Chapitre 12 (Personne ne peut te blesser maintenant) Partie 2

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-Je te fais confiance Taylor, me dit-elle, tout en s'approchant de moi pour me serrer dans ses bras. 

Nous avions passé une longue minute dans les bras l'une de l'autre. Je ressentais que ma mère ne voulait plus me laisser partir. ça se percevait, comme un courant qui était passé à l'intérieur de moi. 

Ma mère me dégagea de ses bras, ensuite je me tournai vers mon père pour le serrer à mon tour dans mes bras. 

Un au revoir de 10 minutes, c'était possible? Oui, avec ma famille se l'était. 

Mes parents m'avaient proposés de m'accompagner jusqu'à la voiture de Nick. 

J'étais ainsi assise dans la voiture du côté passager et la vitre de mon côté était baissé. J'envoyai la main à mes parents qui me regardaient, presque comme s'ils allaient se mettre à pleurer. On aurait dit que c'était mon premier jour à la maternelle. J'aurais tant voulu aller saluer Ava avant de partir là-bas, cependant, je n'avais pas voulu la réveiller, déjà que c'était inhabituelle pour elle de dormir jusqu'à cette heure-là. Elle avait besoin de sommeil je crois. 

Et voilà, Nick et moi étions à présent en route, partit pour une fin de semaines à Dyess. Ce que je pouvais dire d'avance, c'était que j'avais un très bon pressentiment sur ce petit voyage, que ça allait être un succès. Du moins, je le souhaitais, ce qui ne voulait pas dire que ça se déroulerait comme je l'avais imaginé. Dans mon cas, ça me donnait la chance de pouvoir voir d'autres villes dans l'Arkansas que je n'avais encore jamais pu voir dans ma vie. J'en avais entendu parler souvent par ma famille, et il paraîtrait même que ma grand-mère m'aurait montré des photos de la ville de Nashville, lors de son séjour là-bas pour un concert. Mais ça, je n'en avais aucun souvenir. J'étais trop jeune. 

Première ville par où nous sommes passés, Asheville, juste après ma ville natale d'Hendersonville. Cet endroit, étant d'une beauté indescriptible, se trouve dans la vallée de la rivière French Board. Selon ce que j'avais lu, (parce que oui je me suis renseigné avant tout sur chaque ville que nous allions croisé sur notre chemin pour être certaine que Nick m'emmène au bon endroit, et non, pas parce que je n'avais pas confiance en lui), le nom Asheville serait venu en l'honneur de l'ancien gouverneur de la Caroline du Nord, Samuel Ashe. 

À chaque moment où nous changions de ville, j'en profitais pour prendre des photos avec mon portable, comme Kristine me l'avait demandé. Je pensais à elle justement durant ce voyage. Je crois qu'elle aurait adoré venir. Je ne me souvenais plus si elle s'était déjà rendue jusqu'à Nashville ou même jusqu'à Dyess. 

Après Asheville, c'était Knoxville qui nous attendait, faisant partie de l'état du Tennessee. Nous avions emprunté la route 40 pour se rendre à la prochaine ville. La route 40 était auparavant une route qui traversait les État-Unis en entier, de San Francisco à Atlantic City. Ce détail m'avait marqué dans un cours de géographie au secondaire, je ne me rappelais plus quelle année exactement. 

À ce passage dans notre route avant Knoxville, c'était désert. 

Au tout début de notre route, ce qui voulait dire à partir d'Hendersonville jusqu'à la route 40, ça avait été le silence complet. Il fallait croire que nous n'avions rien à nous dire, mais je crois en fait que j'étais trop époustouflé par ce que je voyais comme paysage autour de nous. J'étais aussi trop concentrer à prendre des photos du décor extérieur, presque comme si je visitais un musée. Nick ne se contentait que de me regarder une fois de temps en temps. Je crois que ça lui plaisait de voir que j'étais si émerveillé par ces endroits que nous croisions puisqu'il souriait chaque fois qu'il me voyait prendre des photos. 

La route 40, ce n'était pas ce qui m'avait impressionné le plus sur notre chemin. À force de voir ce panorama désert se défiler autour de nous, je commençais à m'ennuyer. Mon jeu de sudoku, il était dans la valise de la voiture. Je ne pouvais tout de même pas demander à Nick de s'arrêter seulement pour ça. ça nous ferait perdre du temps pour rien. Je pouvais peut-être en profiter un peu pour dormir dans ce cas. Je m'étais endormit si tard cette nuit et réveillé trop tôt le matin que j'avais perdu entièrement d'heure de sommeil. 

J'appuyai mon bras contre le rebord de la vitre puis je continuai de regarder le paysage cheminer sous mes yeux. J'avais l'impression d'être perdu au beau milieu de nulle part. 

Nick venu rapidement briser ce long silence qui durait depuis Hendersonville lorsqu'il vit que je commençais à m'ennuyer sur le trajet. 

-Attend une seconde, j'allais oublier. 

Je détournai la tête vers lui et vit qu'il tendit son bras en direction du coffre à gant, juste devant mes jambes. Il allait avoir un accident s'il se déconcentrait à fouiller là-dedans. Il tâtait, gardant les yeux sur la route, cherchant la poignée pour ouvrir le coffre. 

-Attend, laisse-moi m'en occuper, lui dis-je, voulant nous éviter un malheur. Qu'est-ce que tu cherches? 

-Ouvre le coffre à gant, me demanda-il, reprenant le volant des deux mains. 

J'obéis et j'ouvris le coffre à gant devant moi. Je ne voyais qu'un tas de papier et de documents mélangés parmi les uns et les autres, dont un guide de l'auto.

-Cherche parmi ce bazar, tu y trouveras un disque de musique. 

Bien sûr, de la musique. Quoi de mieux pour faire passer le temps en voiture? 

Je fouillai parmi ces documents, un peu mal à l'aise de fouiller dans ses trucs, et je finis par toucher un boitier en plastique, ressemblant à celui d'un disque de musique. ça devait être le CD en question que Nick cherchait. Je le sortis du coffre à gant, parmi ce désordre et quand je vis quel artiste que c'était, je souris. Nick avait pensé à tout. C'était un disque de Johnny Cash, Ring of fire: the best of Johnny Cash. Le boitier était toujours dans son emballage, ce qui voulait dire que Nick ne l'avait jamais encore utilisé. 

-Tu as vraiment pensé à tout. 

-Je ne savais pas quel album ni quel chanson tu connaissais, alors j'ai choisi un regroupement de ses meilleures chansons.

Je n'étais pas une grande connaisseuse de la musique de Johnny Cash, mais quelques-unes m'étaient familières, dont Ring of fire

-Attend, tu viens d'acheter ce disque? 

-Ouais, je l'ai acheté juste avant ce souper chez toi. 

Après tout, le thème de notre voyage c'était cela. 

J'aimais tellement Nick. Il était si organisé, au surplus, qu'il ait pensé à moi en achetant ce disque, qu'il pensait à moi avant tout dans notre relation, c'était extraordinaire. Tout ce que j'avais pu rêver dans mes rêves les plus fous. Enfin avoir une grande importance pour un garçon. 

-La radio fonctionne? Lui demandais-je. 

-Oui, vas-y, met le disque. 

Je déballai le boitier en y retirant le plastique. 

Écouter ce disque allait nous ramener dans la nostalgie. 

Oui, la route 40 avait été notre petit moment Johnny Cash, mais ça avait été aussi été le moment de notre premier petit problème inattendu.  

Pendant que le premier titre du disque était sur le point de terminer, Ring of fire, un bruit puissant à l'extérieur, provenant de la voiture, venu nous faire tressaillir tous les deux. Je sentis mon cœur s'arrêter quelques secondes par la peur. Aussitôt, je fus prise de panique.

Que se passait-il? J'espérais que ce bruit ne soit pas mauvais signe, même si je savais que ce l'était. 

-Qu'est-ce que c'était?! Demandais-je à Nick, comme s'il savait ce qui se passait. 

Je voyais dans le regard de Nick qu'il ne semblait pas comprendre lui non plus ce qui s'était produit. 

-Je... je n'en ait aucune idée. Je crois que l'un de mes pneus vient de crever. 

Génial, donc ça voulait dire que nous allions avoir un accident? 

-Je vais ralentir doucement pour éviter de perdre le contrôle. 

Nick commença à diminuer sa vitesse jusqu'à ce que le véhicule soit complètement immobile, au beau milieu de la route déserte. Convenablement, nous n'étions pas dans le sens inverse. 

Une fois la voiture arrêté, Nick ne tarda pas à détacher sa ceinture puis il ouvrit sa portière. Je fis de même en retirant ma ceinture et je quittai le véhicule, juste après avoir retiré le disque dans la radio, qui continuait de jouer. 

En sortant, je vis que Nick se pencha pour vérifier son pneu du côté conducteur, à l'avant. Je contournai le véhicule pour venir le rejoindre de l'autre côté. 

Première sortie loin de chez moi et il a fallu qu'une crevaison nous surprenne en plein début de notre trajet. Contrairement à moi, Nick semblait plutôt calme face à ce petit incident, mais moi j'étais légèrement paniqué. Je souhaitais simplement que Nick ait une roue de secours, parce que sinon nous étions dans un pétrin pas possible. Je n'avais pas envie, et je crois que lui non plus, de rester au beau milieu de nul part, là où peut de voiture fréquentait cette route. 

-Ce n'est pas si grave. Heureusement, j'ai une roue de secours. 

Nick retira les clefs du contact et il se rendit à l'arrière du véhicule pour pouvoir ouvrir la valise.  

-Tu as déjà fait ça auparavant? Je veux dire... changer une roue? Lui demandais-je en le suivant jusque derrière la voiture. 

-Sur d'autre voiture, oui. 

Je poussai un soupir, découragé. À présent que nous avions eu ce petit accident, nous retardant dans notre route, je devais appeler ma mère pour lui faire part de cette crevaison. Mais bien immanquablement, j'allais lui préciser que nous n'étions pas blesser et que nous n'avions eu aucun drame majeur. 

Nick avait agi convenablement en s'arrêtant tranquillement pour éviter de perdre le contrôle. Il avait gardé son calme, nous évitant un possible dérapage. 

Une chose bien importante avec une crevaison, évité de ralentir de façon trop brusque, parce que c'est ce qui fait que les gens ont la plupart du temps des accidents. C'était mon père qui m'avait appris cela. 

Je voyais que Nick avait trouvé le pneu de secours et qu'il l'avait sortie de la valise, toutefois, il continuait de fouiller, semblant chercher autre chose d'important. Il fallait bien sûr le matériel pour pouvoir changer cette roue. Nous avions la roue de rechange, mais j'espérais fortement que Nick avait tout le nécessaire pour pouvoir effectuer ce changement. 

-Bon sang! Dit soudainement Nick d'un ton agressif, venant me faire tressauter.  

-Nick, que se passe-t-il? 

Nick se releva alors qu'il était penché dans le coffre de la voiture pour pouvoir m'expliquer ce qui se passait. 

-J'avais un tas d'outils dans mon coffre de voiture. Ils étaient à mon père et il me l'es a donné justement en en cas de crevaison sur la route. Mais je ne les trouve plus. 

-Attend, laisse-moi vérifier. 

-ça ne sert à rien, me dit-il, tandis que je me m'avançai vers la valise pour pouvoir vérifier par moi-même. 

Je me penchai et fouilla parmi les objets qui se trouvaient dans la valise de la voiture. Ces outils devaient se trouver quelque part dans l'auto. Ils ne pouvaient pas être disparus comme ça, d'un seul coup. 

-C'est mon frère, finit-il par dire, ainsi que je jetais un coup d'œil dans le coffre de l'auto. 

Son frère? Quel était le lien avec la disparition de ses outils? 

-Ton frère? Lui répétais-je, en me retournant vers lui. 

-Oui. Je lui ait prêté ma voiture il n'y a pas très longtemps parce qu'il avait une urgence. D'habitude, jamais je ne prête les clefs de ma voiture à mon frère, mais je ne pouvais tout de même pas l'empêcher cette fois-là. Et voilà ce qui est arrivée. Ces outils donnés par mon père ont disparus. J'aurais dû m'en douter. 

Je repensai à cette fois où j'avais justement aperçu son frère partir à la hâte avec la voiture de Nick. C'était peut-être ce soir-là qu'il lui avait prêté sa voiture. 

Mais bon, Nick ne pouvait pas porter des accusations aussi facilement auprès de son frère sans avoir de preuve. Peut-être que Nick l'es avait déplacé d'endroit et qu'il n'en avait pas le souvenir. 

-Si on n'a pas d'outils, comment veux-tu qu'on change cette foutu roue?

-Écoute, ce n'est peut-être pas lui, lui dis-je en me relevant. Peut-être que... ton père les a repris en oubliant de te l'informer, j'en sais rien. Peut-être même que tu l'es as déplacé et que tu ne t'en souviens plus. 

-ça je ne crois pas. 

J'essayait de l'apaiser parce que je voyais que Nick était sur le point de s'emporter. Il était persuadé que c'était son frère le coupable dans cette histoire de disparitions d'outils. Je n'avais pas envie de gâcher notre voyage pour une simple crevaison, même si dans un sens, ça avait mal débuté notre trajet. 

-Tu ne connais pas mon frère. Tu ne sais pas ce qu'il a déjà été capable de faire. Tu sais, mon frère fréquente des psychopathes. Tu t'imagines ce qu'il peut faire? 

-Écoute, j'essaie seulement de te rassurer un peu. Ne gâchons pas notre voyage avec cela. 

Nick arrêta de parler. Je crois que lui non plus il n'avait pas envie de se mettre en colère, de crier des bêtises à propos de son frère et de lui en vouloir. Il ne fallait pas anéantir notre voyage à cause d'Aaron. 

-Attendons. Quelqu'un va bien finir par passer par ici et on demandera de l'aide, lui proposais-je. 

Cette route était très peu fréquentée et je savais que les chances de croiser quelqu'un seraient minimes. Mais je n'avais aucune autre solution, à part appeler à un garage près, et je ne crois pas qu'il y en avait près d'ici. Nous étions réellement perdus au beau milieu de nulle part, nous pouvions le dire. Or, je ne voulais pas m'affoler. 

-Excuse-moi Taylor, s'excusa-t-il, en s'approchant de moi. 

Il venu enrouler ses bras autour de ma taille. 

-Je ne voulais pas m'emporter. Mais c'est seulement que... mon frère ne pense pas lorsqu'il agit. À cause de lui, ça gâche notre voyage. 

-Oublie ça, ne pense plus à ton frère. Pense plutôt à ce qui nous attend à Dyess. Et notre voyage n'est pas gâcher. Pas vraiment. 

Raisonnablement, même si j'avais légèrement été ébranlé au début, je m'étais surprise à reprendre mon calme et à réussir à adoucir Nick face à cette crevaison. En fait, c'était plutôt à cause de la disparition de ces outils que ça l'avait mis en colère. D'habitude, moi j'aurais crié de détresse et j'aurais suffoqué dans ce genre de situation, surtout que nous étions au beau milieu de la route 40, déserte, et qu'il avait très peu de gens qui côtoyait cette route. Nous ne savions pas combien de temps nous allions attendre comme ça à voir venir des passants. Mais j'avais réussi à me contrôler. Peut-être parce que j'avais une bonne intuition, ou peut-être même parce que je faisais confiance à Nick. Il ne nous laisserait jamais dans le pétrin, ça j'en étais convaincu. 

En attendant l'arrivée d'un passant sur la route, j'avais trouvé quelque chose pour nous occuper durant notre attente. Pourquoi pas une partie de sudoku? 

Nous nous étions positionner contre le capot de la voiture et nous avions commencé un tableau dans le livre de sudoku que j'avais emprunté à ma mère. 

C'était immanquable, quand ma mère se rendait au dépanneur, elle n'oubliait jamais d'acheter un jeu de mot croisé ou de sudoku. Très petite, j'avais été intrigué par ce qu'elle faisait dans ces cahiers, puis au fil du temps, elle m'a appris à jouer. Je n'étais pas une grande joueuse à ces jeux, en revanche, lorsque j'en avais envie, alors je pouvais y passer des heures. 

À dire vrai, je n'aurais jamais pensé une seule minute que Nick et moi se serions retrouvé prit au beau milieu de la route 40 en train de jouer à un jeu banal, attendant l'arrivée d'une voiture.  

Le soleil frappait vigoureusement sur mon crâne, et j'avais bien peur de développer un futur mal de tête atroce. 

Contradictoirement à ce que j'avais cru, nous n'avions attendu qu'une dizaine de minute avant de voir une silhouette d'automobile se dessiner au loin, venant du sens inverse. C'était moi qui l'avais aperçu en premier. Nick était resté focalisé sur le jeu de sudoku tandis que je levai la tête, ayant perçu du mouvement au loin. En voyant ce véhicule venir dans notre direction, je laissai tomber Nick et le jeu et puis j'allai me planquer au milieu de la route pour pouvoir faire des signes à cette personne au volant de la voiture. Nick se retourna vers moi en me voyant hâtivement me placer au milieu de la route. Je levais les bras en l'air pour faire signe au chauffeur ou à la chauffeuse. J'avais l'air d'une vraie timbrée, comme si je venais de me faire attaquer et que je cherchais désespérément de l'aide. Oui, c'était le cas, je cherchais désespérément de l'aide, mais parce que nous avions eu une crevaison. 

Pourquoi je disais ça? Parce que j'avais regardé une émission sur un enlèvement d'une jeune femme et qu'elle avait fait ces gestes de bras en l'air pour pouvoir avertir le couple de personnes âgées qui venaient dans sa direction. 

-Taylor, je crois qu'il nous a vu, finit par me dire Nick, toujours appuyer sur le capot de la voiture et m'observant faire des grands mouvements de bras. 

Il devait me trouver bête dans ce cas. 

-Je sais, dis-je en baissant les bras. Je voulais seulement être certaine qu'il ne nous rate pas.

En réalité, c'était impossible qu'il nous rate. Il passait sur la même route que nous, donc, il n'avait pas le choix de passer à côté de nous, juste à côté de notre voiture. 

Il fallait qu'il s'arrête. J'espérais que cette personne n'allait pas être alarmée et qu'elle nous viendrait en aide. 

En opposition, même si j'avais fait ces grands mouvements de bras pour avertir le chauffard, il aurait deviné que quelque chose clochait. Une voiture arrêter sur la route voulait, la plupart du temps, dire que les gens avaient des ennuis. 

La voiture s'approchait, une vieille caravane rouge, je ne serais dire l'année, et au volant de cette voiture, c'était un jeune homme. Je crois qu'il était seul dans sa voiture.

Il ralentit puis il s'immobilisa juste à côté de nous, dans le sens contraire. Il baissa la vitre de son côté et nous y laissa voir un jeune homme âgé environ dans la trentaine, ayant les yeux cachés derrière des lunettes fumées et portant une vieille casquette rouge. Quoi que la couleur s'était ternie. C'était une vieille casquette. 

-Je peux vous aider? Nous demanda-t-il, sympathiquement. 

-Oui, quelle chance que... 

Avant que j'aie pu raconter quoi que ce soit à cet homme sur notre petit incident, Nick laissa tomber le jeu de sudoku, venant prendre la parole. 

-Nous avons eu une crevaison. J'ai la roue de secours, mais je n'ai pas le matériel pour changer ça. Vous pourriez nous donner un petit coup de main? Si bien sûr vous avez le matériel pour ce genre d'incident. 

-Alors vous avez de la chance. J'ai justement tout ce qu'il faut en cas de crevaison. 

J'avais noté que Nick m'avait légèrement repoussé derrière lui, comme s'il voulait me protéger. Me protéger de cet homme inconnu? 

-Taylor, attend moi dans la voiture, me demanda-t-il à voix basse. 

-Pourquoi? 

-Je préfère que tu restes dans la voiture. 

-Quoi, tu as peur que cet homme nous attaque? Continuais-je à voix basse. 

-On ne le connait pas. 

Nick se faisait des scénarios comme ma mère, et j'avais la sensation de la revoir en Nick à cet instant.  Mais lui, il ne le faisait pas pour les mêmes raisons. Il le faisait en tant qu'amoureux et non en tant que parents, comme ma mère le faisait. 

Tout compte fait, Nick n'avait pas tort. On ne connaissait pas cet homme. Et si jamais il sortait une arme et nous menaçait? Je préférais ne pas m'imaginer la suite. 

J'avais vu trop d'émission là-dessus, en conséquent, en même temps, ça faisait en sorte que je pouvais être plus prudente. 

Finalement, j'avais obéit à Nick et je suis retourné dans la voiture. Si jamais il arrivait quelque chose, j'avais mon portable sur moi. 

J'observai Nick et le jeune homme de dans la voiture. Le chauffeur qui s'était arrêté avait quitté son véhicule et était à l'arrière de sa caravane avec Nick, sortant un sac, sûrement remplit d'outils. Il accompagna ensuite Nick jusque derrière notre voiture. 

Je l'es observai faire un petit moment, puis je pensai à appeler ma mère en attendant de réparer la crevaison. Avant tout, je tendis mon bras vers la portière de Nick et j'appuyai sur le bouton qui barrait automatiquement les portes. Je crois que Nick m'avait inconsciemment donné de mauvais scénario dans ma tête. Tout ce que je pensais, c'était à cette émission qui parlait de cette jeune fille enlevé, entraîner jusque sur une route déserte, presque comme la route 40, et qui s'était fait brutalement violé par son ravisseur. S'il assénait un coup derrière la tête de Nick et que j'étais à présent seul avec cet homme? 

Je devais arrêter de me faire de tel scénario. Je me faisais beaucoup trop d'appréhension. 

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