Nez-de-cuir

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3 janvier 2020

 C'est un ami passionné par la vie de marin et les bateaux qui m'a parlé de Jean de La Varende, écrivain peu connu, pour lequel toutefois, une page est consacrée dans le Lagarde et Michard du XXe siècle. Cet auteur est doté d'une riche personnalité et doué de nombreux talents. Fils et petit-fils d'officiers de marine, il sera profondément déçu de ne pouvoir réaliser une carrière de marin à cause d'une santé fragile. Après son baccalauréat, il entre à l'École des Beaux-Arts de Paris. Cette formation lui permettra de mettre à jour sa nature créative et son sens artistique. Doué d'un réel talent de peintre, il réalisera de très belles œuvres notamment le portrait de son grand-père. Habile artisan et fin connaisseur des choses de la marine, il réalisera aussi des maquettes de bateaux et constituera une grande collection composée de plus de 2000 éléments. Cette collection est encore partiellement visible aujourd'hui dans la demeure familiale au château de Bonneville à Chamblac dans l'Eure. Il s'est mis tardivement à l'écriture et publia, après de nombreux refus d'éditeur, une vingtaine de romans, une dizaine de biographies (dont une sur un autre Normand Guy de Maupassant) ainsi que des centaines de nouvelles. L'un de ses romans le plus connus est publié en 1936, il s'agit de "Nez-de-cuir, gentilhomme d'amour". Ce livre, qui fera l'objet de plusieurs adaptations au cinéma, est inspiré par la vie de son grand-oncle gravement blessé en 1814 à la Bataille de Reims dans les troupes de Napoléon. Jean de La Varende, chrétien, fervent monarchiste nostalgique de l'Ancien Régime, était attaché aux traditions et vivait dans une sorte de nostalgie des temps anciens. Cela se ressent dans sa manière d'écrire et dans le choix de ses thèmes. Ceux qui l'on connu appréciait sa chaleur humaine et son ironie souriante.

 Ce tableau ainsi présenté ne peut qu'inciter à découvrir son œuvre, c'est ce que j'ai tenté de faire en lisant "Nez-de-cuir". Hélas, a part les premiers chapitres qui témoignent d'un réel talent d'écriture au service d'un univers à la Dumas, je suis bien obligé d'avouer que l'histoire est devenue ennuyeuse et j'ai finalement fermé ce livre après avoir lu une centaine de page. Le style est trop désuet et l'intrigue insuffisante, il s'agit plus de souvenirs et d'anecdotes que d'une réelle intrigue construite. Mais je comprends que cette œuvre ai pu rencontrer, en son temps, un grand succès car elle est écrite par un authentique écrivain au souffle épique. Je reste donc ouvert pour une autre lecture de cet auteur qui présente par son parcours de vie une originalité certaine.

Bibliographie :

Nez de cuir- Jean de la varende Editions GP, 1963. 255 p. - 15 x 21 cm - Reliure toile, illustrations couleur de Jacques Pecnard

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