05/10 : Les Piliers de la Terre

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J'ai fini de lire hier "les Piliers de la terre", le premier tome de la saga de Ken Follet. Ce roman historique est assez proche dans l'esprit et la forme des Rois Maudits, à un niveau plus local cependant. Là où Maurice Druon mettaient en scène ducs, princes et rois à paris, Londres, Rome ou Sienne, "les Piliers de la terre" se cantonnent aux intrigues des notables du prieuré de Kingsbridge : marchands de laine, moines, sherifs, gardes forestiers,carriers et bien sûr batisseur. Cet ancrage local, certes attenué par la guerre civile et la voyage sur le continent, est à mon sens la principale caractéristique et force du roman.

Le portrait psychologique des personnages et la description vivantes des villes foisonnantes rappelle encore les Rois Maudits, mais les scènes de batailles sont plus rares et moins réussies à mon avis.

Le nombre de personnage est lui aussi plus restreint, ce qui est à la fois dû à la concentration du récit autour d'un modeste village et à la relative brievèté des Piliers de la terre (1200 pages tout de même) comparé aux septs tomes de la saga de Druon .

Le contexte historique n'est guère pesant et me laisse même sur ma faim, là où Maurice Druon suivaient minutieusement (avec une fidélité relative) la trame des évenements historiques, Ken Follet privilégient des allusions évasives, les brèves nouvelles, sans doute plus proches de la vision du paysan de base de l'époque. Ainsi, Robert de Gloucester, pourtant meneur du camp rebelle de la guerre civile n'est évoqué que trois ou quatre fois, et sa demi soeur Mathilde, la dame des Anglais à peine plus. Quant à Stephen, le candidat malheureux au trône d'Angleterre, il est plus developpé mais ses apparitions demeurent assez rares, ce qui en un sens souligne sa majesté et la sacralité du roi.

L'intrigue tient en haleine le lecteur tout au long de ce monument littéraire, l'histoire principale se divise en plusieurs sous-intrigues qui se rejoignent, se suivent et s'entremêlent au cours du récit. Certaines m'ont plus marqué que d'autres, et j'ai pensé que le roman se faisait un peu long vers la fin, d'autant plus que Ken Follet partage avec Druon la mauvais manie de romancer l'histoire et de sortir des théories de derrière les fagots ne se fondant sur aucun fait établi pour créer l'intrigue principale et créer du suspens.

Ces remarques étant faites, je ne peux que vous conseiller de lire ce chef d'oeuvre, son rapport qualité/prix est imbattable et si vous êtes un amateur d'histoire, il ravira vos sens !

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