Chapitre 34

11 minutes de lecture

Je mets ma main directement sur la bouche de Cynthia et chuchote de rester tranquille. Elle ne se débat pas, pourtant c’est sa seule chance d’être entendue. Je la maintiens mais elle ne bouge pas alors que j’ai envie de la sentir se rebeller. Très vite le silence inonde la maison et je vois mon téléphone s’allumer, quelqu’un tente surement de me joindre.

On reste un moment sans bouger, je ne sais pas si la personne est toujours dans le coin. Son souffle contre ma main, m’excite et la voir dans ma maison me donne encore plus envie de lui faire l’amour pour marquer mon imagination de scènes délicieuses. Je retire mon t-shirt puis ma main pour lui déposer un rapide baiser et je transforme mon tissu en un bâillon solide. Je vois ses narines battre rapidement, elle hyper ventile et si elle ne se calme pas elle va me faire un malaise.

- Respire doucement par le nez Cynthia. Calme-toi…voilà c’est bien.

J’attrape le couteau et son regard s’affole.

- Alors comme ça tu voulais te faire du mal et me priver de toi. Comment penses-tu que je pourrais vivre sans toi ? Tu n’as pas le droit de me faire ça Cynthia, jamais !!!

Elle ne réagit pas sous la lame qui frôle sa gorge. Je coupe son t-shirt qui laisse exposer ses deux beaux seins. Je fais attention à ne pas la blesser mais ça elle ne le sait pas. J’appuie doucement la lame contre son sein et rien. Pas de réaction. Bordel c’est quoi son problème !

- Je pourrais te faire tellement de mal, bien plus que tes quelques coups de genoux. Dis-je en frottant mon érection à elle mais là encore pas de réaction.

Ses larmes imbibent mon t-shirt alors que ma queue vient de se dresser sous son nez. Je lui caresse le visage avec, ses joues, son menton, je claque un peu mon sexe sur elle.

- T’es pas sympa avec moi Cynthia. Tu vas te montrer gentille maintenant. Prends tes seins dans tes mains…et ne me fâche pas.

Elle fait ce que je lui demande avec nonchalance. Bordel mais réagis ! Je laisse ma salive couler sur ses seins puis je pose mon érection entre.

- Fais-moi du bien !

Elle m’obéit sans vie dans ses yeux.

- Sers plus !

Je veux qu’elle me comprime, qu’elle me branle avec son 95 comme l’autre fois. Mais surtout qu’elle réagisse !!!

- Allez Cynthia, mieux que ça ! Vas y bouge bien !

Mon sexe se fait branler lentement, et mon excitation prend le relais. Je fais l’amour à ses seins, je les sens m’envelopper, me caresser, c’est une sensation tellement différente de ses orifices. Mais elle n’y met pas vraiment du sien, alors je prends ses seins et me branle fort. Pas de réaction. Alors j’attrape ses tétons et les pince. Toujours pas de réaction. Je les pince encore puis tourne, pas le moindre sursaut de douleur, elle est juste éteinte. Malgré tout, je ne tarde pas à déverser mon plaisir sur elle. Je reprends mon souffle et lui libère sa bouche pour y déposer quelques baisers. J’aime ce moment de flottement après la jouissance mais là c’est bien trop calme pour apprécier.

- Ne refais plus jamais ça mon amour. Je ne le supporterais pas.

Je lui fais traverser la maison, les seins à l’air, ses tétons tout durs. Je fais un détour par ma chambre, ça fait quelques temps que je n’ai pas dormi dans mon lit, on dirait que je suis parti en vacances. Je veux des souvenirs d’elle partout. Je l’installe sur mon lit qui est un peu plus large que le sien. Je l’attache en étoile avec des ceintures et avec le couteau, lui ouvre son pantalon à l’entre jambe. Ses lèvres charnues se dévoilent au fur et à mesure que la lame coupe le tissu.

- Tu cries et je te laisse une belle cicatrice, tu as compris ?

Elle opte pour le silence pesant. Je pose ma main sur son pubis je veux juste la voir se cambrer sur mon lit. Quand mon doigt effleure son clitoris, son bassin se lève alors qu’elle me regarde tristement. Mais putain c’est quoi son foutu problème !!!

- Tu sais que je vais te faire jouir Cynthia, même si tu ne veux pas.

Elle réagit pas et me laisse la toucher. Elle se tend de plaisir alors que je continue mes caresses, mes doigts glissent dans son entrée, et pour la provoquer, je pose mon autre main sur sa bouche, pendant que j’agite mes doigts en elle. Je la sens contractée, mais tellement humide que j’invite un troisième doigt puis j’accélère le rythme. Je sens son souffle sur ma paume s’amplifier malgré son regard sans vie.

- Tu m’as fais du bien, à mon tour de t’en faire.

J’augmente la vitesse, mes doigts cognent fort puis les ressors pour caresser son entrée et je sens son humidité se déverser sur mon lit, elle ne peut pas se contenir et je ne veux pas m’arrêter. Je continue, prisonnière de mes doigts, lui volant son plaisir malgré qu’elle ne se débat pas. Elle finit quand même essoufflée, trempée et moi avec une érection de dingue. Je lui approche de son visage mais réagit toujours pas.

- Ouvre !

Elle prend mon sexe dans sa bouche, et même si elle ne fait aucun effort, le frottement de mon sexe dans sa bouche suffit à me donner du plaisir. Je malaxe mes bourses pour les soulager de ce qu’elles ont subis par ma belle et je sens que je vais bientôt me vider. Je ressors et laisse mon sperme atterrir sur son visage.

- T’es tellement belle.

Elle est toujours sans réaction malgré le sperme sur son visage. Je la détache du lit et l’emmène devant le miroir de mon couloir. Elle a du mal à ouvrir les yeux mais le spectacle est magnifique. Elle, le t-shirt et le pantalon coupé, mouillé de plaisir. Nos regards ne se lâchent pas à travers le miroir, et parfois son regard se baisse par ses larmes qui menacent.

- T’es sublime Cynthia et je veux juste te donner ce dont t’as besoin pour être heureuse, tu t’en rends pas encore compte mais je te jure que la vie sans moi serait bien pire que la vie auprès de moi mon amour. Accepte de m’aimer Cynthia.

Je l’emmène dans sa chambre, et je rapporte une bassine d’eau pour lui nettoyer le visage. J’essuie son visage avec une douce serviette contemplant mon œuvre mais elle ne réagit toujours pas. Merde, elle a peut être quelque chose. Elle se sent peut être pas bien après tout.

- Tu m’inquiète Cynthia, qu’est ce qu’il t’arrive. Tu ne sembles pas fiévreuse. Bon je vais te faire une prise de sang.

- Pourquoi ? Fait-elle d’une petite voix.

- Pour faire un bilan mon amour, t’as pas l’air bien et ça peut être du à une carence de magnésium ou autre chose.

- D’accord.

D’accord ? Ok. Je lui souris et elle me laisse lui prendre son bras. Je cherche sa veine et je n’ai pas de mal à la trouver. Je lui caresse le bras, pour la détendre et je vois qu’une larme coule sur sa joue.

- C’est qu’une prise de sang tu sais.

Elle sait que lorsque je pique, je fais mal alors forcément elle doit appréhender. Elle reste silencieuse pendant que je désinfecte l’endroit où l’aiguille s’enfoncera dans sa peau. Je pose mon garrot, que je sers pour faire ressortir sa veine, plus je sers et plus elle se crispe. Je sais que si on sert trop, la prise de sang est douloureuse et la crispation de sa mâchoire me montre que ce n’est pas agréable. Mais au moins j’ai une petite réaction.

- Inspire ma belle, je vais piquer.

Quand mon aiguille s’enfonce dans la veine je sens son corps se tendre par la douleur. Et mes petits flacons se remplissent.

- Ca fait mal je sais, respire bien.

Elle hausse les épaules. Bordel mais qu’est ce qu’elle a ! J’ai encore 2 flacons à remplir et je libère son bras, la faisant grimacer quand j’enlève l’aiguille. Je lui pose un pansement et lui dépose un baiser sur le front. Je range mon matériel et je file déposer ça au laboratoire de l’hôpital. Quand je regarde mon portable je vois que j’ai 4 messages et deux appels manqués de Brice.

Brice 2h12

« Salut Maxounetttttteeee, j’espère que tu es bien rentré. »

Brice 12h38

« Toujours pas de nouvelles, mec je m’inquiète, rappelle stp. »

Brice 13h25

« pas de nouvelles, je débarque mec »

Ah bah voilà qui est venu chez moi.

Stéphanie 12h45

« J’ai adoré qu’on se retrouve, ta queue est toujours aussi bonne »

Mon regard se fixe sur le message de Stéphanie et je tente de me rappeler de la soirée. Non je n’ai pas pu faire ça ! Impossible j’aime Cynthia et mes souvenirs sont comme effacés. Je passe un coup de fil à Brice et lui demande si je peux passer le voir. Après qu’il m’engueule comme du poisson pourri, il me dit de passer. Quand j’arrive chez lui, j’aperçois sur le canapé Christophe et Linda, à demi à poil. Putain ils en tiennent une bonne eux aussi.

- Salut mec, vas y rentre. Une bière ? Me demande Brice.

- Non merci. Putain il s’est passé quoi hier ?

La tête de mon ami me fait craindre le pire.

- Non !!! Ne me dit pas que j’ai…

Son air fait monter mon inquiétude d’un cran.

- Putain Brice ! J’ai une copine !

- Mec je sais, mais on était tous bourré, on ne savait pas ce qu’on faisait. T’inquiète elle en saura rien et puis ce n’est pas comme ci tu l’avais pas fait participé. Ricane-t-il.

- Quoi ?!

- T’as pas arrêté d’appeler Steph’, Cynthia.

Et merde ! Putain l’autre salope à profité de moi !

- T’en veux pas Max ! Stéphanie a abusé de ton état pour avoir ce qu’elle voulait. C’est presqu’un viol si tu lui avais pas sucé les tétons. Ahah

Ma tête, lui fait éclater de rire, mais moi ça ne me fait pas rire !

- Tu te rends compte de ce que j’ai fais !

- Calme-toi Max ! Elle en saura rien ta copine ! Calme-toi !

- C’est finis les soirées avec vous ! Finis !

Je pars en claquant la porte et retrouve ma maison et mon habitante. Je m’en veux tellement, j’ai beau chercher dans mes souvenirs, rien ne me reviens. Mais je sais que je l’ai trompé et ça c’est pire que tout. Comment j’ai pu faire ça !

Je rentre dans la chambre de Cynthia qui me regarde toujours avec ce regard qui me fait un mal de clebs. Je m’en veux tellement. Et elle voit vite que quelque chose ne va pas et son regard s’adoucit.

- Maxime ? Qu’est ce qui ne va pas ?

J’ai beau tenter de me contenir, mes yeux se remplissent de larmes et je m’effondre contre la porte.

- Maxime ! Réponds-moi ! Qu’est ce qui y a ?

J’entends ses chaînes se déplacer dans la pièce et venir vers moi. Je ne la mérite pas, je ne vaux pas mieux que son ex. Heureusement pour moi, elle ne peut pas m’atteindre et la longueur l’oblige à être à distance de moi. Je fixe le mur en face de moi car je ne peux pas la regarder, je l’ai trahis.

- J’ai couché avec une autre cette nuit. Dis-je

Je lui balance ça comme je peux.

- Je sais, tu me l’as déjà dis hier soir. Dit-elle en retrouvant ce regard que je déteste tant.

Alors voilà pourquoi elle était si triste, au point de vouloir se suicider, bordel qu’est ce que j’ai fais ! Qu’est ce qui m’a pris de me taper cette salope de Stéphanie, de venir à cette soirée de merde !!!

- Je ne vaux pas mieux que ton ex, Cynthia.

- Parle pas de lui stp.

Enfin j’ai le courage de la regarder, et elle à l’air dévastée. Je ne me le pardonnerai jamais, même si j’ai aucun souvenir de cette nuit là, c’est la nuit de trop, notre dernière nuit avec Cynthia, le pardon n’est plus possible…je ne la mérite plus.

Je suis là contre cette porte, elle qui ne peut pas me rejoindre et qui me montre pourtant l’envie de m’approcher. Je me lève et me pose contre le mur d’en face. Je ne la mérite pas. Je la regarde et elle me fixe avec un regard qui me fait mal.

- Maxime stp, fais pas ça.

- Sous ton lit Cynthia.

- Qu…quoi ?

- Regarde sous ton lit.

Elle me regarde sans vraiment comprendre ce que je suis entrain de lui dire mais va regarder sous son lit et trouve la clé. J’entends le scotch se décrocher de l’armature et elle fixe la clé.

- Va-t’en Cynthia.

Je ne veux pas la regarder se libérer, et j’entends les chaînes tomber sur le sol. Un bruit sourd qui résonne dans la pièce. Je fixe un point par terre pour ne pas me jeter sur elle et la rattacher. Je ne la mérite pas. Je ne cesse de me répéter ça. Mes idées sont brouillées par ma culpabilité, j’aurais du rentrer, ne pas aller boire ses verres. Je critique son ex petit ami, et pourtant j’ai fais la même chose ! Je me déteste tellement, j’ai cette fabuleuse créature, et je me tape cette traînée de Stéphanie ! Pourtant elle reste là à me regarder et tente de m’approcher.

- Va-t’en ! Je ne te mérite pas !

Elle recule mais ne part pas.

- Dégage !!! Je ne veux plus de toi !!! Dégage !!! Dis-je pour la faire fuir.

Bien que mes sanglots coincent ma voix, elle est suffisant audible pour qu’elle comprenne que sa liberté lui est rendue. Je refuse de la regarder partir, la regarder passer cette porte, l’entendre s’éloigner de moi. J’ai mal, putain que ça fait mal de perdre la personne qu’on aime. Tout est de ma faute, j’ai merdé et je paye le prix fort. Mon corps tremble, je n’arrive pas à le contrôler, j’ai cette sensation au fond de moi qui me brûle, cette boule dans la gorge qui m’empêche d’hurler, cette douleur qui me paralyse. Elle s’approche de la porte et voit qu’elle n’est pas verrouillée et avant de disparaître s’adresse à moi.

- Tu n’es pas comme lui Max, t’es pire que lui.

La porte claque alors que mes jambes ne me portent plus. Je ne pourrais jamais me libérer d’elle, me libérer de ce que je lui ai fais, de cette nuit, je l’ai dans la peau et ça jusqu’à ma mort. Je sais que dans quelques heures la police viendra m’arrêter, qu’elle ira sûrement recourir dans les bras de son ex mais peu importe, je ne la mérite pas.

- Ahhhhhhh !!! Mon crie de désespoir sera le dernier bruit qui résonnera dans sa chambre, les dernières larmes…y a plus qu’à attendre maintenant qu’on vienne m’arrêter, plus rien n’a d’importance désormais.

Annotations

Vous aimez lire Jessie Auryann ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0