Napoléon

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Le 14 janvier 2021

 Après la lecture de ce deuxième tome consacré à Napoléon, je reste sous le choc. Depuis près de trois semaines, je côtoie chaque jour l’incroyable destinée de ce corse qui, parti de rien, un jour domina l’Europe. Le dépaysement est total, au fil des pages j’avais l’impression de voyager dans un monde parallèle : celui des films à grand spectacle où des armées s’affrontent, où des intrigues se noue et se dénoue dans les palais selon les caprices du hasard où selon la volonté de quelques fortes personnalités. Et pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, tous ces personnages, qui semblent tout droit sortis de l’imagination d’un écrivain génial, ont réellement existé et ces évènements terribles ont bien eu lieu dans un passé qui n’est pas si lointain. La magie s’est opérée grâce au talent de narrateur d’André Castelot. Ma bibliothèque, constituée au fil des ans de nombreux ouvrages d’histoires, regorge de livres sur le consulat et l’Empire que je n’avais abordé que superficiellement. Je me réjouis d’avoir encore de nombreuses heures à passer en compagnie de tous les protagonistes importants de cette période. Ma prochaine lecture sera sans doute la biographie qu’André Castelot a consacrée à Fouché, ministre de la Police sous le Directoire, le Consulat et l’Empire et dont le nom revient souvent sous la plume de l'historien lorsqu’il nous parle de l’épopée napoléonienne. Je recommande à tous les deux tomes que j’ai eu le plaisir de lire dans l'agréable reliure en cuir vert des éditions Perrin. Il s'agit sans doute d'une des plus complètes et des plus passionnantes études sur Napoléon Bonaparte.

 J’ai trouvé le ton de ce livre assez équilibré, l’auteur ne cherche pas à peindre Napoléon sous les traits d’un héros grec, il nous le montre tel qu’il était, avec ses qualités et ses défauts. Napoléon était un organisateur de génie, mais son action était entravée par un goût prononcé pour la guerre, il a fait inutilement couler beaucoup de sang soit pour satisfaire ses ambitions soit par orgueil. Mais on est aussi touché par sa générosité envers ses proches, par les sentiments sincères qu’il éprouvait pour ses épouses successives et l’amour qu’il portait à son fils. Sa fin tragique, isolé sur un rocher au milieu de l’atlantique, malade et abandonné par tous ajoute à sa légende. Tout ceci est bien transcrit avec force et sensibilité par André Castelot dans un récit qui permet à chacun de se faire une opinion sur le personnage.

 Si, de mon point de vue, le bilan du Premier Empire s’avère plutôt négatif pour la France, il faut admettre que la légende créée par la vie tumultueuse de Napoléon Bonaparte n’est pas près de s’éteindre et qu'elle passionnera encore des générations d'historiens.

Bibliographie :

– « Napoléon », André Castelot, Librairie Académique Perrin (1968) 994 pages.

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