Chapitre 7 - Test

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Il est midi quand retentit mon nom. La salle est déjà presque complètement désertée. Les plus vieux passent en dernier et, assez curieusement, je ne suis pas le dernier.
Je me lève pour que le maître de salle me voie et m’avance vers le cercle. Chaque pas accélère mon cœur. Peut-être suis-je très bon, peut-être suis-je banal voir mauvais. J’appréhende tout en étant excité.
Arrivé au centre du cercle, je m’assois et le test commence. Je mets près d’une minute trente à réussir à me calmer et à entrer dans une transe profonde. Les minutes passent, le maître de salle n’arrête pas la séance. Que se passe-t-il ? Aucune pierre ne bouge ? J’aimerais ouvrir les yeux, mais mon intuition me pousse à respecter l’avis du maître de salle. L’inquiétude me gagne, je serre mes poings posés au sol de part et d’autre de mon corps. Qu’en est-il de mes rêves si je ne peux même pas passer ce test ? Une larme se forme au coin de mon œil, elle s’apprête à rouler le long ma joue, quand mes perceptions en éveil détectent une sensation nouvelle, d’abord infime, puis de plus en plus forte. Je me détends, relâche mes poings. Il se passe quelque chose.

À mesure que la sensation s’amplifie, le bruit de l’auditoire transperce ma transe, une sorte de brouhaha duquel je ne distingue aucun mot.
Je me concentre de nouveau vers la sensation. Elle est si proche, presque palpable.
Je sursaute. Quelque chose vient de rouler dans ma main gauche. Une pierre assurément.
Une voix résonne : « Ouvrez les yeux, jeune Apte ». Je m’exécuter avec hâte, pour finalement scruter ma main gauche tenant une jolie pierre d’un bleu palpitant, Air. La pierre flottille joyeusement dans le creux de ma paume.
Ravi, je cherche des yeux d’autres pierres. Elles sont toutes bien immobile à leur emplacement respectif. Curieux, mes yeux se perdent sur la foule. Tous me fixent d’un air béat.

« Nous serons ravis de te voir au concours en 3292, jeune homme. Tu peux disposer » sonne la voix crispée et ferme du maître de salle.

J’obtempère, me relève et m’éloigne. Je suppose qu’il va falloir que je questionne Vīian pour qu’on m’explique cette scène singulière.

« Mielle Altār, c’est à vous ! »

Une jeune fille se relève juste devant moi dans la hâte et je manque la bousculer. Elle s’excuse rapidement puis se hâte vers le cercle.
C’est la fille de la bibliothèque. Je la reconnais. Que fait elle ici, elle n’a pas 6 ans et c’est une Érudit.
Un Vīian ravi de me voir, agite légèrement sa main.

« Eh bien, si je m’attendais à ça ! Tu m’impressionnes gamin ! » me félicite-t-il. « Allez, allons manger, nous avons beaucoup de choses à discuter.
— Attendez, je souhaiterais regarder ce passage. Pourquoi cette noble passe-t-elle le test aujourd’hui ? » m’enquis-je.
« Ah, miss Mielle. Effectivement, c’est une Érudit. Elle a certainement déjà dû passer un test, il y a deux ans. Si son maître a décider de lui refaire passer un test à ses huit ans, c’est certainement que la première fois n’a pas été suffisamment révélatrice. C’est rarement le cas, mais parfois les jeunes enfants possèdent une Aptitude un peu trop brute à six ans, qui s’affine ensuite pendant l’apprentissage. Afin de confirmer leurs soupçons, les maîtres d’Érudit leur font toujours repasser un test. Ne me regarde pas avec ces yeux-là ! Tu vas certainement avoir un exemple dans quelques minutes. » piaffa le bonhomme.

En effet, miss Altār a commencé son examen et déjà son aura envahi la salle. Deux pierres roulent vers la fille, près, très près. Elles se stoppent net à un mètre cinquante. Chaud et Froid. Deux pierres qui n’ont pas bougé de la matinée.

« Intéressant. Je peux facilement supposer que son premier résultat, il y a deux ans, devait être Feu et Glace. Il n’est pas rare, dans des cas comme ceux-là, que le premier test révèle des Aptitudes primaires, Feu et Glace, qui ensuite se spécialisent en Aptitude secondaire, Chaud et Froid, voire tertiaire. » explique Vīian « Maintenant allons manger, je suis sûr que tu t’interroges encore sur plein de choses »

Effectivement, j’ai mille questions.

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