chapitre 26 Réflexions parisiennes Par Bibigne

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chapitre 26 Réflexions parisiennes Par Bibigne

Avant-propos :


J’avoue que j’ai trouvé cet exercice un peu compliqué, moi qui ai tendance à partir dans tous les sens. J’ai pris plaisir à tenter de rester dans la ligne. J’avoue aussi que le sujet était un peu trop « prise de tête » pour moi. Vous trouverez sans doute que mon texte est plus léger : moi, je n’apprécie pas l’humanité dans sa globalité… On est trop crétins pour cette planète ! Et on veut aller sur Mars pour créer une deuxième poubelle ? On n’est pas capables de voir avec tous ces trucs climatiques et cette pandémie, qu’on a peut-être une deuxième chance.

Si je suis hors sujet, j’espère que vous ne m’en voudrez pas de gâcher ce projet qui nous permet de présenter aux autres une vision plus ou moins optimiste (ou pessimiste, question de point de vue).


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Stella était assise à un bureau, avec vue sur la Ville au 7e étage. Elle s’était retrouvée à Paris, suite à un problème de codification du QRCODE de sa valise. Les lois changent en permanence et elle n’avait pas compris que ce CODE simplifiait les billets…

Elle avait trouvé une place dans un immeuble de coworking pour pouvoir rédiger son prochain article. Elle se demandait si M. XAI allait encore la censurer. Pourquoi ne pas raconter son séjour dans La Plus Belle Ville Du Monde, où elle avait atterri ? Bien entendu, elle ne dirait pas qu’il s’agissait d’une erreur administrative. Pour qui passerait-elle ?

Puisque l’honnêteté ne marchait pas, autant raconter des futilités sur les Parisiennes et les Parisiens. On ne risque pas de se faire taper sur les doigts à raconter que les pigeons sont nombreux, qu’ils ne portent pas de masques et qu’ils sont libres d’aller où ils veulent, du moment qu’ils respectent ce qui n’est pas interdit.

Un pigeon a le droit de consommer, d’utiliser ses ailes pour se déplacer. Un pigeon est la chance de l’humanité : dans ces crottes il transporte des graines… Elle soupire que les hommes devraient imiter les pigeons : ils ont tout envahis et défèquent même sur la statue de Richelieu en face de la Sorbonne.

Elle repense à Tonnerre. Est-elle venue à Paris ? A-t-elle pu voir ce qu’il y a de plus beau dans l’Humanité ? Est-elle allée à l’Opéra Bastille pour assister à le 9e de Beethoven ? A-t-elle assisté à une représentation du Roi Lear au Globe, en Angleterre ? Un grand connaisseur de l’âme humaine, ce William Shakespeare, il serait traumatisé par ce que l’homme est devenu en quelques siècles. Si avide, si cruel, si dominateur, sans aucune autre pensée que la course au pognon !

Cette race si étrange, capable du meilleur (réalisation de grandes constructions depuis ses débuts jusques à quand ?) et du pire (l’esclavage pour la réalisation de ces mêmes bâtiments, guerres sans fin pour accroître de la surface, depuis que l’homme a compris qu’avec un bâton, il pouvait tuer son « frère » ) pouvait-elle continuer à saccager le monde dans lequel elle vivait ?

Elle était effondrée de sa découverte. Avoir parcouru une bonne partie du monde pour comprendre l’humanité et découvrir à Paris que le peuple auquel elle appartenait était une offense aux dieux divers et variés ! Quelle perte de temps et d’argent !

Mais après tout, tous ses frais étaient pris en charge par le Journal. Elle était tellement plongée dans ses pensées qu’elle ne vit pas une dame s’installer et brancher son ordinateur portable.

- Bonjour, Vous travaillez pour quelle entreprise ? Je ne vous avais encore jamais vue.

- J’ai pris votre place, je suis désolée. On m’a dit que je pouvais m’installer où je le souhaitais… Pour répondre à votre question, je travaille dans un journal, je fais le tour du monde à la recherche des Couleurs de l’Humanité.

- Vous avez essayé leur journal ? Place du Colonel Fabien ?

- Cette Humanité ? Non, je cherche la vraie, celle qui vit, qui marche, qui consume et consomme ; celle qui se rebiffe…

- Oui. À Paris on a ça ! C’est la France : on râle contre le gouvernement, mais on ne va pas voter…

- Pourquoi ?

- Vous savez, quand vous dites NON à un référendum et que le gouvernement fait voter quand même ce qu’il a décidé, vous comprenez vite que c’était imposé mais que « le peuple , bah c’est quoi ? On s’assoit dessus ! »

- A ce point ?

Stella était dépassée par les informations murmurées par la Française.

- Oui. Le peuple n’est plus écouté ! Le profit est au-dessus du peuple. Et le peuple est une fraction de l’humanité...

- Vous pensez qu’on devrait moins consommer ? demanda Stella un peu déstabilisée.

- Moins, peut-être pas, autrement, certainement… Consommer local, français et accepter de payer un peu plus cher les produits français pour que tous, nous ayons une possibilité de nous en sortir, de partager le gâteau. Ce n’est pas très normal de faire venir du bout du monde des produits qui poussent dans notre beau pays. Cette importation met nos paysans sur la paille. Ils ont perdu le sens de leur vie. Ils en crèvent...au sens propre. Mais je vous embête avec ce raisonnement d’un autre temps.

- Non… je commence à comprendre que tous les humains ne sont pas pour le profit à outrance… On peut vivre heureux sans consommer des objets qui ne nous sont pas utiles. Les acheter simplement pour les acheter pour taper sur un ordinateur… c’est étrange.

- Vous devriez aller visiter un peu la France, les champions de la contestation toutes catégories confondues. Les viticulteurs vous feront visiter leurs caves, les paysans vous montreront leur terroir, vous verrez autre chose que le langage officiel.

- Vous savez, j’ai beaucoup appris, et matière à réfléchir… Je vais continuer mon voyage… Je vous remercie de notre petite discussion bien agréable.

La matinée avait passé à une vitesse folle ! Elle voulait revoir la Tour Eiffel puis elle reprendrait sa valise pour rejoindre l’aéroport… Elle avait fait changer son billet pour une autre destination.

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