Chapitre 22

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Chloé répond sur le même ton


-Désolé, mais il m'arrive d'éprouver un besoin de faire des vocalises matinales. J'espère que nous ne vous avons pas trop perturbés.


-Non pas de soucis, ça nous a plutôt donné des idées. Mais je dois dire que tu étais particulièrement sonore.


-Ça c'est parce que Thomas a été particulièrement bon.


A ces mots, je manque de m'étouffer en avalant ma salive, décidément Chloé a bien changé. Je n'aurais jamais pu imaginer une telle phrase sortant de sa bouche, en tout cas devant moi. J'imagine bien que lorsqu'elle est avec ses copines, elle se lâche plus. Mais peut-être faut-il que je le prenne comme un remerciement pour l'orgasme que je lui ai donné. En tout cas c'est toujours flatteur, il vaut mieux ça que l'inverse. Même si je me sens un peu gêné, je pense que mon teint a dû virer à l'écrevisse. Heureusement Cynthia ne me prête pas vraiment attention, elle répond aussitôt à chloé :


-Dis m'en plus tu m'intéresses.


-Non tu devras te contenter de faire travailler ton imagination. Je crois que ça vaut mieux pour tout le monde, je ne voudrais pas te rendre jalouse.


-Je ne connais pas la jalousie et puis PJ ici présent est le meilleur des amants que j'ai pu essayer...


A ces mots en rigolant Pierre-Jean lève la main en disant : « C'est moi ». Mais Cynthia continue :


-...Non c'est surtout que cela me titille encore plus d'essayer ton homme, c'est dommage que vous soyez exclusifs, mais pas de souci je respecte.


Je regarde ma belle et pour le coup ce n'est plus de l'amusement qu'il y a dans ses yeux. Mais elle lui répond pourtant avec un grand sourire.


-Dis-toi que c'est comme ça, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Fais une liste au Père Noël, tu verras bien ce qu'il t'apporte sur tes chaussons.


-Oh, je n'ai pas besoin de père noël, PJ est là pour ça et heureusement, car avant lui, j'ai plutôt connu les pères fouettards. Et toi, on ne t'a pas appris à prêter tes jouets quans tu étais petite ?


-Déjà Thomas n'est pas un jouet et je pense qu'il mérite mieux que la première fille venue qui accepte d'écarter ses cuisses pour lui.


-Pourquoi tu as peur qu'il s'amuse plus qu'avec toi ?


C'est le moment que choisit le jeune héritier pour interrompre la discussion qui se révélait de moins en moins cordiale en nous demandant si nous avions faim et en nous proposant de partager leur petit déjeuner. J'acquiesce aussitôt à sa proposition en lui répondant que l'exercice ça creuse et fait une caresse sur l'épaule de Chloé pour qu'elle vienne s'asseoir à côté de moi. Cela ne m'empêche pas de voir Cynthia s'essuyer une larme qui pointait au coin de son œil.



Le reste du petit déj' se passe dans une ambiance plus cordiale, très vite les rires reviennent. Nos hôtes nous proposent de nous emmener dans une petite crique où ils ont leurs habitudes pour se baigner. Proposition qui nous convient à tous les deux. C'est donc bien restaurés et dans de meilleures disposition en ce qui concerne Chloé que nous finissons par quitter la table.


Pendant que nous nous préparons j'interroge ma belle sur son altercation avec Cynthia :


-Ca va ? Tu es moins énervée, j'ai cru que tu allais l'emplafonner.


-Oui ça va mieux, mais j'ai dû me contrôler. C'est plus fort que moi, quand une fille t'approche, j'ai des images qui me viennent dans la tête. Je t'imagine coucher avec elle, que tu trouves ça mieux qu'avec moi et que tu finisses par me quitter, ça me fait trop peur et du coup j'ai envie de mordre.


-Alors déjà, sache que je n'ai aucune envie de te quitter et même de coucher avec une autre. Et que même si je le faisais, c'est impossible que ce soit mieux qu'avec toi, on se complète trop bien. Mais il faut que tu me fasses plus confiance. Par ailleurs, je pense que Cynthia cherchait juste à te taquiner, mais ça a vite dérapé entre vous deux. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais elle semblait touchée à la fin de la conversation, qu'est-ce que tu penses qu'elle a voulu dire en parlant de Père Fouettard ?


-Honnêtement pour le moment je m'en fous, ne cherche même pas à la défendre. Je ne suis pas prête à lui trouver des circonstances atténuantes. Elle a dit qu'elle voulait t'essayer, comme si t'étais un objet. Elle se prend pour qui ? T'es trop gentil Thomas.


-Peut-être, mais je te rappelle que nous allons passer le reste des vacances avec eux, donc soit on demande à rentrer, directement, soit il faut qu'on y mette du nôtre pour que cela se passe bien. Elle a ce trait de personnalité qui te dérange, mais elle a aussi des bons côtés. Fait comme moi avec Pierre-Jean et essaie de passer sur ses défauts.


-Qu'est ce que tu veux dire par là ?


-Pierre-Jean m'énerve par moment, mais j'évite de lui rentrer frontalement dedans, c'est tout. Montre toi un peu plus coulante, rentre dans son jeu, mais fais moi confiance, elle n'aura pas gain de cause.


Je me rends compte que j'ai failli en dire trop sur PJ, vu son humeur, si je lui parlais du pari, cela ne ferait que rajouter de l'huile sur le feu. Je décide de dévier la conversation sur un autre sujet.


-Au fait tu ne m'avais pas promis une surprise tout à l'heure.


-C'est vrai, mais je t'avoue que là je ne suis plus dans le mood. Et puis j'avais besoin d'en parler avec Cynthia avant et là je ne me sens pas d'humeur à le faire. Je suis désolé mon chéri, mais de toute façon mon gage tient toujours jusqu'à ce soir, ça n'est que partie remise.


Puis elle pousse un soupir et déclare ensuite :


-Je pense que tu as raison, je suis trop réactive, je te promets de faire des efforts et d'essayer de prendre ses réflexions un peu plus à la rigolade.


-Merci ma chérie, je crois que ça sera plus simple pour tout le monde.


J'écarte mes bras et lui fais signe de venir me faire un câlin. Elle se blottit contre mon torse pour un moment très tendre entre nous deux. Nous finissons ensuite de préparer nos affaires et rejoignons le couple pour nous rendre à la plage.


Nous prenons tous les quatre des vélos électriques afin de nous rendre à une petite crique située à quelques kilomètres de la villa. Je dois dire que j'apprécie ce mode de locomotion qui tout en nous permettant d'admirer le paysage n'entraine pas une fatigue trop importante une fois arrivé à destination. Malgré cela je ressens une certaine tension pendant tout le trajet, ni Chloé, ni Cynthia ne parlant beaucoup, la dispute de ce matin a laissé des traces. Une fois sur place, nous ne pouvons que convenir que le déplacement en valait le coup. Après avoir attaché les vélos ensemble avec leurs antivols, nous descendons une falaise escarpée par un petit chemin à peine praticable, pour finir par arriver sur une petite plage totalement déserte, elle est entourée sur trois côtés par des falaises de calcaire et donne sur la mer turquoise, on dirait vraiment un paysage de carte postale.


Nos deux guides nous proposent de nous installer à l'ombre de la paroi rocheuse, pour ne pas risquer une insolation. Il faut dire que la température ne doit pas être loin des 40 degrés. Alors que nous posons nos affaires, Chloé se dirige vers Cynthia et s'adresse à elle avec de la contrition dans la voix :


-Cynthia, je voulais m'excuser pour ce matin. En en discutant avec Thomas, je me suis rendu compte que j'avais été trop agressive avec toi. Il m'a fait comprendre que tu voulais juste me taquiner, mais quand une fille s'approche un peu trop de lui, j'ai tendance à voir rouge.


-Ne t'excuse pas, de mon côté, j'ai sûrement poussé un peu trop la plaisanterie. Tu as maintenant compris un peu notre mode de vie. J'ai parfois tendance à oublier qu'il est loin d'être partagé par tout le monde. Ce qui m'a le plus vexé, c'est que tu puisses penser que je ne vois Thomas comme un objet que j'utiliserai pour mon plaisir. Pour avoir moi-même été dans ce rôle, je peux te dire que je ne tomberai jamais dans ce travers. Je ne ferai jamais rien avec lui qu'il ne veuille. Si tu as confiance en lui tu n'as donc pas à t'en faire.


-Ce n'est pas un problème de confiance en lui, mais plutôt de confiance en moi. Sur ça tu avais visé juste. Mais il faut que j'y travaille. On oublie ce matin ?


-Pourquoi, il s'est passé quelque chose ce matin ?


Au fur et à mesure de la discussion, je vois le soulagement apparaître sur le visage des deux jeunes filles. Je me rends compte que la situation devait peser à l'une et l'autre. Je me demande ce que Cynthia a pu vivre avant de connaître PJ, au vu de son discours, cela n'a pas dû être rose tous les jours. C'est alors que celui-ci prend à son tour la parole.


-Bon si tout le monde est réconcilié, nous allons pouvoir aborder une question primordiale. A savoir, doit-on faire de cette plage un lieu naturiste, textile ou partagé ?


Je me retourne vers lui. Il a le sourire aux lèvres, les mains sur les hanches, les pieds fermement posés dans le sable blanc. Avec sa musculature saillante, on croirait voir une statue d'Héraclès, la barbe en moins. Je lui demande :


-Tu veux savoir si on sera dérangé par le fait que vous mettiez à oilp, où si nous allons vous suivre ?


-Les deux mon capitaine. Avant de tomber le maillot, je veux être sûr de ne pas vous mettre mal à l'aise.


Malicieusement il ajoute :


-Je ne voudrais pas te donner des complexes, en ce qui concerne Chloé, elle n'en a aucun à avoir. Plus sérieusement, c'est vous qui décidez, vous êtes nos invités.


Ma belle prend à son tour la parole :


-Thomas n'a aucun complexe à avoir lui non plus, je te rassure. A mes yeux il est au moins aussi beau que toi. En ce qui concerne le nudisme, faites comme vous le voulez. Nous vous avons déjà vu tout nu. Moi je verrai bien pendant l'après-midi, pour l'instant je garde le maillot, si je me sens suffisamment à l'aise, il n'est pas dit que je le garde tout l'après-midi et toi Thomas ?


-Je pense que je vais faire comme toi ma chérie. Du coup qu'est ce que vous décidez ? On coupe la plage en deux avec une zone textile et une zone naturiste, ou vous acceptez la présence de voyeurs parmi-vous ?


C'est alors Cynthia qui me répond.


-Je crois que rien qu'à l'idée de savoir que ce sera toi le voyeur, ma réponse est toute trouvée.


Et sans plus de cérémonie, elle enlève la petite robe qu'elle portait jusqu'ici, nous permettant ainsi de découvrir qu'elle n'avait aucun sous-vêtement en dessous. Je ne peux m'empêcher d'avaler bruyamment ma salive. Je crois que la température de mon corps a brusquement augmenté d'au moins un degré. Je laisse mon regard parcourir la silhouette magnifique de la belle asiatique. Je sens une raideur saisir mon bas ventre. Pierre-Jean s'exclame alors :


-Je vois que la situation plait à Thomas, mais il faut aussi penser à Chloé, donc à mon tour.


Et en deux temps trois mouvements, il imite sa compagne. Dévoilant sans gêne aucune son pénis qui sans être en totale érection est lui aussi bien raide. Pour ma part je ne peux lâcher Cynthia du regard, c'est plus fort que moi, sa nudité m'hypnotise. D'autant plus que pendant qu'elle installe ses affaires, elle se penche en avant (certainement à dessein) exposant ainsi dans l'axe de mes yeux son postérieur me permettant d'apercevoir son anus, ainsi que ses lèvres serrées. Il faut que je me ressaisisse, sinon Chloé va encore me le faire payer. Mais il faut croire que j'ai trop tardé, car alors que je lutte pour détourner ma vue de la jolie asiatique, j'entends ma fiancée dire :


-Finalement, je crois que j'ai changé d'avis. Il n'y a pas de raisons que tu sois la seule au centre de l'attention Cynthia. Je vais faire comme vous.


Elle dépose alors sa serviette en face de Pierre-Jean et sensuellement fait glisser son short le long de ses fines jambes, enlève petit haut qui lui couvrait le torse, exposant sa poitrine à nos regards. Enfin elle fait délicatement rouler sa petite culotte jusqu'au niveau de ses chevilles et s'en débarrasse en levant un pied, puis l'autre. Je dois dire qu'elle n'a vraiment rien à envier à Cynthia sur le plan de la beauté. A la vue des deux naïades nues comme au premier jour, une érection intense me saisit. Il faut dire que je ne suis vraiment pas habitué à une telle exposition de nudité. Un dilemme se pose alors à moi. Maintenant que je suis le seul à rester habillé, je me sens un peu obligé de faire de même. Mais je suis gêné à l'idée des commentaires qui ne manqueront pas quand ils constateront de visu l'effet qu'elles ont sur mon bas ventre. La seule idée qui me vient alors à l'esprit est la fuite, c'est pourquoi je leur dit :


-Moi je vais commencer par me baigner, ça dit à quelqu'un ?


Cynthia me répond alors :


-Moi je veux bien te suivre, si tu me dévoiles la belle bosse que je peux apercevoir sous ton maillot.


Je préfère ne pas lui répondre et demande à Chloé.


-Et toi tu ne veux pas venir ma puce ?


-Peut-être tout à l'heure, pour l'instant, je vais faire une petite sieste.


Je pose la même question à Pierre-Jean, par politesse et aussi pour l'éloigner de Chloé. Mais celui-ci taquin en rajoute une couche sur sa compagne.


-Réponds d'abord à Cynthia, je te donnerai ma réponse ensuite.


Finalement ma dérobade a totalement échoué, je suis maintenant au centre de l'attention. Bon perdu pour perdu, autant que je fasse comme eux et tant pis pour les commentaires. Je me mets moi aussi en tenue d'adam exposant à la vue de tous mon pénis fièrement érigé. Puis d'un ton bravache je leur dis :


-Cela répond à la question ?


Pierre-Jean me répond alors d'un ton moqueur :


-Il fallait nous le dire que tu étais aussi émotif, maintenant la question c'est qu'est ce qui a bien pu te mettre dans cet état : le fait de voir Cynthia, l'idée que ta chérie se mette nue devant nous, ou la vue de mon corps d'athlète ? J'ai bien mon idée sur la question, mais il n'y a que toi qui peut y répondre.


Il commence à me gaver avec ses questions et je décide de le lui faire savoir.


-Tu fais chier Pierre-Jean si ton but c'est de te moquer de moi, fais le un bon coup, puis laisse-moi tranquille. A la base je voulais juste aller me baigner moi. C'est facile pour vous, c'est dans vos habitudes, c'est pas mon cas voilà.


-Ne te vexe-pas c'est juste un chambrage amical. J'arrête promis. Va profiter de la mer, moi je vais profiter un peu du paysage.


-Mais j'ai pas besoin de ton accord. J'y vais.


Sous le coup de la colère, je me tourne vers l'eau et y part d'un bon pas. C'est alors que Cynthia m'appelle.


-Attends-moi, je viens me rafraichir avec toi.

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