Elucubration d'une citoyenne du monde

3 minutes de lecture

Avant propos 1 : J'ai accepté ce défi car je trouvais le concept super sympa, et je suis toujours à la recherche de moyen de m'améliorer.

Avant propos 2 : Je suis auteur débutant, et je n'ai pas la plume aussi brillante que les auteurs des précédants chapitres. Je m'excuse donc par avance pour la baisse de qualité.

Avant propos 3 : J'ai trouvé l'exercice vraiment compliqué, mais également extrêmement enrichissant.

Avant propos 4 : Je suis dans le train pour rentrer à Paris (saleté de confinement), et je n'aurais pas le temps de me relire avant dimanche, c'est donc une version premier jet de premier jet que vous avez ici.

Dans sa chambre d'hôtel de Brasilia, Stella chancelait dans ses convictions les plus profondes. Il était temps pour elle de faire le point. D'un côté, un peuple heureux avec un dictateur qu'ils n'avaient pas choisi, et de l'autre, un peuple malheureux avec un président élu.

Elle avait été élevé en chérissant la démocratie. Les habitants d'un pays devaient avoir le choix de leurs dirigeants, cela allait de soit. Elle ne concevait pas le monde autrement. Churchill disait « La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes ». Un homme aussi brillant que lui ne pouvait pas avoir tort sur un sujet qu'il connaissait aussi bien. Nos ancêtres s'étaient battus et beaucoup étaient morts pour que nous puissions vivre libres et égaux.

Mais les vérités d'un jour étaient-t-elles les vérités de demain ? Churchill prononça sa citation au début du vingtième siècle. Dans un monde en perpétuel évolution, où notre façon de vivre n'avait plus rien à voir avec celle d'antan, pouvions-nous affirmer sans ciller que nous avions raison et que le dictateur se trompait ? 

Stella doutait, le capitalisme avait-t-il rebattu les cartes de la géopolitique de notre société ? Quid de l'écologie, de l'intelligence artificielle, des ordinateurs quantiques ? Ces sujets devaient-ils également être pris en compte ?

Son visage s'illumina, elle avait trouvé ce qu'elle était venue chercher. Un vrai sujet de journalisme. Elle ne voulait pas affirmer que la démocratie était désuète et vouée à l'échec. Elle pensait cependant qu'il était nécéssaire et sain d'avoir une réflexion approfondie sur le sujet.

Prise dans un tourbillon d'inspiration, elle ouvrit son ordinateur, et commença à rédiger un brouillon des aventures de ces dernières semaines, saupoudré de ses interrogations légitimes. Ses doigts dansaient saur le clavier tel ceux du pianiste sur son instrument. Jamais elle n'avait ressenti autant de passion lors de l'écriture d'un texte.

Après quelques heures de rédaction intense, sans même prendre le temps de se relire, Stella envoya son brouillon à son chef, Monsieur Xai. Elle avait intitulé son texte « Elucubration d'une citoyenne du monde ». Elle avait toujours adoré le mot "Elucubration". Pas autant que "Pimprenelle" ou "Esperluette", mais c'était quand même plus facile à placer dans une rédaction. Elle pensait également que ce terme apporterait une touche de légèreté à un sujet aussi sensible. 

Satisfaite, Stella se servit un verre de Cachaça, but quelques gorgées et toussa. Elle n'aimait pas beaucoup l'alcool mais s'obligeait à tester les spécialités des différents pays dans lesquels elle voyageait. Elle décida ensuite d'aller prendre une douche bien chaude. Celle-ci fut finalement tiède, mais n'en resta pas moins revigorante.

Elle chercha sur internet l'adresse d'un bon restaurant Brésilien pour dîner. Alors qu'elle comparait les différents avis des anciens clients, elle reçut un mail de Monsieur Xai :

« Stella,

J'ai bien reçu votre brouillon, et je suis extrêmement déçu par votre attitude. Nous ne pouvons pas nous permettre d'accepter ce texte. Reprenez-vous en main, et choisissez mieux les sujets que vous voulez aborder.

Je ferme les yeux pour cette fois, mais que cela ne se reproduise plus, auquel cas, je serais dans l'obligation de vous demander de rentrer en France.

Bien à vous.

Monsieur Xai »

Stella était abasourdie. Cette réponse lui coupa l'envie de manger. Elle ferma son ordinateur et pleura à chaudes larmes. Elle ne comprenait pas pourquoi son texte avait eu cet effet sur son patron. Peut-être que les gens n'étaient pas prêts à remettre en question leur mode de vie. Peut-être que l'évocation de certains thèmes leur faisait peur. 

Elle resta de longues minutes en pleine introspection, puis reprit de l'aplomb.

Stella connaissait maintenant la censure, mais cela ne l'arrêterai pas. Elle décida de continuer sa quête de vérité, et elle savait maintenant où elle devait aller pour obtenir des réponses à ses questions.

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