- Chapitre 45 -

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Jeudi 29 octobre 2020, Nevada, États-Unis d’Amérique.

Jim observait les bandages autour de ses doigts cassés, la gorge si sèche qu’il en peinait à avaler sa salive. Son ventre vide et son cœur trop-plein n’apaisaient pas sa conscience pétrie de peurs et de remords. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi s’était-il sacrifié ? Alors que Mike et son père montaient une opération pour sauver sa mère et sa sœur ? Pourquoi n’avait-il pas attendu quelques jours de plus ?

S’il avait eu un peu plus d’eau dans le corps, il l’aurait bien gâchée à pleurer.

Minable, cracha une voix alors qu’il roulait dans le lit de camp dans l’espoir de trouver une position plus confortable.

Un cliquetis. L’adolescent se redressa vivement, les yeux écarquillés dans la pénombre. La réunion familiale devait être terminée et son oncle de retour. La poignée s’abaissa et le battant s’ouvrit.

— Encore en train de dormir ?

La lumière inonda le bureau tandis qu’Edward s’avançait en grommelant tout bas. Les iris brûlés par le plafonnier aveuglant, Jeremy se plaqua une main sur le visage.

— C’est le milieu d’après-midi, soupira Ed en croisant les bras d’un air désapprobateur. J’imagine que tu as pris de mauvaises habitudes… on finira par régler ça.

Groggy, Jim finit par retirer son bras, les paupières plissées. Il n’osa pas expliquer à son oncle que ses insomnies récurrentes et sa récente prise de drogue avaient chamboulé son organisme.

— Tu as pas l’air dans ton assiette, commenta son oncle après coup. Tu as soif, faim ?

— Un peu, reconnut l’adolescent du bout des lèvres.

Avec un soupir, Edward repartit dans le couloir. L’estomac en vrac, Jeremy se redressa péniblement et patienta dans le bureau. Il n’osait pas sortir de la petite pièce, persuadé que son oncle lui passerait un savon le cas contraire.

Ed réapparut quelques secondes plus tard, une bouteille d’eau et un sandwich à la main. Il les tendit sans un mot à son neveu.

— M-Merci, bredouilla Jim en dévissant la gourde avec hâte.

Une fois désaltéré, il attaqua son sandwich. Son ventre se tordit dès la première bouchée, mais il se força à avaler quelques morceaux. Silencieux, jaugeur, Edward ne le quittait pas des yeux, calé contre le chambranle de la porte.

— Peut-être que tu n’es pas irrattrapable, finit-il par déclarer avec un sourire en coin. J’espère que le jeu en vaudra la chandelle.

Ces paroles furent comme une perfusion d’angoisse pure dans les veines de Jim. Il se détourna de son sandwich, la gorge pleine de bile, et ne quitta plus des yeux le mur opposé.

— Laissez-moi partir, parvint-il à croasser faiblement, laissez-moi retrouver…

— Je peux mettre fin à ton calvaire dès à présent.

La troisième voix souffla brusquement les répliques qui naissaient dans la bouche d’Edward. Stupéfait, il se retourna de concert avec son neveu. Alexia Sybaris se tenait avec raideur dans le couloir. Son fils ne l’avait pas entendue arriver. Le regard noir de la femme était braqué sur l’adolescent. Ses mains sèchement croisées dans son dos pouvaient agripper l’arme glissée dans son holster en quelques secondes. Elle n’avait jamais opéré sur le terrain, mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’avait pas appris à tirer. Son père lui-même avait glissé pour la première fois la crosse froide d’un révolver entre ses doigts d’enfant des décennies plus tôt. Et c’était à présent un automatique qui était rangé dans le holster à sa hanche, bien plus pratique.

— Maman, souffla Ed avec une nervosité indéniable. La réunion est terminée ?

L’attention d’Alexia resta focalisée sur Jim, même lorsqu’elle répondit d’un ton distant :

— Oui, nous n’allons pas tarder à partir pour le siège. (Elle fit un pas dans la pièce, amenant avec elle le froid du couloir.) Alors, Jeremy ? Tu voudrais mourir pour de bon, cette fois ?

Jeremy y voyait trouble tant son cœur frappait fort ses côtes. Elle était sérieuse. S’il disait oui, elle dégainerait pour mettre fin à sa vie. Elle avait échoué avec l’incendie huit ans plus tôt, mais une seconde opportunité s’offrait à elle.

— Ta sœur et toi auriez dû disparaître, ajouta-t-elle d’une voix blanche. Je ne sais pas par quel miracle ton père a réussi à convaincre la A.A de couvrir votre survie. Ni comment il a su entretenir le mensonge durant tant d’années.

En vivant le mensonge.

Avec un coup au cœur, Jim baissa la tête. Son père s’était séparé d’eux. Il n’avait pas seulement mimé la vie d’un homme privé de sa maison, de son amour et de ses enfants. Il l’avait vécu.

Papa, l’appela Jeremy en fermant les yeux, débordant de regrets et de honte, de colère et d’incompréhension. Pourquoi n’avait-il pu connaître la vérité avant de le détester ? avant de le penser trop lâche pour revenir dans leurs vies ? Pourquoi sa mère avait-elle menti ? Ethan lui déjà avait expliqué ce qui s’était passé, les raisons pour lesquelles il s’était éloigné d’eux, mais… mais là, c’était tangible. Douloureux.

— Maman, tu es en train de le traumatiser.

S’il y avait une certaine légèreté dans le ton d’Edward, la main qu’il posa sur l’épaule de sa mère pour la faire reculer était lourde de menaces.

— Tu devrais te débarrasser de lui avant qu’il ne soit trop tard, gronda Alexia en faisant demi-tour. C’est la mauvaise graine d’une mauvaise graine, tu n’en tireras que des ennuis, mon fils.

Le sourire d’Ed se tordit dans les plis de ses lèvres.

— Si Ethan est de la mauvaise graine, alors moi aussi, maman.

Sa mère lui adressa à peine un regard.

— Je n’ai jamais dit l’inverse.

Edward resta campé près de l’adolescent tandis que les Sybaris désertaient le chalet où ils se retrouvaient chaque mois pour une réunion familiale. Ils ne travaillaient pas tous dans les mêmes délégations, si bien qu’il était difficile d’échanger en tête-à-tête au quotidien.

L’homme baissa les yeux vers Jeremy, dont le visage était aussi pâle que ses draps. L’arrivée d’Alexia Sybaris avait creusé un peu plus ses traits et ajouté plus de tics nerveux à son corps. Edward ne se remit à bouger que lorsque le doyen des Sybaris s’arrêta à sa hauteur. Malgré le brouillard que les ans avaient jeté dans les pupilles du vieil homme, leur éclat était aussi ardent que par le passé.

— Alexia est trop rude avec toi, Edward, déclara Thanos en braquant son regard sur Jim. Et que ce garçon soit de ton sang ou de celui de ton frère, il reste un membre de notre famille. J’imagine que tu sauras en tirer satisfaction. Mais n’oublie pas ta fille pour autant.

— Jamais, lui assura Ed d’un ton sec.

— Bien, acquiesça le vieil homme avec un mince sourire au milieu de sa barbe grise. Tu es le plus calculateur et rebelle de mes petits-enfants, Edward. À ce titre, je te crains plus que n’importe lequel d’entre eux. Tu veux faire changer les choses, mais tu risques fort à agir dans ce sens. Je te souhaite d’aller au bout de tes moyens, mais pas nécessairement de réussir.

Thanos lui adressa un dernier regard d’avertissement avant de s’éloigner vers l’entrée du chalet, où son fils Akos l’attendait. La gorge légèrement nouée, Edward soutint le regard acéré de son oncle et lui adressa un signe d’adieu. Akos ne le lui rendit pas.


L’agent Colms était rigide jusque dans sa démarche. Ses doigts figés pendaient au bout de deux bras plaqués contre ses flancs. Même le bas de son corps semblait bloqué : à peine une rotation du bassin pour indiquer telle pièce, rigidité du dos dès qu’ils croisaient du personnel qui ne masquaient pas leur curiosité, port de tête à peine modifié dès qu’il fallait revenir vers une zone que la jeune femme avait oubliée.

En une journée, l’agent Colms avait fait découvrir à l’adolescent tout le centre de formation des Fantômes. Bien moins grand que l’École – et plus enfermé, recroquevillé sur lui-même – il était installé dans des locaux voisins au siège de la Ghost Society. Mais ils ne se trouvaient pas pour autant dans le siège. Et l’agent Colms l’avait bien fait comprendre à Jeremy : seuls les Fantômes ou le personnel accrédité posaient les pieds au quartier général. Les recrues comme Jim n’y avaient pas le droit ; leur environnement de vie se limitait aux murs sans fenêtres et aux salles communes du centre de formation.

Si l’adolescent avait trouvé l’École d’une propreté et d’un accueil presque chaleureux, le centre de formation hurlait « efficacité » à tous les couloirs. Pas de décorations, pas de perte d’espace pour des coins détente, pas de séparations entre les lieux de vie – dortoir, cantine, laverie – et ceux de travail – gymnases, salles de classe, infirmerie. On passait devant les pièces d’étude en allant manger le matin et les séances de sport vous faisaient traverser le dortoir. Les recrues-Fantômes – ainsi qu’on les appelait – ne trouvaient d’intimité qu’une fois la porte de leur chambre refermée.


La veille, Edward ainsi que les agents McRoy et Colms avaient emmené Jim au siège de la Ghost. Ils étaient partis une heure après le reste de la famille, s’assurant que le chalet était bien verrouillé et que Jeremy était assez en forme pour supporter les quelques heures de voiture. Peu après sa confrontation avec sa grand-mère, il avait rendu son maigre déjeuner dans la poubelle du bureau. Sa fatigue constante depuis des semaines, son angoisse au paroxysme et les résidus de drogue dans son sang l’avaient rendu fébrile.

Pendant le trajet jusqu’au siège de la Ghost – toujours situé dans le parc national du Grand Bassin – il avait vaguement somnolé. En arrivant, Ed l’avait emmené directement jusqu’à sa chambre, l’informant au passage que l’agent Colms viendrait le chercher le lendemain pour lui faire visiter les lieux.

Cette fameuse chambre qu’on lui avait attribuée… elle avait tout pour lui assurer un environnement propice à la détente et au travail. De la même taille que celle qu’il partageait avec Ryu – avant – à l’École, elle accueillait un lit double rien que pour lui, un bureau assez large muni d’une chaise à roulettes confortable, une armoire et une commode pour ses vêtements, une table de chevet préremplie de livres et de quelques friandises, une salle de bains fournie en serviettes et affaires hygiéniques… Pourtant, Jeremy n’avait pas dormi de la nuit. Il s’était timidement douché, persuadé qu’un inconnu surgirait dans sa chambre pour lui apporter de quelconques informations, avait enfilé le pyjama d’un gris impersonnel trouvé près du lavabo et repoussé le plateau-repas déposé sur le bureau. L’une des friandises avait eu l’honneur de croquer sous ses dents avant d’être rapidement recrachée dans une poubelle. Décidément, l’estomac du garçon n’avait rien voulu savoir. Désœuvré, il s’était rapidement couché. Contrairement à sa chambre de l’École, il n’y avait pas de télévision. Rien que les quelques livres – des classiques de littérature anglaise pour la plupart – de la table de chevet. Jim avait déjà l’impression de voir ses mains floues, alors il n’avait pas cherché à se fatiguer les yeux sur de minces lignes enchevêtrées.

La nuit qui avait suivi, Jim l’avait passée les yeux ouverts, l’esprit perdu, le cœur fermé.

Que faisait-il ici ?


— Assieds-toi ici, mon garçon.

Jeremy était bien trop épuisé pour faire remarquer à son oncle à quel point ce surnom l’exaspérait. Il n’était pas son garçon. Il était son otage, sa preuve, son test. Mais pas son garçon.

— Je sais que tu es perdu et dépassé par les événements, reprit Edward en se laissant aller dans son siège.

Ed l’avait convoqué dans son bureau après la visite avec l’agent Colms. Il en possédait un dans le centre de formation, car l’une de ses missions était d’accompagner les élèves de dernière année vers leur titularisation et d’assurer la transition entre école et vie professionnelle.

Gobelet de café en main, Ed tapota les feuilles qui recouvraient son bureau.

— En réalité, ce que tu t’apprêtes à vivre n’est pas bien différent de ce que tu faisais à Modros. Tu as compris la nature de l’école de S.U.I : elle forme des étudiants capables d’intégrer directement des agences paramilitaires comme la A.A, de poursuivre une carrière militaire ou même de partir à l’université pour ceux qui veulent se spécialiser. La Ghost Society accueille beaucoup moins d’élèves que S.U.I, car elle n’est pas spécialisée dans la formation. Mais elle tient quand même à former quelques élèves pour assurer le recrutement de futurs Fantômes. Nous avons un taux de mortalité bien supérieur à celui de la A.A concernant nos agents.

Comme ces paroles ne détendaient en rien le visage crispé de son neveu, Ed soupira.

— Tout ça pour te dire que tu vas retrouver une routine similaire à celle que tu avais à l’École. Cours de sport, cours théoriques et pratiques sur de nombreuses matières, formation à l’usage des armes de tous types et de différentes catégories, enseignement des techniques de combat, de renseignement… Tu seras bien occupé, mais on trouvera du temps pour nous intéresser concrètement au personnage que tu dois incarner.

Un rictus involontaire plissa la lèvre supérieure de l’adolescent. Un personnage. Un mensonge. Jusqu’où son oncle pouvait-il aller pour plaire à ses supérieurs et assurer à sa descendance une place au sein de la Ghost ?

— Pour l’instant, tu t’appelles Elias Sybaris et tu es né à Londres. Tu as grandi une partie de ton enfance aux États-Unis, d’où ton accent particulier. (Edward inspecta l’adolescent de la tête aux pieds, songeur.) Te teindre les cheveux risque d’être compliqué – on finira par s’apercevoir que ce n’est pas naturel. Mais tu as quand même une couleur particulière. Maria ne les a pas de cette teinte, je ne sais pas d’où tu sors ça.

Agacé, Jim se détourna en grommelant. Sa tignasse caramel s’éloignait bel et bien du châtain clair de sa mère – et encore plus du brun profond des Sybaris.

— On dira que ta mère avait les cheveux châtains – avec peut-être un peu de cuivré.

Perplexe, l’adolescent observa son oncle à la dérobée. Il avait l’air de prendre très au sérieux l’allure que Jim offrait aux inconnus. Il réalisa après coup qu’Ed était rasé de frais et coiffé savamment, portait un costume impeccablement repassé et embaumait l’air d’un parfum musqué. Edward Sybaris devait faire attention à son apparence et étendre cette considération à son entourage proche. Encore un changement que Jim constatait avec son père. C’était peut-être bête, inutile, mais c’était rassurant. Ethan n’avait pas spécialement l’air négligé, mais des cheveux ébouriffés ou un t-shirt froissé ne l’inquiétaient pas.

— Tes yeux… ce n’est clairement pas commun. Mais on fera avec, tu risques d’être gêné si on te fournit des lentilles colorisées. (Visiblement rassuré, Jim hocha la tête, le nez baissé sur ses chaussures. Ed esquissa un sourire en coin et tapota le genou du garçon.) Le médecin du centre a consulté tes dossiers médicaux. Tu souffres de stress post-traumatique qui te cause des crises d’angoisse et des insomnies, c’est bien ça ?

— Oui, souffla Jeremy en déglutissant péniblement – il détestait en parler.

— Si besoin, tu seras suivi psychologiquement, l’informa son oncle d’un ton sérieux. J’ai conscience que les changements qui vont s’opérer risquent d’exacerber ton anxiété. J’ai aussi vu que tu avais du retard scolaire. Une gestion des émotions assez maladroite – même si, à ton âge, ça n’a rien de surprenant.

Jeremy garda le cou baissé, la bouche plissée. Qu’était-il censé dire, ressentir, alors que son oncle énumérait tous les torts qu’il connaissait déjà assez bien ?

— Je vais charger le Dr Mann, qui est affilié au centre de formation, de te suivre pendant ta scolarité. Dans un premier temps, tu passeras quelques tests physiques et psychologiques avec lui. Ça nous donnera les pistes vers lesquelles se tourner pour t’aider à réussir.

Comme Jim ne disait rien – il pinçait les lèvres bien trop fort pour émettre le moins son – Edward se pencha de nouveau vers lui. Dans un geste qui se voulait affectueux, il posa la main sur le crâne de l’adolescent. Jeremy se crispa jusqu’à ses orteils recroquevillés dans ses baskets trop petites. En temps normal, il n’était pas bien tactile. Mais , tous ses nerfs hurlaient à l’intrusion.

— Tout ce qui a été un poids pour toi pendant des années, Elias, n’est pas irrémédiable. On peut alléger les conséquences de ton stress post-traumatique, on peut t’aider à grandir, on peut régler tes lacunes intellectuelles. Je ne pense pas que tu sois bête. (Un sourire étira les lèvres d’Edward, qui glissa un doigt sous le menton de Jim pour lui faire dresser le cou.) Je le vois à ton regard, Elias. À ta hargne silencieuse. À la façon dont tu projettes de me faire payer ce que je t’impose. De toute les personnes qui t’entourent depuis ta naissance, je suis sûrement celui qui voit le plus grand potentiel en toi.

Les mots franchissaient les tympans de Jim, créaient des connexions chimiques, électriques, pour donner un sens aux sons. Mais l’adolescent y restait imperméable. Tout autant que son apparence, Edward Sybaris était un charmeur, un manipulateur. Le garçon refusait de croire à ses paroles, d’espérer écouter une forme de vérité. Il ne voulait pas penser l’avenir aux côtés de cet homme. Il ne voulait pas grandir, évoluer, progresser sous sa tutelle. Il ne voulait pas lui être reconnaissant. Edward avait bien trop fait souffrir sa famille pour que Jim lui accorde la moindre once de respect.

— Tu es un Sybaris, souffla Ed en plantant ses iris dorés dans les siens. Même si Ethan a été rejeté par notre mère, même s’il ne t’a pas élevé, le sang qui coule dans tes veines ne ment pas. Tu es un Sybaris et, en conséquence, tu es capable d’accomplir des choses importantes, des choses qui ont du sens. On ne t’a jamais élevé dans cette optique et c’est pourquoi tu as vivoté comme un petit délinquant. Mais tu es bien plus que ça, Elias, bien plus que ça. Tu le prouveras à notre famille autant qu’à toi-même. (Edward agrippa doucement le menton de Jim pour l’empêcher de se détourner.) Tu seras l’enfant dont j’ai besoin pour assurer l’héritage de ma lignée. Tu seras le tremplin de ma fille, l’ombre qui lui permet d’éclater pour prouver combien elle est brillante. Je ne t’interdis pas d’être doué, Elias. Plus tu pourras faire tes preuves, plus les directeurs de la Ghost s’intéresseront à ton cas – et à celui de ma fille. Simplement, tu ne seras rien de plus qu’un appui pour Rebecca, pour qu’elle puisse dépasser le statut qu’on lui imposé dès la naissance.

Bien trop pétrifié pour acquiescer ou s’indigner, Jim ne cilla même pas quand son oncle lâcha enfin son menton. Et il ne réagit pas plus quand une gorge s’éclaircit dans son dos.

— Tu me présentes mon petit frère, papa ? lança Rebecca en jetant un regard ennuyé au garçon affaissé sur la chaise.

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