Chapitre 46

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Une fois arrivé, c'est mon père lui même qui vient ouvrir.

Ok.

Journée de merde.

Il regarde étonné, les deux policiers. Une fois que tout le monde s'est serré la main et a appris des nouvelles de tous les fils et toutes les femmes possible, mon père demande :

-Qu'est ce qu'il a fait ?

Le gros bonhomme répond en regardant son carnet :

-Il roulait largement au dessus de la vitesse autorisé. On l'a choppé un peu après le boulevard de Clinton South.

Mon père répète, les yeux écarquillés :

-Clinton South ?

Je détourne le regard, embarrassé. Putain il doit penser quoi de moi maintenant ??

Mes yeux se posent plus loin. Derrière mon père, près des escaliers, Jason pouffe rire en faisant de grands gestes. Laisse moi deviner...tu as déjà fait pire que de te faire escorter par la police, un vendredi soir, alors que tu passais par le boulevard des prostitués ?

Mais je reviens à la conversation : on me laisse partir si j'ai bien compris. Mon père me dit d'un ton froid :

-Damian, va mettre ta moto au garage on doit parler.

Ah... Le deuxième policier dit d'un ton rassurant :

-M.Wayne, ne soyez pas trop dur avec lui. A son âge, c'est normal de faire des bêtises.

Mais mon père ne dit rien. Il continue de me foudroyer du regard jusqu'à ce que je sorte de son champ de vision. Putain il va me tuer... Je laisse ma moto et monte les quelques marches qui mènent au rez de chaussez. Peut être que si je monte directe dans ma chambre de façon discrète il ne...

-DAMIAN ! AU SALON, TOUT DE SUITE.

Bon bah non alors... J'entre dans la grande pièce à vivre et m'assoie sur la canapé, en face de mon père qui est enfoncé dans son fauteuil. Il a l'air furieux. Ses bras sur-musclés sont croisés, et ses yeux de glace me figent. Alfred se tient debout derrière lui. Je devrais pas me faire tuer si il est là... Mon père commence de sa voix roque :

-Alors ? Que faisais tu sur cette route, à rouler si vite ? C'est loin de ton lieu de travail, je me trompe ?

Je détourne les yeux avec ma tête des mauvais jour. Mais mon père insiste :

-Damian, tu me répond quand je te parle !

Je soupire bruyamment et m'affale sur le dossier. Je balance sans réfléchir :

-Rien je me baladais...

-Dans CE quartier de Gotham, tu ne faisais que te promener ??

-Oui.

-Tu sais ce qu'il y a là bas, n'est ce pas ?

-Oui.

-Et tu vas me dire, qu'après tous tes caprices d'enfant, après la façon dont tu as parlé à ton frère, l'état de ta chambre, la perte de Jon, tu es devenu bien sage et tu n'as pas cherché à faire des conneries ?

-Oui, je vais bien et je ne fais rien de mal.

-Bizarrement je ne te crois pas...

-Bah me crois pas.

Mon père décroise ses bras et s'avance un peu sur son trône. Il demande plus calmement :

-Tu es sûr que tu n'as pas besoin de parler ?

Je serre la mâchoire. Tu crois vraiment que je vais te parler de mes problèmes ?? Il rajoute en regardant derrière moi :

-On s'inquiète tous pour toi.

Je ne tourne pas la tête. Je sais que c'est Dick qui se trouve derrière moi.

Alors il est revenu...bordel. Je serre les lèvres. Je sens mes yeux commencer à me brûler. Il m'a tellement manqué.
Je soupire :

-Faut pas.

Mais mon frère nous rejoint trop silencieusement. Il s'assoie à côté de moi, le visage fermé.
Dick... Si tu savais comme je m'en veux. J'aimerais tellement me lever et me jeter dans tes bras protecteurs. Ça fait trop longtemps que j'en ai besoin !

Mais Dick ne me regarde plus comme un petit frère à protéger...

C'est trop tard pour ça?

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