Chapitre 3

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Mon pauvre Alfred ouvre la porte à la pile électrique qui se rue dans ma chambre. Il cri en me sautant dessus :

-DAMIAAAN !

Boom. Un high Kick dans sa tête et j'envoie valdinguer le gamin avant qu'il me saute au cou. Jon s'assoie en se frottant la tempe. Il gémis en fronçant les sourcils :

-Tu m'as fait mal !

-M'en fou. Je t'ai déjà dis de pas faire ça.

Il souffle d'agacement et se relève.

Mais il retrouve très vite son sourire malin quand il se met à observer toute ma chambre. Moi je le regarde faire, enfin, je le surveille plutôt! J'ai pas vraiment envie qu'il se mette à fouiller partout !

Jon et moi nous nous connaissons littéralement depuis toujours.

Nos pères sont de très bons amis. Ils passent leur temps ensemble vu qu'il sont tous les deux militaires. Son « extraordinaire » père comme disent les médias, est l'exacte opposé du mien et pourtant ils s'entendent comme un vieux couple.

M.Kent, le super soldat, le héro flamboyant,...

Mon père lui n'a le droit à aucun de ces surnoms. Ni à des remerciements. Mais bon, je sais aussi que c'est son choix.

J'ai 3 ans de plus que Jon, et pourtant, comme avec tout le monde, je suis condamné à être plus petit en taille. Franchement...il me dépasse pas de beaucoup hein...? Mais cet idiot à cette capacité de tout le temps m'énerver, alors forcement j'ai cette impression qu'il me regarde de haut.

Jon glousse et s'avance vers moi. Qu'est ce qu'il me veut encore lui ? Il demande en plaçant ses bras dans son dos comme un enfant :

-On peut jouer à ta console ?

-Non. J'ai pas envie.

Sa voix monte d'un ton et il reprend :

-Steplaaaaiiit !

Ah mes oreilles ! C'est pas possible... Je lâche en m'allongeant sur mon lit :

-Fais ce que tu veux, moi chui crevé.

-Ok !

Mon invité s'active et allume la console. Il s'émerveille sur un truc, alors je relève la tête. Mais il cri seulement :

-Hahaa ! Il est vraiment énorme cet écran, je m'y ferait jamais !

Mouais. Je me rallonge sans répondre. De toute façon tout l'émerveille ce mec. Un débile.

Je tourne la tête vers lui. Qu'est ce qu'il fai? Il s'est mis en tailleur par terre et joue. Je commence à dire :

-Tu sais y a un fauteuil là b-...

Mais son cri me coupe :

-Oh ouais t'as overwatch! Énorme ! je vais pouvoir m'entraîner.

Ok. J'abandonne. Il est irrécupérable.

Comme moi avec le mien, il ressemble à son père : toujours plein de vie et désireux de faire plaisir aux autres. Moi mon père m'a plutôt légué l'ennuie de vivre...et la force physique. C'est pour ça que je le trouve fascinant Jon.

Pourquoi il est si heureux de vivre ?

Mais mes pensées s'arrêtent net. Son visage niait se tourne vers moi. Ses grands yeux aux couleur du ciel se plongent dans les miens. Merde, mais je fou quoi moi à le regarder ?? Je grogne en me tournant :

-Tu fais trop de bruit.

Je suis un idiot. A chaque fois il me voit quand je le fixe.
C'est pas ma faute, dans ma famille je vois rarement des gens comme lui. Des gens chaleureux par nature.

Dick est toujours le premier à blaguer tout ça, mais on sens toujours une profonde tristesse quand il se tait. Sûrement dû à tout ce qu'il a traverser. Jason est le mec bagarreur par excellence avec son histoire tragique et Tim est tellement sérieux... On est pas une joyeuse bande quoi.

Je crois que Jon pose sa manette. Je me tourne à peine et demande :

-Tu joue plus ?

Mais le jeune brun est déjà au dessus de moi. Il ne sourit plus. Non mais regardez moi cette tête de débile... Pourquoi il me regarde comme ça ? Mon cœur s'emballe mais je ne laisse rien paraître comme je sais si bien le faire. Il pose sa main sur mon front. Et pour une fois, je ne bouge pas. Son geste a été si naturel et doux que je suis resté immobile.

Moi qui ne supporte pas qu'on me touche...

Il demande d'une voix calme :

-Tu es un peu chaud, tu es malade ?

Je fronce les sourcils. Tu me nargue encore ? Lui, il n'est jamais tombé malade. Non mais sérieux ! Je crois même qu'à sa naissance il n'a pas pleuré. Il a gazouillé dans l'oreille de sa mère !

Monsieur parfait...pff.

Je repousse sa main d'un geste rapide et répond :

-Non, je vais bien.

Je me remet sur le flan et fait mine de fermer les yeux. Mais un truc chaud court sur mon corps. Du coin de l'œil je le vois tirer la couette sur moi. Il me couvre complètement, sans un mot. Je le laisse faire.

Les gestes spontanément gentil sont rare dans ma vie. Je crois bien que c'est le seul que je laisse autant m'approcher.



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