Chapitre 35

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Sikheõ comment tu as pu ?

Comment tu as pu autant profiter de son innocence. De son amour pour moi.

Tu n'avais pas le droit. Et crois moi je vais te le faire regretter !!

Je fais demi-tour et sort de la chambre. Tout le monde est encore là.
Maintenant il y a même Alfred et papa.

Mais je les ignore et passe dans la petite foule pour me dirige vers Sikheõ. Dès qu'il me voit, il sourit nerveusement et m'appelle avec sa voix de débile :

-Damii ! Dis leur que je ferais jamais de mal à notre petit Jon ! Hein ??

Je me rue sur lui et lui assène un bon coups de poings avant de lui chopper le col. Le temps que lui et ma famille réagissent, je lui hurle dessus avec toute ma rage :

-POUR QUI TE TU PRENDS ?! T'AVAIS PAS LE DROIT DE FAIRE ÇA !!

-D-Damian...

-PERSONNE A LE DROIT DE LE TOUCHER ! PERSONNE ! ET SURTOUT PAS UN FILS DE PUTE COMME TOI !!

Je le frappe de nouveau. J'ai tellement de haine en moi que je me lâche et frappe de toute mes forces !

Il n'avait pas le droit ! Comment il a pu lui faire du mal ?! Le toucher ?! Le faire pleurer ?! Lui enlever son innocence ?! Il avait pas le droit ! Il avait pas le droit !

On touche pas à Jon !

PAS A LUI !!

Mon père me tire en arrière pendant que je tente d'envoyer encore mes pieds sur le visage de cet abrutit ! Je hurle comme un malade pendant que mon père m'éloigne :

-BARRE TOI !! SI JE TE REVOIS JE TE TUE !! T'AS COMPRIS ?! JE T'ÉGORGE !!

Tout le monde me crient de me calmer. Mon père me donne à Dick et s'avance vers Sikheõ.
Mes bras et mes poings restent contractés. Ma respiration est en suspend. J'ai envie de tout casser. Je veux tuer tout le monde.

Mais les bras chaud de mon grand frère m'enlacent. Il me parle tout bas en marchant. Alors je me laisse guider, les dents serrées.

-Damian, tout va bien. Il va partir tu vas voir. Il reviendra plus jamais.

Je crache en regardant mon père et Alfred inviter Sikheõ à s'en aller :

-Il faut plus jamais qu'il revienne à la maison !

-Il reviendra pas. Jon est en sécurité maintenant.

Il rajoute en m'ouvrant le porte :

-Va le rassurer, appelle moi si besoin ok ?

Je hoche la tête et le regarde fermer la porte.

Il a retrouvé son visage grave et fatigué. Je n'aime pas quand il est comme ça. On dirait qu'il a vécu 100 vies et qu'on ne lui donne aucun répits.

J'oublie lentement mon frère, et regarde cette fameuse porte, toujours close.
Machinalement, sans la moindre émotion je vais frapper à sa porte.

J'ai un trou béant dans la poitrine. Jon vient de se faire violer... Rien ne pourrai aller plus mal.

L'eau se coupe de nouveau. Pourquoi il l'a laisse autant couler ?
La poignée bouge d'un millimètre et j'entends enfin sa petite voix :

-C'est toi ?

-Oui...

-...

-Ouvre moi Jon.

-Je ne veux pas que tu me vois tout de suite. Je ne me suis pas...lavé.

-Mais alors c'est quoi toute cette eau que j'entends couler ?

-Je...je voulais prendre un bain...

-Je vois... Mais moi j'ai besoin de te voir.

Mon ami renifle bruyamment et éclate en sanglot :

-Moi aussi Damian !

Putain que c'est dur de ne pas péter un câble ! Je continue, en essayant de ne pas avoir la voix qui tremble :

-Alors ouvre moi s'il te plaît.

-J'ai peur !

-De quoi ?

-Je...je ne veux pas...j'ai honte.

J'essuie d'un coup de manche mes yeux mouillés et lui répond doucement :

-Il ne faut pas Jon. C'est moi, tu n'as pas à avoir peur. Laisse moi entrer s'il te plaît. J'ai besoin de voir que tu vas bien... S'il te plaît.

Un silence s'installe. Il réfléchi ? Qu'est ce qu'il fait? Ce silence m'effraie alors je l'appelle d'une voix forte :

-Jon ?

Mais le bruit du verrou qui claque fait repartir mon cœur. Il ouvre.

Jon, en peignoir, me laisse enfin rentrer. Je m'avance dans la pièce, sans le lâcher du regard. Il ferme la porte et s'approche, la tête baissée. Son visage est tordu par les pleurs. Ses paupières sont gonflées et son nez rose coule. Il pleure depuis combien de temps bon sang?

Les yeux toujours plein, je lui demande en faisant un pas vers lui :

-Jon, qu'est ce qui c'est passé ?

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