C’est heureux que tu sois ainsi
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C’est heureux que tu sois ainsi,
située dans une marge inquiète,
dans une pensée
en naissance de soi.
Un genre de méditation,
celle que connaissent
les sages et les esthètes,
celle que connaissent les amants
dans le tremblement
avant-coureur
de la rencontre,
dans le rougeoiement
inaperçu de la passion.
Ou bien es-tu braise
que l’âtre dissimule
dans sa colline de cendres ?
Non, je ne te laisserai pas mourir,
sur toi je soufflerai
afin de ranimer ton âme.
‘Rien, jamais, ne mourra’
qui, un jour,
aura été éprouvé
dans le cristal
d’une indicible joie !
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