire, alors patientez et vous verrez bien !

Continuons :


– Je suis désolé mon Capitaine, entre nous j’ai bien vu que vous rêviez de choses plaisantes, mais notez que je ne vous ai pas jeté un seau d’eau sur la…

– Manquerait plus que ça ! Un jour essaye juste un peu, juste pour voir, défia le Capitaine.

– Reçu, mon Capitaine.

– Mais non ! Pas reçu ! Tu vas devoir apprendre à comprendre ce que je veux dire !

– Je parle la même langue que vous, mon Capitaine.

– Ah Oui ? On ne dirait pas. J’ai bien peur qu’on s’exprime différemment.

– J’apprendrais à m’exprimer comme vous, mon Capitaine.

– Si ma patience t’en laisse le temps !

– Ah… je ne vais quand même pas passer par dessus bord ?

– Bien, en progrès. Tu assimiles au moins ce que tu risques. Bon, avant que je ne prenne une décision qui te sera, sois-en sûr, regrettable, explique-moi donc pourquoi tu m’as réveillé.

– Parce qu’il y a du changement, mon Capitaine, et je crois que ça va se compliquer.

– Tu veux dire que le changement, c’est maintenant ?!

– Oui, le changement, c’est maintenant !

– Tu as intérêt à ce que ça en vaille le coup.

– Oh, entre nous je pense qu’on a encore un peu de temps, mais je crois que les femmes, elles, prennent une direction hasardeuse.

– Oh… il pense qu’on a encore un peu de temps. Il m’en aurait juste fallu tellement peu en plus, se dit un Capitaine dépité.


Dépité, ok cette fois-ci ? Ok.


– Prenez ce petit peu plus de temps, rien ne presse, ce n’est pas comme si il y avait urgence, mon Capitaine.

– Et il en rajoute une couche…


Abattu, le Capitaine sut ce qu’il aurait dû faire : ne pas se réveiller. Confiant, il sut ce qu’il devait faire : se recoucher, se rendormir et espérer reprendre là où il en était… bien qu’un peu avant lui irait tout aussi bien.

Alors, il se laissa retomber en arrière, s’affala sur son oreiller, si prometteur, tira la couverture jusqu’à son menton et ferma les yeux. Il attendit, une minute, deux minutes, trois minutes.


Comme le sommeil tardait à revenir, le Capitaine rouvrit, le moins possible, une paupière, afin de s’assurer du retrait - mieux, du départ - de Second. Aucun miracle en vue, Second, imperturbable, était toujours là, planté à côté de son lit ; et il ne rata pas ce mouvement d’œil :

– Ça ne marchera pas, mon Capitaine.

– Quoi ? demanda fébrilement le Capitaine, refusant cette fois-ci d’admettre la triste réalité.

– Vous n’arriverez pas à vous rendormir, mon Capitaine, compatit Second.

– Si !

– Je vous assure que non.

– Si !

– Et au pire, admettons, mais jamais vous ne reprendrez votre rêve où vous en étiez.

– Si !

– Je vous assure que non. Et au pire, vous risquez de rêver de moi.

– Mais putain ! Fichtre ! Tu es monsieur sommeil ou quoi ?! C’est toi le marchand de sable, peut-être ?! Pire, c'est toi qui choisis les rêves ?! Fichtre, crotte ! jura le Capitaine en se redressant péniblement dans son lit.

– Euh… moi je disais seulement ça pour vous être plaisant, mon Capitaine. Je vous dis que ce que je pense, la vérité vraie.

– Pour m’être plaisant ?!

– Oui.

– Pour m’être plaisant, rien que ça, la vérité vraie ! On ne t’a jamais appris mentir, nom de non ?!

– Non.

– Ah... Sais-tu qu'un pirate se doit de savoir mentir ? demanda le Capitaine quelque peu étonné.

– Oui !

– Sais-tu que nous sommes, que tu es, sur un bateau pirate ? Sais-tu que nous sommes, que tu es, un pirate ?

– Euh…

– Attends, attends, je te coupe là : pourquoi ce "euh…" ?

– Euh… comment vous dire...

– Non, pas un "comment vous dire...", non, pas ça, tu ne vas pas me faire ça ? supplia le Capitaine.

– Euh… comment vous expliquer...

– Ce n’est pas mieux.

– Euh… c’est à dire que…

– Toujours pas !

– Euh… en fait, il s’avère que…

– Ah ! Il s’avère.

– C’est mieux, il s’avère ?

– Non ! beugla le Capitaine.

– Oh.


Second, qui commençait à être angoissé, toujours debout, se mit à trépigner, à regarder en l’air et à se tapoter les mains. Le Capitaine, qui commençait à s’agiter, toujours assis dans son lit, se mit à imaginer l’inimaginable. Et donc furieux, pour briser le silence qui venait de s’installer, il vociféra :


Vous avez dit Dictionnaire-moi à la rescousse ? Vociférer, c’est HURLER AVEC COLÈRE ! Voilà, comme ça vous r’tiendrez.


Le Capitaine vociféra :

– Tu le sais, ou tu ne le sais pas, que tu es un pirate ?!

– Euh…

– Encore un seul "euh…" et je te jure, mais je te jure, oh oui je te jure, que je te le fais manger !

– Me faire manger mon euh ?


Le Capitaine fulmina en silence. Et, subitement réjouis, Second s’exclama :

– Oh, j’ai compris ! Mon euh, comme œuf. Euh, œuf. Manger des œufs. Joli jeu de mots mon Capitaine. J’ai compris.


Le Capitaine regretta alors ne pas pouvoir lancer d’éclairs. Second s’en aperçut. Plus timidement, il répéta :

– J’ai… compris…

– Putain, de putain, de… de…

– De putain ? tenta Second.

– Putain, de putain, de putain ! OUI !

Second n’en rajouta pas et se contenta de se taire. Le Capitaine, lui, n’en avait pas fini :

– Mais qu’est-ce que tu crois ?! Bon sang, qu’est-ce que tu crois ?! Hein, qu’est-ce que tu crois ?!


Pensant qu’il était aussi de bon ton de tout répéter trois fois, Second se lança, avec néanmoins une légère variante :

– Je crois que vous vous emportez. Je crois que vous vous énervez. Je crois que vous vous agitez.

– Non mais je rêve. Je m’emporte. Je m’énerve. JE M’AGITE, JE M’AGITE, JE M’AGITE !

– Voilà. Voilà, voilà.


Pour ne pas changer, le Capitaine respira : inspira, souffla, inspira, souffla. Et pour se détendre complètement : souffla, inspira. Ceci fait, apaisé, il reprit :

– Espèce de cocon…


Là, je précise que, pour ne pas changer, je vous laisse encore deviner de quelle insulte il s’agit.


– Espèce de gros con, laisse-moi…


Quoi ?! Ah oui, oups, pardon, désolée, sorry, ça m’a échappé. Je reprends, faites comme si vous n’aviez rien entendu.


– Espèce de cocon, laisse-moi t’expliquer une chose ou deux : déjà un, il n’y avait pas de jeu de mots ! Puis deux, je vais te faire avaler ton putain d’œuf avec tes dents de devant ! Enfin, trois, est-ce que c’est bien clair ?!

– Genre, vous allez me donner un coup de poing ?

– Ou genre je vais te marteler la bouche à coups de pieds ! En tout cas je t’assure que si je réentends ton "euh…", tu l’avales avec toutes tes dents !

– Ah… maintenant c’est "toutes".

– Oui c’est "toutes" ! C’est "toutes" ! "TOUTES" !

– Reçu, reçu, reçu.


Ceci semblant être assimilé à la perfection, le Capitaine, satisfait, continua :

– Maintenant, réfléchis bien. Prends ton temps. Tu n’auras le droit qu’à une seule et unique chance : Sais-tu que tu es sur un bateau de pirates ?


Sans une seule seconde d’hésitation, du tac au tac, instantanément, Second riposta :

– Oui.

– Oh, miracle, on y arrive. Donc, nous sommes d’accord, tu sais que tu es un pirate ?

– Capitaine ?

– Oui ? dit le Capitaine, craintif pour la suite à venir.

– Puis-je prendre encore tout mon temps pour bien réfléchir à ma réponse.

– Quoi ? Mais pourquoi aurais-tu besoin de temps ?! Ma parole, pourquoi aurais-tu besoin de temps ?! Ce n’est pas vrai qu’il a besoin de temps ?!

– C’est que…

– Tutute. Surtout, oui, prends bien tout ton temps.


Dans la position du Penseur, Second inclina la tête et mit son poing sur sa bouche.


J’vous l’dit parce que je n’vois aucune réaction mais j’sais qu’ça vous a échappé : le Penseur, c’est une sculpture. De Rodin, un sculpteur. Vous avez d’jà dû voir. Si, si, obligé. C’est un monsieur assis qui incline la tête… pas RODIN ! La sculpture ! Et c’monsieur a le poing sur la bouche et… bah… et il pense, quoi ! Voilà, donc Second fait pareil sauf qu’il est debout.

Donc ce n’est pas tout à fait la même chose ? Bah non, pas tout à fait mais… oh… pfff… dès qu’j’m’essaye à introduire d’la culture vous m’faites ch’suer. C’est fou, merde ! Bon, Second pense.


Et après un petit temps de réflexion, Second avoua tout :

– Capitaine, je sais que je suis sur un bateau pirate.

– Tu l’as déjà dit, ça j’avais compris, on ne va quand même pas tout répéter sans arrêt ?

– Non, vous avez raison.

– Je sais, comme toujours, ne put s’empêcher d’ajouter le Capitaine.

– Je sais donc que je suis sur un bateau pirate…

– Tu le fais exprès ? Dis-moi que tu le fais exprès ? Hein, que tu le fais exprès ?

– Hein ? Ah ! Non, désolé. Non je suis sur un bateau pirate, enfin si, si je suis sur un bateau pirate, s’embrouilla Second.

– Tu es sur un bateau pirate ! recadra, par miracle dans un calme relatif, le Capitaine.

– Oui je le sais. Je vous l’ai dit.


Le Capitaine fit claquer sa langue, une fois, deux fois… trois fois, serra les poings et alors qu’il s’apprêtait à…


J’vous l’demande, à quoi ? Vociférer, bien ! Vous m’étonnez.


… alors qu’il s’apprêtait à vociférer.


Est-ce que hurler ça fonctionne ? Bah oui ! Gueuler aussi ! Mais là, il vocifère ! Point.


… alors qu’il s’apprêtait à vociférer, Second s’empressa de le couper :

– Pour ce qui est d’être un pirate, à savoir si je suis un pirate, bien que je me considère pleinement, et n’en doutez point, membre de l’équipage…


Second laissa sa phrase en suspend, le Capitaine l’encouragea à continuer en moulinant de la main.


– Mais à savoir si je suis un pirate, en fait c’est une longue histoire, et il faudrait que je commence par vous raconter comment j’en suis venu à monter à bord de ce bateau.

– Sur mon bateau tu veux dire ?

– Oui, bien entendu mon Capitaine, sur votre bateau. Vous permettez donc que je vous conte mon histoire ?

– Mais bien entendu, quelle question, vas-y Second ! Ton histoire m’a l’air si palpitante et si intéressante. Vas-y, vas-y raconte-moi tout, et n’en oublie pas une seule miette. Surtout pas.


Étonné de cet encouragement, heureux de cet élan d’enthousiasme, Second se permit de demander l’impensable :

– Comme c’est une longue histoire, permettez que je m’assoie, là, au bout de votre lit ?

– Mais fais donc, Second. Pour sûr, mets-toi à l’aise. Fais donc !


Et pour lui-même, le Capitaine en marmonna un petit dernier :

– Fais donc.


Et, bien évidemment, Second osa s’asseoir. À peine eut-il posé une demi-fesse sur le bout du lit que le Capitaine se projeta sur lui. Il l’agrippa à hauteur des épaules et le plaqua sur le matelas. Il s’apprêta à le taper de son poing mais jugea préférable de le frapper avec un objet plus contondant encore. Le Capitaine fit virevolter son bras tout autour de lui et saisit le premier truc qui lui tomba sous la main. Alors, de toutes ses forces, alors, que d’une main il le maintenait allongé, alors, il le tabassa. Le Capitaine ne prit pas la peine de viser, il le cogna à hauteur du buste, une fois, deux fois, trois fois. Puis, plus précis et avec plus de violence encore, il s’acharna sur la tête de Second. D’abord une fois, deux fois, trois fois ; puis dix fois, vingt fois, trente fois.

À bout de souffle, sa rage expulsée, ses nerfs passés, le Capitaine libéra de son emprise ce qui restait de Second.

Il regarda autour de lui et fut surpris de voir des plumes voler en tout sens. Il regarda sa main et, avec effarement, désespoir, stupeur, il dut reconnaître qu’il venait d’exploser, d’éclater, de réduire en un chiffon flasque, son oreiller auparavant si douillet et prometteur.

Le Capitaine s’attarda alors sur Second : bien que victime d’un simple oreiller, il était un peu sonné par la fureur qui venait de s’abattre sur lui. Toujours couché sur le lit, il osa ouvrir les yeux, fermés par réflexe, et s’arrêta à son tour sur un Capitaine aux narines dilatées et aux lèvres retroussées par tout cet excès de rage.

Ne sachant trop quoi faire, il s’apprêta à prendre la parole mais fut – avant qu’une parole en trop ne lui échappe – coupé par un premier éternuement. Puis par un deuxième. Puis, inévitablement, par un troisième.


– Et ne me dis pas que tu es allergique aux plumes, hein, Second ? demanda avec résignation le Capitaine.

– Je suis… aaa… Atchoum… je crois… aaa…. Atchoum… allergique aux plumes, atchouma Second.

– Oui. Oui. Oui. D’accord. D'accord. D'accord.


Sans plus d’explication, sans chercher à en savoir plus, sans plus en faire, le Capitaine se leva de son lit. Il jeta négligemment au sol le restant de son oreiller et chercha ses affaires pour enfin sortir de sa cabine.


– Allons voir ce qui se passe dehors. C’est bien pour ça que tu m’as réveillé, hein, Second ? Je dois dire que, pour réveiller, tu sais bien t’y prendre, s’amusa, par un deuxième miracle, le Capitaine.


Second, poli, prit la peine de répondre… d’une parole en trop :

– Oui, mais... et mon histoire ?


Par miracle, un troisième miracle eut lieu. Le Capitaine, alors qu’il aurait dû s’en prendre à nouveau à Second, alors qu’il se serait vu l’étriper, alors qu’il aurait pu l’étrangler, fit ce qu’il y avait de mieux à faire dans pareille situation : éclater d’un véritable fou rire.

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