Chapitre 13

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AVERTISSEMENT : LE CONTENU DE CE CHAPITRE PEUT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES LECTEURS


La lumière de la lune et les milliers d’étoiles éparpillées dans le ciel apportait à la nuit cet aspect magique et rassurant. Il était alors facile de rester debout, au milieu de la rue, les yeux perdus dans l’espace. On se sentait moins seul que dans une rue bondée, entouré de corps transpirants et pressés. Mais il est d’autres nuits, plus angoissantes, étouffantes, qui diffusent une atmosphère menaçante.

La maison était plongée dans le noir, un silence inquiétant y prenait place, uniquement rompu par les craquements du bâtiment. Une porte s’ouvrit et une ombre traversa le couloir avant de pénétrer dans la chambre d’Avril. Celle-ci dormait d’un sommeil léger et se réveilla en sentant les draps se soulever.

Un corps nu et poisseux se colla au sien. Il la déshabilla de Ses mains moites et caressa ses seins, les comprimant entre Ses doigts avant de lui écarter les cuisses de force pour la pénétrer brutalement. Il força le bout de peau rabougri qui Lui servait de sexe à entrer dans ce corps délicat. Se retenant de crier, Avril garda les yeux rivés au plafond. Elle sentait cette chose bouger en elle, Sa chose, vivante et envahissante, comme un serpent venimeux qui la tuait à petit feu.

Honteuse, Avril tourna la tête vers la porte, essayant d’oublier ce corps qui l’écrasait et la tuait de l’intérieur. C’est là qu’elle vit qu’Il n’avait pas refermé la porte, contrairement à Son habitude. Au bout du couloir, la fenêtre de la cuisine laissait entrer la lumière d’un lampadaire, permettant à Avril de distinguer les ombres de la maison. Mais une seule attira son regard. Dans l’entrebâillement de la porte se tenait une silhouette, bien trop grande pour être celle de Ronan. Isabelle les observait en silence.

Effrayée, Avril leva les yeux vers ce qui devait être son visage mais ne parvint pas distinguer son regard. Elle tenta de se débattre, repoussant son beau-père. Obnubilé par Son plaisir, Il n’avait pas remarqué que Sa femme se tenait à quelques mètres de Lui et Le regardait tandis qu’Il violait sa fille.

— Arrête, supplia Avril en Le repoussant.

Il s’affaissa un peu plus sur elle et renforça Ses mouvements. Avril tenta de se dégager, allant jusqu’à Le frapper, mais ses tentatives étaient vaines, elle ne faisait pas le poids, n'était pas assez forte. Il plaqua un oreiller sur le visage de la jeune fille afin d'étouffer ses cris de douleurs, la privant d'oxygène tandis que la brutalité de Ses gestes la déchirait de l'intérieur.

Il finit par relâcher Sa prise après avoir émis un râle de plaisir. Avril aspira alors de grandes bouffées d'air, reprenant son souffle, le visage humide de larmes. Elle tourna les yeux vers la porte, cherchant sa mère du regard, prête à lui prendre la main pour partir loin d’ici. Loin de Lui.

Son cœur se brisa et des larmes coulèrent de plus belle sur ses joues.

Isabelle avait fait demi-tour et était retournée dans sa chambre, en silence, comme un fantôme.

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