Chapitre 3 (Nick) Partie 1

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D'habitude, lorsqu'il faisait beau et chaud à l'extérieur, je marchais pour me rendre à l'école. Par exemple, avec ce qui s'était produit hier, j'avais la frousse de partir seul à la marche jusqu'à l'école, de peur qu'il m'arrive quoi que ce soit. Donc, ma mère était venue me reconduire à l'école cette journée-là.  

Mon père était déjà partit travailler et il avait déposé ma sœur à son école avant d'être en route pour son travail. La raison pour laquelle ce n'était pas mon père qui était venu me reconduire, c'était parce que ma mère avait beaucoup plus de temps que lui. 

Ma mère travaillait dans le jardinage et faisait moins d'heure que mon père, ce qui lui permettait de passer plus de temps à la maison pour s'occuper des repas et de la lessive. Et parfois, lorsque j'avais une journée de congé, j'en profitais pour ranger un peu la maison lorsque mes parents étaient absents, pour leur donner un coup de main.  

À ce moment où nous arrivâmes devant mon collège, je sentis l'angoisse monter en flèche en moi. J'observais chaque visage des gens qui se trouvaient à l'extérieur, toutefois, je ne remarquai aucunement la présence d'A.J. 
Ma mère arrêta la voiture, sans stopper le moteur, et j'avais le regard maintenu sur le terrain de l'école.

-Nous y voilà, dit-elle, après avoir immobiliser le véhicule. 

Je ne m'étais pas remarquer que ma mère s'était arrêté, que je continuais de fixer les étudiants sans faire un seul mouvement. 

Quelques secondes de silence et je me sentais observer. Mon regard se retourna vers ma mère et je vis qu'elle me regardait d'un air perplexe. 

-Euh... bonne journée maman, lui dis-je, tout en l'embrassant brièvement sur la joue. 

J'ouvris la portière de l'auto et je quittai vitement la voiture quand ma mère m'arrêta. 

-Taylor, fait attention à toi. 

-Oui, bien sûr. Pourquoi me dis-tu ceci?

-Tu as l'air perdu dans tes pensées ce matin. 

-ça va aller, je serai capable de passer à travers cette journée comme les autres. 

-D'accord. Et n'oublie pas de m'appeler si jamais il y a quoi que ce soit. 

-Oui promis. 

Je fermai la portière de la voiture. 

Ma mère m'envoya la main et je le fis réciproquement. 

Je la regardai quitter la propriété de l'école et je devais maintenant faire face à cette journée. 

Les cours étaient sur le point de débuter, donc la cour était remplit d'étudiants qui marchaient, couraient et discutaient entre amis. 

Mes pieds restaient planqués sur le trottoir et je n'arrivais pas à avancer. J'étais si craintive de le croiser ou de voir apparaître un policier. 

Chacun des regards que je croisais me rendait de plus en plus nerveuse. Heureusement, les gens ne me regardaient pas tellement. Du moins, pas d'une manière suspecte. 

Je commençai à traverser le terrain, tentant de paraître le plus normal possible. 

Adonc que je n'osais regardait qui que ce soit dans les yeux, une bande de garçon passa juste devant moi, me faisant sursauter avec leurs fous rire. Je les regardai passer tandis qu'ils ne m'avaient même pas remarqué. 

Je pris une grande inspiration et continua mon chemin. 

Je devais fondamentalement me calmer et me dire que cette journée serait bien ordinaire comme tous les autres. J'aurais tant voulu retourner chez moi et me cacher sous mes couvertures. J'avais cette impression que le monde entier savait ce que j'avais fait. Comme si quelqu'un se cachait derrière un arbre et observait chaque action que je faisais. 

J'étais en train de devenir paranoïaque ou quoi? Personne n'aurait pu savoir que c'était Kristine et moi qui avions fait ça. Néanmoins, il était peu probable que quelqu'un ait pu nous apercevoir dans cette noirceur. 

Mais j'y pensais logiquement. Quelqu'un avait peut-être aperçu sa voiture et aurait pris le numéro de sa plaque. 

Des scénarios infinies se formaient dans ma tête et je ne regardais plus où j'allais. Cependant, quelque chose me ramena vite à la réalité lorsque je posai mon regard sur un garçon qui était appuyé contre un arbre, un peu plus loin sur le terrain de l'école. Mes pieds restèrent cloués sur le sol en le remarquant. C'était A.J. 

À peine quelques secondes après l'avoir aperçu, ce fût à son tour de me voir. 

Tout de suite, je baissai les yeux et je poursuivis ma marche, comme si je ne l'avais pas vu. Pourtant, il était trop tard. Il m'avait vu. 

-Taylor! Me cria-t-il derrière. 

Je ne répondis strictement rien et j'accélérai mon pas en entendant le bruit de ses chaussures alors qu'il courait derrière moi. 

-Taylor! Me cria-t-il de nouveau. 

-Laisse-moi tranquille, finis-je par lui répondre. 

Plus rapide que moi, A.J se plaça à travers mon chemin, m'obligeant à m'arrêter. Je me retenu de l'abattre en le fixant droit dans les yeux, revoyant le mal qu'il m'avait infligé. Son regard était remplit de dureté et je voyais qu'il n'était pas de bonne humeur. 

Il savait que c'était moi la coupable de ce vandalisme chez lui. 

-Je n'ai pas envie de discuter avec toi, lui dis-je, tout en passant à côté de lui.

Il se remit à nouveau dans mon chemin. 

-Où vas-tu comme ça? Je dois te parler.  

-Qu'est-ce que tu veux? Lui demandais-je, d'un ton sec. 

Il voulait être dur avec moi, alors je lui rendais son coup. 

-Pourquoi tu essaie de me fuir? 

-Je ne te fuis pas, je ne veux tout simplement pas discuter avec toi. 

-Tu es jalouse, c'est ça?

-Jalouse de qui au juste? 

-Tu es jalouse de cette fille avec qui j'ai passé la soirée hier soir, je me trompe? 

Cette fois, je ne me gênais pas pour lui faire face. J'avais peut-être grandement peur de lui, mais il n'était pas question qu'il me rabaisse encore une fois en public. 

-Tu crois que je ne suis pas jalouse de cette salope après ce que tu m'as fait hier! Criais-je. 

Plusieurs regards se détournèrent vers nous. A.J resta stupéfait par la façon dont je me défendais, en revanche, il tentait de cacher sa stupéfaction. 

-Alors c'est toi qui as fait ce bazar chez moi?! 

-De quoi est-ce que tu parles? Lui demandais-je, d'une voix soudainement plus tremblante.

-Je savais que c'était toi. Alors c'est comme ça que tu désires voir notre relation se terminer? Pourquoi tu as fait ça?! 

Mon petit moment de courage contre lui s'était effacé. J'étais morte de peur. 

-S'il te plaît, laisse-moi partir... je... je ne veux pas en parler, le suppliais-je, alors que les larmes coulaient sur mes joues. 

-Je vais te montrer ce que c'est d'avoir peur lorsque tu rentres chez toi et que tu retrouves ta maison en pagaille.

Alors qu'il s'approcha dangereusement de moi, un garçon arriva sans avertissement et le repoussa violemment avant qu'il ait pu me faire quoi que ce soit. Je ne pus voir que la couleur de ses cheveux. Blonds.

Et voilà que Nick faisait son entré dans l'histoire.

-Hey, laisse-la tranquille, s'adressa-t-il à A.J. 

Cette façon dont lui avait parlé ce garçon qu'il ne connaissait pas le rendit deux fois plus hors de lui. J'avais peur que la situation empire. 

-Dégage, ce n'est pas ton problème! 

-Je t'ai demandé de laisser cette fille tranquille. 

-Et qu'est-ce que tu vas faire? Me frapper? 

A.J nous regarda tous les deux à tour de rôle, et il vit bien que ce garçon était sérieux et qu'il était prêt à me défendre. 

Il se recula lentement tout en continuant de nous regarder, lui et moi. Puis il finit par partir sauvagement. 

J'étais soulagé. Par chance, aucune bataille ne s'était déclarée. Je n'aurais pas voulu voir mon ex copain se battre avec un autre garçon, surtout que c'était à cause de moi si cette bataille aurait éclaté. Ce n'était pas le moment pour moi d'être témoin d'une bagarre. 

J'étais si affolé durant cet instant où j'avais cru qu'A.J allait s'en prendre à moi, qu'il me blesse gravement. 

J'étais encore sous le choc lorsque le garçon, qui avait pris ma défense sans hésitation, s'approcha de moi pour voir comment je me portais. 

Ce jeune homme m'étant venu en aide se retourna vers moi après qu'A.J soit partit.  

-Hey, ça va? Me demanda-t-il d'un ton si aimable. 

Je levai les yeux vers lui et je fus instantanément intimidé par ses yeux d'un bleu éclatant. 

J'évitai rapidement son regard, troublé par sa beauté. 

-Euh... je... je ne sais pas trop. 

-J'espère qu'il ne ta pas blessé? 

-Non, je n'ai rien. 

Je ne savais pas comment remercier ce jeune homme d'être venu à mon secoure. J'aurais pu me jeter dans ses bras, mais il m'aurait prise pour une folle. 

Je me contentai de lui dire un simple merci. 

-Merci. 

-Il n'y a pas de quoi. 

Il ne cessait de me regarder, ce qui me rendait encore plus timide que je l'étais déjà. 

Je continuai mon chemin tandis qu'il me regardait partir, sans quitter une seule fois les yeux de sur moi. 

J'aurais fait pareil, si ça n'avait pas été de la gêne. 

En entrant dans l'école, à l'abri des regards, je m'accotai contre un mur et prit le temps de digérer ce qui venait de se produire dans la cour. Encaisser ce qu'A.J m'avait dit et ce qu'il avait été sur le point de me faire, et tentant entre autre de me remettre de ce coup de foudre énorme sur ce garçon qui venait de me sauver la vie. Deux émotions totalement contraires, mais excessivement puissante. 

« Son regard qu'il jetait sur moi était encore à ce jour était très intimidant et réconfortant à la fois pour moi. Jamais un seul homme dans ma vie ne m'avait fait sentir ainsi la première fois où j'avais croisé ses yeux. Et je me rappellerais pour toujours le sentiment que j'avais eu ce jour-là où il m'était venu en aide. Mon ventre s'était d'emblée noué et j'espérais qu'il n'avait rien distingué. En fait, je ne croyais pas qu'il ait pu remarquer quelque chose puisque j'étais si à l'envers à cause d'A.J, qu'il ne devait y voir que de l'affolement dans mon visage.

Mais j'étais par contre très loin de me douter que j'allais tomber amoureuse de lui. Très amoureuse. Plus que jamais ». 

Cette journée fût une autre pénible pour moi. Je ne faisais que penser à A.J et encore à A.J. Durant les pauses, je tentais de rester le plus proche possible des foules, comme Kristine me l'avait suggérer. Je devais incessamment être sur mes gardes et je n'avais pas été une seule seconde paisible à l'intérieur de moi. Avoir peur sans relâche de le revoir surgir de nulle part pour ensuite devenir violent avec moi. Je ne voulais plus le revoir. Je n'avais plus envie de lui parler. Ce garçon n'était pas celui que j'avais côtoyé durant presque un an. 

Non seulement, chaque secondes ne passait pas sans que je pense à lui, mais ce garçon qui était venu en renfort alors qu'A.J avait été sur le point de me faire je ne sais quoi, prenait de plus en plus d'espace dans ma tête, plus la journée avançait. 

Une fois de temps en temps, lorsque j'étais dans la cour avant de l'école, j'observais les gens autour de moi, espérant revoir son visage. Mais je ne l'avais pas revu. 

Ce que je me posais comme question, c'était pourquoi je ne l'avais jamais croisé avant depuis le début de l'année scolaire? Peut-être que je l'avais déjà aperçu dans un corridor, or,  je n'y avais probablement pas porté attention. Pourtant, j'étais une fille très observatrice et je n'aurais pas pu passer à côté de lui en l'ignorant. 

Selon ce que je croyais, ce garçon devait avoir de la difficulté à se trouver un coin calme avec cette beauté ensorcelante. Les filles devaient continuellement être à ses trousses. 

Brièvement, j'essayai de le supprimer de mes pensées. J'étais en train de déconner. Je venais à peine de vivre une situation délicate avec mon ex copain et je pensais déjà à un autre garçon. Je devais cesser ça au plus vite. Malgré ça, il était difficile pour moi de ne plus y penser. J'avais l'impression qu'il m'avait jeté un sort pour que je ne résiste pas à son charme. Rien qu'en y pensant durant la journée, je me croyais sur le point de me défaillir. 

Une autre chose dont j'étais consolé, c'était que n'avais pas de cour de science aujourd'hui à mon horaire. Quelle chance, car la dernière chose que j'aurais voulu, c'était de me retrouver coincé à côté d'A.J durant un cours entier. Je ne crois pas que j'aurais pu le supporter. 

Durant la journée, j'avais pensé contacter ma mère pour lui dire que je me sentais pas dans mon assiette, seulement, je ne voulais pas rater trop de matière et je ne voulais pas non plus l'embêter avec ceci. De toute façon, si je lui avais fait croire que j'avais encore des étourdissements, elle aurait voulu appeler un médecin et prendre un rendez-vous pour consulter. Donc, j'avais fait un effort pour me changer les idées et rester concentrer durant mes cours. 

ça avait été difficile, mais j'avais réussi à parfois oublier cette situation qui m'arrivait. 

À la fin des classes, ma mère s'occupa de venir me chercher. Encore là, en dépassant les portes du collège pour me retrouver dehors, j'avais dû faire gaffe pour être sûr de ne pas être à nouveau surprise par A.J, comme ça s'était produit ce matin. 

Alors que j'étais sorti de l'école et que j'attendais ma mère, puisqu'elle n'était pas arrivée, je réfléchissais à ce que j'allais prendre comme décision. Je me demandais si je devais parler à ma mère de ce qui s'était produit ce matin avec A.J. Si je lui parlais de ça, il aurait fallu que je lui explique la raison de son emportement. Mais c'était spécifiquement de cela dont je ne voulais pas discuter. Du fait que j'avais razzié sa maison et que j'avais entraîné Krisitne là-dedans. Je n'étais pas cette fille. Moi j'étais douce, prudente, raisonnable et honnête. Je n'étais pas une horrible personne comme je l'avais été hier soir, même si mon ex copain l'avait mérité. Mes parents n'avaient pas cette image de leur fille. Ils n'auraient jamais cru que j'avais été susceptible de commettre un tel geste.  

C'était pour cela que je ne voulais encore rien lui dire aujourd'hui. J'allais prendre le temps de penser à ce que j'allais leur raconter. Je savais qu'un jour mon acte allait se faire entendre et que c'était à ce moment que j'aurai de gros tracas, mais je n'étais pas prête à supporter le poids des conséquences sur mon dos. 

Tandis que je pensais à tout ça, un clackson venu me sortir de mes pensées. Je regardai furtivement un peu partout parmi les voitures présentes devant l'école, et je finis par apercevoir le véhicule de ma mère à travers tout ce trafic de voiture qui était là pour venir chercher leurs enfants. 

Je m'avançai vers la voiture et ouvrit la portière du côté passager. Tout de suite en entrant, ma mère me salua. 

-Bonjour ma chérie.

-Salut, dis-je en prenant place dans l'auto et en fermant la portière ensuite.  

Je déposai mon sac à mes pieds et sans plus tarder, ma mère m'annonça une nouvelle qu'elle avait apprise durant la journée. 

Je préférais que ce soit elle qui parle plutôt qu'elle me demande comment s'était passé ma journée, comme elle le faisait à l'habitude. 

-Tu ne devineras jamais ce que j'ai appris aujourd'hui. 

-Laisse-moi deviner, c'est à propos d'Ava?

-Non, c'est à propos de monsieur Jones. 

-Monsieur Jones? Quel drôle de coïncidence, je l'ai justement croisé hier en revenant à la maison. 

-Et bien figure-toi qu'il déménage cette semaine. 

Je ne pouvais pas croire ce que ma mère venait de me dire. Monsieur Jones quittait sa maison? Cet homme avait été notre seul et unique voisin depuis notre arrivée 6 ans auparavant dans notre maison actuelle. Mon père entretenait un grand lien d'amitié avec cet homme. Il était très sympathique envers nous et prenait parfois une bière avec mon père. 

Justement, je repensai au moment où je l'avais croisé hier alors que j'étais perturber par l'événement avec A.J. J'avais observé qu'il portait une casquette avec des tâches de peinture. C'était sans doute parce qu'il était en plein dans le moment de peinture dans son nouveau domicile. 

Je trouvais ceci dommage de voir cet homme partir pour laisser place à des voisins encore inconnu pour nous. C'était une chose qui me rendait préoccupé lorsque l'un de nos voisins partait et que nous ne savions pas sur quel genre de personne nous allions tomber. 

-Tu sais qui habitera là? Demandais-je à ma mère, qui avait à présent repris la route. 

-Non, je ne sais rien du tout. Je n'ai pas eu le temps de discuter longuement avec monsieur Jones. La seule chose qu'il dit, c'est que c'est une famille de trois enfants et qu'il a rencontré le père il y a environ un mois de ça. D'après ce qu'il m'a dit, il avait l'air d'avoir consommé de l'alcool. 

-Oh mon dieu seigneur, dis-je, abattu. 

Un voisin alcoolique? C'était la dernière chose dont nous avions besoin. 

Je sautais trop vite aux conclusions. Je ne pouvais pas juger ces gens si je ne l'ai avait même pas vu. Je ne voulais pas m'en faire avec cela et les laisser s'installer pour voir comment ils étaient. Peut-être que le père de cette famille était uniquement dans une mauvaise journée, ce qui n'aurait pas approuvé le fait qu'il boive. Mais il n'était peut-être même pas alcoolique. 

-Ne t'en fait pas avec ça Taylor. Laissons-leur le temps de s'installer et on verra quel genre de personne ils sont. Peut-être qu'ils seront de très bon voisin. 

-Tu sais quoi maman, tu lis dans mes pensées. Je pensais exactement la même chose. 

Ma mère me sourit, et le reste de la route se fit en silence. J'étais rassurer qu'elle ne m'ait posé aucune question à propos de ma journée. Il fallait croire que j'avais eu la chance avec le déménagement de mon voisin. 

En arrivant chez moi, ma mère gara le véhicule devant le garage et je sortis, remettant mon sac sur mon épaule, alors qu'elle resta dans la voiture quelques secondes pour vérifier quelques papiers qu'elle traînait dans sa voiture. 

Pendant qu'elle était occupée, je voulais vérifier si mon voisin serait là pour que je puisse lui poser quelques questions à propos des nouveaux voisins qui allaient emménagés dans cette demeure. 

Je fis quelques pas sur son terrain et je remarquai que sa voiture était encore là dans l'entrée de son garage. Ce qui voulait sûrement dire qu'il était encore chez lui. 

Ma mère finit par sortir de la voiture, à peine une vingtaine de secondes plus tard, et elle regarda dans ma direction tandis que j'étais concentrer à regarder la maison de monsieur Jones, attendant de le voir sortir de chez lui. 

-Taylor, m'appela-t-elle. 

Je me retournai vers elle. 

-Oui, je viens. 

J'allai rejoindre ma mère et nous montâmes tous les deux les marches de béton devant la maison. Sur le seuil de la porte, ma mère sortit les clés de la maison et je vis qu'elle essaya de les détacher de la corde où tout le reste de ses clés se trouvaient, y compris ses clefs de voiture. Je me demandais ce qu'elle essayait de faire. 

-Maman, qu'est-ce que tu fais au juste? 

-Et bien je te donner les clefs de la maison. Je dois aller chercher ta sœur à l'école. Ton père ne pourra puisqu'il doit rentrer plus tard. Il a une urgence au travail. 

-J'ai les clefs moi aussi maman, tu as oublié? Mais je peux y aller moi. L'école est tout près d'ici, alors je peux aller la chercher à pieds. De toute façon tu dois avoir d'autre chose à faire. 

-C'est vrai tu as les clefs, que je suis bête. Mais non ça va, je vais m'en occuper. 

-Maman, ça me fait plaisir. 

Je vis dans son visage qu'elle était incertaine. Même si j'avais 17 ans et que j'allais bientôt atteindre l'âge adulte, ma mère était toujours déranger par le fait de me laisser partir seul à la marche. Si vous saviez à quel point c'était difficile pour elle de me laisser partir à l'école à pieds à chaque matin. Un jour, ma mère allait devoir se faire à l'idée que je volerais de mes propres ailes et qu'elle ne pourra plus être continuellement derrière moi. 

-... D'accord. Mais tu ne voudrais pas prendre ma voiture pour y aller? 

-Non, pas besoin. L'école est tout près, et ça me fera du bien de prendre l'air un peu. 

-Très bien, c'est toi qui vois. Soit prudente alors. 

-Oui promis, dis-je, tout en descendant l'escalier devant la maison. 

Il était rare que c'était moi qui s'occupais d'aller chercher ma sœur à l'école. Lorsque mon père n'avait pas le temps d'aller chercher Ava, c'était ma mère qui s'en chargeait. Pourtant, j'étais là moi et je pouvais le faire. De plus, marcher me ferait prendre l'air et me changer les idées, surtout avec ce qui s'était passé hier, j'avais un grand besoin de retirer mes idées négatives. Mais ma mère était l'une de ces femmes qui s'inquiétait lorsque sa jeune de 17 ans marchait seul, de peur qu'elle soit attaquée ou enlever par des malfaiteurs. Bien sûr, j'étais autant paranoïaque comme ceci, en outre, je ne m'empêchais pas de sortir d'entre les quatre murs de ma maison et marcher seul dans la rue. Il y a du danger partout où nous allons, dans chaque recoin de la planète, mais il ne fallait jamais s'empêcher de vivre pour ça. Parce que sinon, à quoi ça servait de vivre plus longtemps sur cette terre si notre vie ne constituait qu'à guetter le danger? 

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