Chapitre 1

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Je suis allongé dans mon lit depuis de longues heures. Les yeux grand ouvert. Ma chambre est plongée dans la pénombre. Je regarde le couloir éteins depuis mon long rectangle de matelas.

Si il passe, je le verrai.

Mes yeux se posent rapidement sur le cadran de mon réveil. Il est 5h34 du matin. Hier soir, il est rentré à 6h04.

Quelle heure sera t-il cette fois, quand je verrai sa grande ombre glisser dans la nuit?

Celle du chevalier noir.

On le surnomme ainsi dans son escouade. C'est un grand combattant. Un militaire hors pair. Mais son statut ne lui permet pas de recevoir toute la reconnaissance qu'il mérite. C'est un héros de l'ombre. Le jour de sa mort, rien ne sera écrit sur sa tombe. Personne ne saura où il aura été enterré. Aucun de ses exploits ne sera connus. Il sombrera dans l'anonymat. Une peret qui ne touchera que sa famille proche.

Mais moi, son plus jeune fils, je me souviendrais de lui. Et je pourrais dire fièrement que mon père mérite de reposer en paix à présent. Il le mérite, après tout ce qu'il a traversé... Comme ce fameux soir, où ses parents ont étaient assassinés devant lui. Ironiquement, même en temps que soldat, il n'a jamais tué personne. Sa vengeance, il l'a transformé en force, et fait à présent le bien.

Je tends l'oreille.

Il y a eu un coup de vent étrange.

Ma fenêtre est fermée, mais il y a eu un déplacement d'air. Il est passé devant ma chambre.

Je me tourne dos à la porte, satisfait.

Ce soir encore, je m'endormirais sans un « bonne nuit » et ça me va. Il n'a pas le temps pour mes états d'âmes. Sauve le monde père, ne t'occupe pas de moi.

Mais qui s'amuse à me secouer comme ça ?! J'ouvre les yeux en aboyant sauvagement :

-Hé! Qui fait ça ?!

Mon frère Dick explose de rire et se redresse :

-Hahahaa ! Mais qu'est ce qui peut te mettre si en colère dès le matin ??

J'écarquille les yeux. Ça va faire presque cinq mois que je n'ai pas vu mon grand frère. Il continue en s'asseyant près de moi :

-T'as pas changé hein...ma petite teigne.

Dick fait presque la taille de notre père. Il est musclé mais gracieux comme un gymnaste. Il a aussi cette manie de garde précieusement une raie qui sépare en deux parties ses cheveux noirs corbeaux. Il me secoue les miens. Mai sje m'empresse de virer sa main et me lève pour m'habiller sans un mot. J'ai aucunes envies de jouer.

C'est de famille les absences prolongées. Mais surtout, ce qui m'énerve, c'est que ça ne semble toucher que moi ! Bien sûr, je fais tout pour ne rien laissé paraître. Mais Dick me connaît mieux que personne. Mon père absent, c'est lui qui m'a pratiquement élevé quand ma mère m'a abandonné.

Ma mère? Elle était du genre à fleur de peau, à hurler au moindre problèmes. C'est une bagareuse. Elle ne se laisse jamais faire. Elle rentrait tous les soirs pleine de bleus et de blessures.

« Y en a un qui a voulus me prendre mon sac ! Je lui ai défoncé le crâne moi. ».

Je vous jure. Une folle.

Elle a était élevé par son père, qui lui a appris à se battre dès son plus jeune âge. Mais pas juste de la boxe hein. Il lui a appris des tas d'arts martiaux, a manier des armes blanches et des armes à feu,... Du coup elle a reporté tout ça sur moi. Avec les entraînements que j'ai subit avec ma mère et mon grand-père, mon frère et mon père qui veut que je suive sa voie, je suis sûrement devenue un des gosses les plus fort de mon âge. Je suis capable de tenir tête très facilement à mon grand-frère. Pour info il a 29 ans et moi 14.

Dick se lève et viens pouffer près de mon oreille :

-T'arrête de faire la tête toi ?

Je grogne en laçant mes bottes :

-Lâche moi.

Mais sa dernière phrase éveille quelque chose en moi :

-Tu veux pas faire un tour en moto avec ton grand frère d'amour alors...

La moto. Voilà un truc qui fait palpiter mon coeur.

Je rêve que mon père me laisse conduire la mienne depuis que je l'ai eu. Il me l'a offerte pour mes 10 ans en me disant que quand je serais près à la manier, je pourrais voler de mes propres ailes...comme mes frères.

Mais bon. On m'a élevé comme un enfant soldat. Vous croyez vraiment que ça m'empêche de la prendre de temps en temps... Je crois que mon père n'y a vu qu edu feu jusqu'à présent d'ailleurs.

Une fois près, je me précipite hors de la chambre et me met à courir. Mon pauvre Dick, peine à me rattraper ! Hahaa je suis trop rapide que voulez-vous ? Mes adversaires ont toujours beaucoup de mal à suivre mes gestes !

Je me rue dehors en manquant de bousculer notre majeur d'homme qui s'apprêtait à sortir, sûrement pour s'occuper du jardin principal. Je m'arrête sur le porche, car il m'a parlé. Je demande, pendant que Dick freine juste à temps pour ne pas me foncer dessus :

-Oui, Alfred ?

-Jeune maître, dois-je informé votre père de votre petite balade ?

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