Le connétable

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Avec sa compagnie, Krasny combattit sur tous les fronts de la guerre, et se lia d'amitié avec Claus Glaubitz, jusqu'à ce que celui-ci périsse lors d'une bataille contre le leader de la ligue des parfaits, Reinhart Von Moltke. Cortes de Carrambez fut alors nommé connétable par le Kaiser Wilhelm.
Le Cid lança un défi à Krasny, pariant son titre de connétable sur le fait qu'il serait capable de faire tomber la forteresse de Gheistschloss plus vite que Krasny n'en ferait de Heiligschloss. Krasny accepta le pari, et mena ses corbeaux de sang à Heiligschloss. Le fort était tenu par le jeune marquis Heinrich Von Moltke, petit frère de de Reinhart Von Moltke. Il avait la réputation d'être aussi brave que bel homme, et son charisme n'avait d'égal que sa soif de renommée. Aussi il jura sur sa vie que le fort ne tomberait pas tant qu'il respirerait.
Krasny se présenta devant Heiligschloss, mais contre toute attente, il déposa les armes et demanda une entrevue avec Heinrich Von Moltke. Lorsqu'ils se rencontrèrent, Krasny lui proposa de s'allier pour éliminer Cortes de Carrambez. Bien que réticent à l'idée d'accorder sa confiance à quelqu'un qui avait déjà trahi deux fois ses alliés, le jeune marquis ne pût résister à la tentation de devenir celui qui vaincrait le Cid. Ils se mirent donc d'accord. Krasny signa un contrat attestant que les corbeaux de sang se rangeaient du côté des parfaits, et ils se mirent tous deux en route vers Gheistschloss.

Gheischloss était un fort réputé inexpugnable. Ses remparts étaient hérissés de pointes censées décourager l'approche des tours de siège. Des canons et des trébuchets se hérissaient en une véritable forêt sur ses créneaux. Lorsque Cortes arriva, il jaugea la forteresse d'un rapide coup d'œil.
Le roi de Carrambez était un mercenaire si redouté que sa seule présence faisait frémir les défenseurs. Ses hommes lui vouaient une admiration telle qu'ils lui restaient fidèles et ne pillaient jamais les villages où ils passaient alors même qu'il ne leur avait pas versé leur solde depuis plus d'un an. Les hommes du Cid avancèrent avec une discipline impressionnante, et se postèrent tout autour des murailles. Un négociateur se rendit à cheval devant les portes pour réclamer la reddition du fort, mais Reinhart Von Moltke qui menait les défenseurs, ordonna à ses arquebusiers d'abattre le négociateur.
Ce coup de feu marqua le début de la bataille. Cortes retourna alors son sablier avant d'ordonner les salves d'artillerie. Un tonnerre de feu et de fer s'abattit sur les remparts, pulvérisant les créneaux et faisant s'effondrer les positions des défenseurs, neutralisant d'un coup l'artillerie adverse. Une partie du fort s'effondra. Les soldats furent dispersés et les tours de guet abattues. Les défenseurs se remettaient à peine du choc quand les tours de siège se mirent en branle. Cent mille soldats à la détermination sans faille se lancèrent à l'assaut des murs. Les tours de siège déversèrent des troupes sur les remparts qui furent accueillis par des tirs d'arquebuse et d'arbalète. Le matériel de siège était de qualité, et les tentatives des Parfaits pour y boutre le feu furent infructueuses.
Faisant fi des pertes, les assaillants avançaient sans hésiter, tels des fanatiques. Les défenseurs furent très vite submergés et le pont levis fut abaissé.
Il s'était écoulé à peine une demi heure depuis le premier coup de feu.
Le Cid monta à cheval et dirigea sa cavalerie lui même, chargeant vers le pont levis. Il allait bientôt battre son propre record en prenant une forteresse en moins d'une heure.
Mais à l'instant où il allait franchir le pont levis, il fut fauché par un boulet de canon qui lui arracha la tête. Son second, voyant mourir son idole, fut pris de panique et sonna la retraite. Les assaillants, pris de court et affolés par la rumeur de la mort de leur chef, se replièrent dans le désordre le plus total, pourchassés et massacrés dans leur fuite par les défenseurs. Les tours de siège perdirent l'équilibre sous l'afflux d'hommes qui se précipitaient à l'intérieur pour fuir, et s'effondrèrent, emportant avec elles des centaines de soldats. Quand la déroute fut totale, l'armée du marquis Heinrich et les corbeaux de sang surgirent sur leurs arrières pour leur barrer la voie de repli et les massacrèrent.
Une fois l'armée de Cortes pulvérisée, Heinrich Von Moltke pensa se retourner contre les mercenaires nordiques, mais ceux ci avaient prévu le coup, et ne furent donc pas pris par surprise, d'autant que les défenseurs de Gheistschloss sortirent de derrière leurs murs pour venir en aide aux corbeaux de sang. Le combat fut d'une infinie violence en plus d'être totalement chaotique, mais les troupes du marquis furent prises au dépourvu. Le noble Heinrich fut fait prisonnier par Krasny qui le tortura et, d'après certaines sources, le viola avant de le tuer. Puis le mercenaire reçut des félicitations de la part de Reinhart Von Moltke. Ce dernier avait ses raisons de vouloir mettre un terme aux ambitions de son petit frère.

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