Chapitre 29

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Nous sommes le samedi matin et je réveille ma belle qui dort encore.

- On va devoir partir mon amour, je t’ai préparé tes affaires et vu comment t’as été très docile cette nuit, je te laisse 1/2h dans la salle de bain.

- Merci. Dit-elle encore endormie.

Je remonte et va charger la voiture des cadeaux et des sacs. Lorsque je redescends, je me retrouve devant Cynthia qui est juste divine. La robe rouge à manches longues au dessus du genou avec un décolleté sage, est ravissante. Les escarpins allongent ses jambes, le seul défaut : les marques des attaches aux chevilles. Je sais que Brice et Steph’ les avaient captés sur le bateau, là je ne peux pas me permettre ça. Mes parents deviendraient dingues de savoir ce que je fais à Cynthia.

- T’es magnifique.

- Merci. Dit-elle timide

- Fais pas ça Cynthia. Je ne suis jamais en retard chez mes parents.

- Faire quoi ?

- Putain arrête !

Elle a ce regard qui me fait fondre, ce regard de petite proie fragile qui vient titiller mon coté prédateur mais là je dois d’abord trouver une solution pour cacher les marques de ses attaches aux chevilles.

- Qu’est ce qu’il y a ? Me demande-t-elle

- Je réfléchis à comment cacher les marques à tes chevilles, je n’ai pas pensé à ça, sinon je t’aurais fais mettre un pantalon mais là t’es tellement belle que je n’ai pas envie de te faire enlever ta robe.

- Ah.

On reste l’un en face de l’autre, jusqu’à ce qu’elle retire la ceinture de sa robe. Elle prend une des chaînes qui tenaient encore ses chevilles y a quelques heures. Elle l’enroule autour de ses hanches et remplace la ceinture rouge et ça donne un coté très moderne à sa tenue.

- T’aurais un ciseau stp ? Me demande-t-elle.

- Euh oui.

Je lui donne les ciseaux et elle coupe la ceinture recouvrant les marques de ses chevilles avec, faisant deux bracelets avec un joli nœud qui donne un look très mignon.

- Putain, t’es à coupé le souffle.

Je l’embrasse mais je ne peux pas m’arrêter à un simple baiser et je colle son corps contre le mur.

- Je croyais que tu ne voulais pas être en retard. Dit-elle alors que je retire sa culotte.

- C’est de ta faute, t’es trop belle, tant pis pour toi, tu devras payer ce retard.

- Ce n’est pas juste. Gémit-elle sous ma langue qui s’attarde sur sa fente.

- Je sais.

Notre étreinte est rapide car je ne veux pas abuser sur l‘horaire. Nous finissons par partir et oui je confirme, nous serons en retard. Je me gare devant la maison de mes parents, la voiture d’Alex est là, on a 1/2h de retard, fait chier.

- Tu attends ici stp. Dis-je en sortant.

Je vais lui ouvrir et je l’amène au niveau du coffre. Je sens qu’elle est réticente mais me suis quand même.

- Ouvre le sac Cynthia.

Elle me regarde sans comprendre et je lui montre le sac.

- Allez, on est déjà en retard, ouvre.

Je me mets derrière elle alors qu’elle ouvre la fermeture éclair. Elle sursaute alors que je lui pose mes mains sur ses hanches quand elle voit le kit de sondage et le taser. Je ne peux pas emmener ma structure en métal qu’elle redoute, mais je sais que ça, elle le redoute tout autant.

- Ce week-end, je te veux exemplaire, on va être deux jours avec mes parents et mon frère, ils ne doivent pas se douter de quoi que se soit, d’accord ?

- J’avais compris merci. Lâche-t-elle durement.

- Je préfère être sûr qu’on soit ok.

- On l’est.

- Impeccable mon amour.

- Je t’aime bébé. Lâche-t-elle en forçant sur son sourire, un brin moqueuse.

- N’en fais pas trop quand même, faut rester crédible.

Nous pouvons maintenant aller rejoindre ma famille. Cynthia est divine et ils ne pourront que l’adorer. J’ouvre la porte et ma mère arrive les bras ouverts et un sourire jusqu’aux oreilles.

- Enfin te voilà !!!

- Désolée maman, mais tu connais les femmes, ça met toujours du temps à se préparer.

Cynthia me lance un regard noir, ok c’est lâche de ma part que de mettre ça sur son dos mais c’est un bon moyen de faire son introduction je trouve.

- Je te présente Cynthia Maman. Cynthia, ma mère.

Ma mère regarde Cynthia avec un large sourire et la prend dans ses bras.

- Bonjour Cynthia, enchantée, t’es ici chez toi, mets toi à l’aise, donne moi tes affaires.

- Merci Madame. Répond poliment Cynthia.

- Pas de Madame enfin, appelle moi Babeth.

Cynthia est intimidée et encore plus belle.

- Ah bah enfin, j’ai bien cru devoir fêter mon anniv’ sans toi !!! Dit Alex en venant à nous

- Arrête de te plaindre, t’es toujours en retard toi. Dis-je en lui faisant une accolade.

- Mais qui est cette charmante demoiselle ? Demande mon frère en regardant Cynthia.

- Je te présente Cynthia, Cynthia Alex, mon frère le vieux.

- Enchanté Cynthia et je ne suis pas si vieux que ça. Dit-il avec un clin d’œil.

- De même et bon anniversaire. Dit-elle

Ils se font la bise et j’avoue que j’ai du mal à apprécier de voir un autre homme l’approcher, même si j’ai confiance en mon frère.

- Papa est au barbec’, Cynthia, je peux te proposer un Morito ? Demande mon frère

- Oui merci avec plaisir.

Nous allons au jardin et nous sommes accueillis par Salto le chien d’Alex qui nous saute dessus, mon père arrive pour nous saluer et affiche un large sourire quand il nous voit.

- Ah enfin !!! Alors mon fils tu t’es perdu ? Me chambre mon père

- Je n’ai pas calculé le temps de maquillage de Madame.

- Vu la beauté de cette demoiselle, alors je ne peux que t’encourager à lui laisser la salle de bain. Enchanté je suis Pierre, le père de ce gaillard.

- Enchantée, Cynthia. Dit-elle pour se présenter.

Mon père lui fait la bise et voilà Cynthia fait fondre tout le monde. Nous sommes conviés dans la véranda pour l’apéritif. Forcément Cynthia est le centre d’intérêt et a le droit à un tas de question sur sa vie.

- Alors que fais-tu dans la vie Cynthia ?

- Je suis institutrice.

- Oh quel métier merveilleux.

Je vois bien que ça la touche car son métier est important et qu’elle sait qu’elle ne pourra plus jamais l’exercer. Je pose ma main sur sa cuisse et elle me la repousse discrètement. Ça elle me le paiera. Je n’insiste pas pour ne rien montrer devant mes parents.

- Tiens Max va lancer la viande stp. Me lance mon père.

Je n’ai pas pour habitude de refuser d’aider, même si je n’aime pas laisser Cynthia loin de moi. Je vais au barbecue pour mettre la viande lorsque mon père me rejoint.

- Elle est très charmante cette Cynthia. Me lance-t-il

- Oui, et très intelligente.

Il me sourit en tournant les saucisses.

- T’as l’air heureux avec elle, c’est plaisant à voir.

- Je lui suis papa, je le suis.

- C’est le principal, avec ta mère on ne veut que ton bonheur.

- Merci papa.

Avec mon père j’ai toujours une relation fusionnelle, c’est mon modèle, mon mentor mais je sais que jamais je ne lui arriverai à la cheville et encore moins depuis que je suis tombé amoureux. Nous revenons fièrement du barbecue avec la viande comme si nous avions chassé nous même la viande. Mais lorsque j’arrive, la place à coté de moi est vide. Mon sang fait qu’un tour.

- Où est Cynthia ! Dis-je sur un ton sec et fébrile.

- Elle avait besoin de se rafraîchir.

- Putain ! Ce n’est pas vrai ! Vous l’avez laissé partir !!! Dis-je hors de moi.

- Max du calme, elle n’est qu’à la salle de bain, mais qu’est ce qu’il t’arrive !!! Dit ma mère inquiète

Je rentre dans la maison et l’appelle mais aucune réponse. Je regarde dehors, la voiture est toujours là mais elle a très bien pu partir à pied. Je monte à l’étage et va à la salle de bain. Lorsque j’appuie sur la poignée, la porte est verrouillée.

- Cynthia ouvre !!!

La porte se déverrouille et Cynthia apparaît avec un sourire qui me donne envie de la violer jusqu’à son dernier souffle.

- Oui ? Me lance-t-elle arrogante.

J’avance pour la faire reculer et referme derrière nous et elle perd son assurance.

- Tu m’expliques pourquoi tu ne réponds pas quand on t’appelle ? Dis-je

- J’ai pas entendu, désolée. Dit-elle en haussant des épaules.

- Ca t’amuse ? C’est ça ton nouveau plan ? Me faire perdre la face devant mes parents ?!

- T’es taré mon pauvre, je viens juste me rafraîchir.

- Qu’est ce que tu fous ici ?

- Je viens de te le dire ! J’avais du sperme plein les cuisses, j’ai juste fais une toilette rapide pour ne pas sentir les hormones du fils prodigue. T’aurais peut être préféré que je ruisselle de sperme devant tes parents et ton frère.

On se toise du regard et je n’arrive pas à redescendre.

- T’en as fais exprès, avoue !

- T’es malade Max, j’ai juste été me rafraîchir !

- Tu vas le payer ça, crois moi tu vas le payer !

- J’ai rien fais de mal !

- Je t’ai demandé d’être exemplaire et là tu me fais péter les plombs !

- Je fais tout ce que je peux Maxime ! Je ne suis pas actrice moi !

Je fais les 400 pas pour tenter de calmer la rage que j’ai en moi.

- Tout ça serait plus simple si tu me rendais ma liberté tu sais. Dit-elle

- Jamais.

- Tu vois bien que ça va trop loin Max.

- De quoi tu parles !

- Tu mens à tes parents, tu leur donnes l’espoir qu’on soit un couple alors qu’on n’est rien de tout ça et moi ça me gêne de leur mentir.

Là je crois qu’elle ne pourrait pas me faire plus mal.

- On est en couple Cynthia !

- Ca ne sera pas crédible sur le long terme.

- Si !

- Ca ne dura pas Maxime, un jour mes parents, ma famille se demanderont où je suis. Si tu crois qu’ils vont croire à vie que je suis dans le sud, tu te trompes. Je ne t’aime pas Max, tout ça c’est de la comédie, je ne t’obéis que parce que j’ai peur que tu me fasses plus de mal mais je ne ressens rien pour toi et ta famille finiront par le voir aussi.

- Tu mens ! Tu m’aimes et adores ce que je te fais, sinon pourquoi tu jouirais comme une folle !!!

- Je simule rien de plus car non je n’aime pas ça Maxime. Je déteste quand tu me touches, quand tu me pénètres, quand tu me fais tout ces trucs obscènes. Tout ça, c’est faux.

- Ferme là ! T’es qu’une sale menteuse !!! T’assumes pas que ce que je te fais, te rends aussi dingue que moi !!!

- Crois ce que tu veux Maxime, mais un jour, tout s’arrêtera, ça j’en suis convaincue. T’iras en prison et tes parents verront que leur fils n’est pas celui qu’il croyait et tu vas les décevoir.

Ma colère bouillonne dans mes veines, je l’attrape par la gorge et la colle contre la porte.

- Jamais je ne te laisserai partir, jamais !

- Max, Cynthia, tout va bien ? Demande ma mère qui vient d’arriver à l’étage.

- Oui maman, tout va bien.

Cynthia fait non de la tête et je serre plus fort sa gorge.

- On arrive Maman.

- D’accord.

Je fais signe à Cynthia qu’on retourne en bas mais elle me stoppe au moment j’ouvre la porte.

- Le pire c’est que si on c’était rencontré dans d’autres circonstances, j’aurais craqué sur toi.

- T’étais avec ton ex de toute façon alors fais pas genre.

- C’était voué à l’échec, il me trompait. Toi tu ne m’aurais jamais trompé.

- Et alors ?

- Je serais tombée amoureuse de toi et t’aurais pu me présenter à tes parents convenablement. T’as tout gâché Maxime, ta vie et celle qu’on aurait pu partager.

- Tu m’aimes Cynthia.

Elle fait non de la tête et j’ai envie désormais de chialer. Je pose mes lèvres sur les siennes pour avoir assez d’énergie pour retourner à table. Lorsqu’on arrive, tous le monde me dévisagent. Comment je vais rattraper ça moi maintenant. Le repas se passe bien malgré tout, Cynthia tient son rôle à merveille mais parfois mes parents ou Alex me sondent du regard. Je vais devoir m’expliquer je le sais. Mais là ma mère pose une bombe que je ne vais pas savoir désamorcer. Je sens que tout m’échappe et j’ai horreur de ça.

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